“La Terre entre nos mains”: depuis l’espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet

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Depuis l’espace, la Terre lui est apparue comme un fragile “îlot de vie”: durant sa deuxième mission en orbite, Thomas Pesquet a immortalisé de nouvelles vues spectaculaires d’une planète dont l’état…

Depuis l’espace, la Terre lui est apparue comme un fragile “îlot de vie”: durant sa deuxième mission en orbite, Thomas Pesquet a immortalisé de nouvelles vues spectaculaires d’une planète dont l’état de dégradation lui a sauté aux yeux.

L’astronaute français, redescendu il y a un an de la Station spatiale internationale (ISS), transmet son témoignage unique avec une sélection de ses plus belles prises: 300 clichés rassemblés dans “La Terre entre nos mains”, beau-livre à paraître mercredi aux éditions Flammarion, et dont les droits d’auteur seront reversés aux Restos du coeur. 

Il écrit en préambule avoir “attrapé le virus de la photo” au cours de sa première mission dans l’espace (2016-2017) et raconte comment lors de sa deuxième, (“Alpha”, d’avril à novembre 2021) il n’a cessé de mitrailler la planète. En transmettant cette fois sa passion à ses compagnons de route de l’ISS.

“Au départ j’étais un peu photographe du dimanche, puis j’y ai vraiment pris goût”, confie Thomas Pesquet à l’AFP. “Quand on arrive dans la Station, on a le réflexe smartphone: on voit un truc super, on l’immortalise… mais rapidement on est confrontés à des limites si on veut par exemple faire des photos la nuit, prendre des cibles précises avec de grands objectifs, etc. C’est difficile car tout est manuel”.

A bord, une douzaine d’appareils photo sont à disposition des astronautes, dont certains installés en permanence dans la Cupola, célèbre fenêtre d’observation panoramique de l’ISS, ou dans le laboratoire américain, hublot regardant à la verticale vers la Terre. 

Lui en a pris environ 245.000, pendant ses quelques heures de loisirs quotidiennes. “Beaucoup sont ratées mais en six mois il y a une vraie courbe de progression”. Mers, fleuves, îles, déserts, montagnes, couchers et levers de Soleil: face à la beauté de la Terre, “l’émerveillement” de l’astronaute était toujours là. 

“La planète est tellement vaste et diverse qu’on n’a pas l’impression d’avoir tout vu. Même après 400 jours en orbite, il y a encore des choses qui me surprennent, des endroits que je n’ai pas vus”. A 28.000 km/heure, le défilement de la Station fait “qu’on n’est jamais au-dessus des mêmes zones aux mêmes heures du jour”.

La grande nouveauté ? Les aurores boréales, dont certaines bleutées, à sa grande surprise: des instants furtifs mais qu’il a réussi cette fois à capturer grâce à son coéquipier américain Shane Kimbrough: telle une vigie, il les voyait arriver depuis sa “chambre à coucher, ça nous laissait le temps de configurer nos appareils”.

– “Sinistre spectacle” – 

De cet “imagier amoureux de la Terre”, Thomas Pesquet partage aussi des clichés “qu’on déteste voir”, pour alerter sur sa fragilité: le “sinistre spectacle” des ouragans, tornades et incendies qui ont secoué la planète durant ses 200 jours en orbite. Auquel il a assisté, “impuissant”. 

“Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les feux. On voyait les flammes, les fumées très nettement, d’une ampleur impressionnante”, donnant une impression de “fin du monde”. 

“Comme dans les films”, il a vu des régions entières englouties: le sud de l’Europe, la Colombie britannique, la plaine de Californie “mangée petit à petit par une chape de fumée”… 

“La différence en quatre ans, je l’ai vue. Ma première mission s’est passée l’hiver, ma deuxième en été, donc c’est normal qu’il y ait plus de feux mais au global, j’ai assisté à davantage de phénomènes violents”, se désole-t-il.

Ce renforcement palpable des phénomènes climatiques extrêmes, “dont on sait qu’ils sont en lien avec le dérèglement du climat, a achevé de me convaincre que nous n’en avons pas assez fait pour protéger notre planète”, écrit l’astronaute.

Sans la science – experts du climat, mesures des effets du dérèglement grâce aux satellites – “nous serions perdus face à l’ampleur des enjeux”, plaide-t-il. 

