« Maëlle galerie » fête ses 10 ans à Romainville, en Seine-Saint-Denis
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« Maëlle Galerie » a été créée en 2012 par la Martiniquaise Olivia Maëlle Breleur, au cœur de la mouvance parisienne d’art contemporain à Belleville, un quartier populaire et hyper pointu en la matière. « Je me suis installée là pour faire évoluer mon portefeuille d’artiste et m’associer à ce type de réseau ».
Depuis 2021, afin donner une dimension internationale à son projet, Olivia, la patronne, a pourtant quitté Paris pour Romainville, dans le 93, pour s’installer au Komunuma le nouvel espace d’art contemporain du grand Paris, porté par la fondation Fiminco, à quelques pas du métro du métro Raymond Queneau. Un espace d’exposition beaucoup plus grand, au Nord-est de Paris. Où, elle propose des expositions beaucoup variées. « Je suis venue ici d’abord pour m’agrandir et continuer à développer mon réseau à l’international mais aussi pour travailler en commun avec les galeries importantes et parfois historiques ».
Elle fête ses 10 ans et soutient la diffusion et la création de l’art contemporain à l’échelle, caribéen, national et international en travaillant sur le long terme. « Tout le travail de la galerie est de promouvoir, de soutenir, de diffuser et de faire acheter dans des collections importantes privées ou publiques ». Un métier qu’elle prend plaisir à faire.
Au fil de ces dix années d’existence, « Maëlle Galerie » est devenue une institution incontournable dans le monde de l’art, national et international. Elle présente des œuvres d’artistes de renommée internationale, mais aussi celles d’artistes confirmés et émergents de l’archipel caribéen et du monde créole. La grande diversité de sa sélection et sa rigueur offrent aux collectionneurs, aux galeristes, aux amateurs d’art l’occasion de découvrir de nouveaux talents et leurs travaux. Olivia les aiguille dans leurs acquisitions.
Décloisonner les imaginaires
Pour fêter ses 10 ans à Romainville, la galeriste a inauguré une nouvelle exposition : « J’ai si longtemps rêvé de ce pays lointain que j’ai réinventé ses bruits et ses parfums… », mêlant son influence créole, et son identité caribéenne. L’expo évoque aussi la nostalgie d’un paradis intime qui nous habite.
Une belle balade collective inspirée de la chanson, « Exil » interprétée par le crooner martiniquais, Ralph Tamar. Afin de raconter l’histoire, les œuvres sont exposées dans la galerie pour réinventer ses bruits et ses parfums imaginés par Ina Césaire. On découvre notamment les œuvres de Jean-François Boclé, Ernest Breleur, Stéphanie Brossard, Samuel Gélas, Shiveay La Multiple, Joiri Minaya, Gabriel Moraes Aquino et Paul Jérémie, pour redire cette belle histoire de ceux qui ont le cœur serré dans un entre-deux et qui ont pour double héritage, l’ici et l’ailleurs.
Ce paradis qui nous habite et dont la bipolarité nous consume est exposé jusqu’au 26 octobre donnant à retrouver les couleurs et la sensation, la beauté et le voyage.
L’ensemble, qui mêle nos influences, nos identités, le rapport entre notre corps et un lieu, vibre par l’inspiration artistique des créateurs. Offrant un dialogue poétique dans cet espace au mur blanc et lumineux.
Depuis 10 ans, la galerie d’Olivia Maëlle Breleur participe au décloisonnement des imaginaires en fédérant des pratiques artistiques actuelles, tout en faisant l’accompagnement et la promotion des artistes connus et moins connus.
« Un travail énorme »
« J’ai fait les beaux-arts. Puis, un jour, alors que je faisais une conférence sur le marché de l’art des artistes de la Caraïbe, j’ai été interloquée par le manque de structures qui encadrent les artistes. Je rentre à Paris où je vis l’exil tout en faisant mes études sur le marché de l’art et à ce moment-là, je décide d’ouvrir une galerie.
10 ans plus tard, je me retrouve à fêter ce travail qui a été énorme et qui a quand même permis de présenter des artistes d’un peu partout dans le monde avec un accent particulier sur la Caraïbe. Aujourd’hui, on célèbre l’exil, la diaspora, le voyage. On célèbre les artistes qui gardent leur lieu dans le cœur qui le nourrit, le porte, l’embrasse ».
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