“Il n’est pas trop tard mais plus on attend… Or malheureusement on a l’impression que tout le monde se regarde en chien de faïence: tous les ans on dit +c’est maintenant qu’il faut agir+ et c’est pareil l’année d’après, on ne fait que de petites actions sans impact global fort” sur l’environnement, regrette-t-il.

juc/cel/npk

L’astronaute français Thomas Pesquet au siège de la Nasa, le 7 juin 2022 à Washington
• Stefani Reynolds

Thomas Pesquet lors d’une conférence au Congrès international d’astronautique à Paris, le 21 septembre 2022
• JULIEN DE ROSA

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Brésil: mandat compliqué en vue pour Lula, Bolsonaro muré dans le silence

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Après les scènes de liesse dans les rues du pays, les feux d’artifice toute la nuit et un discours de victoire plein de promesses, Lula, président élu du Brésil, peut se préparer dès…

Après les scènes de liesse dans les rues du pays, les feux d’artifice toute la nuit et un discours de victoire plein de promesses, Lula, président élu du Brésil, peut se préparer dès lundi à un mandat qui s’annonce compliqué.

Le Brésil était suspendu à la réaction de son adversaire Jair Bolsonaro, muré dans le silence depuis l’annonce du résultat et qui n’a toujours pas reconnu sa défaite.

La transition, qui au Brésil dure jusqu’au 1er janvier, ne sera certainement pas une mince affaire.

Le silence assourdissant de Jair Bolsonaro, défait d’une courte tête au second tour de dimanche (49,1% des voix contre 50,9%), et qui doit encore gouverner deux mois, est en soi lourd de menaces. 

“Le pire qui puisse arriver serait que les Brésiliens aillent se coucher sans entendre la position de leur président (Bolsonaro), ce qui sèmerait le doute sur son acceptation du résultat” de l’élection, disait dimanche soir à l’AFP Leandro Consentino, politologue de l’Université privée Insper de Sao Paulo.

Or les lumières du Palais de l’Alvorada se sont éteintes tôt dimanche soir et selon Lauro Jardim, éditorialiste généralement bien informé du quotidien O Globo, le président défait aurait refusé toute visite après le résultat et serait allé se coucher.

Lors du second tour de la présidentielle dimanche, Luiz Inacio da Silva, anticipant apparemment déjà des difficultés, avait souhaité que “le gouvernement (sortant) soit civilisé au point de comprendre qu’il est nécessaire de faire une bonne passation de pouvoirs”.

Ensuite Lula va devoir réunir et pacifier un Brésil malmené par quatre années de gestion à coups de crises de son prédécesseur au Palais du Planalto et de surcroit coupé en deux par la campagne la plus polarisée et brutale de son histoire récente.

“La moitié de la population est mécontente” du résultat, note M. Consentino. “Il va être essentiel que Lula ait la capacité de tendre la main à ceux qui n’ont pas voté pour lui et leur dise qu’il est le président de tous”. 

“Lula va devoir pacifier le pays”, dit l’analyste. C’est d’ailleurs ce qu’a dit promis le vétéran de la politique brésilienne dimanche: “il n’existe pas deux Brésil”, a-t-il lancé, “nous sommes un seul peuple, une seule nation”.

-Parlement très à droite – 

“Je vais gouverner pour 215 millions de Brésiliens, et pas seulement ceux qui ont voté pour moi”, a ajouté Lula. Or 58 millions de Brésiliens ont voté contre lui.

“Ce pays a besoin de paix et d’unité”, a insisté l’icône de la gauche car “personne n’a envie de vivre dans une famille où règne la discorde”. 

Lula va aussi devoir composer avec un Parlement que les élections législatives du 2 octobre ont fait pencher davantage vers la droite radicale, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro étant devenu la première formation à la Chambre des députés comme au Sénat. 

En se présentant, Lula a réuni une coalition hétéroclite d’une dizaine de formations autour de son Parti des Travailleurs (PT). 

Il a choisi aussi un vice-président au centre, Geraldo Alckmin, un ex-adversaire battu à la présidentielle de 2006, pour séduire l’électorat modéré et les milieux d’affaires. 

-“Une Amazonie en vie”- 

Dans les deux mois, le futur président doit faire des annonces concernant la composition de son gouvernement.

On s’attend que Lula accueille plus de diversité au sein de son cabinet: des femmes  — il n’en reste plus qu’une dans le dernier gouvernement Bolsonaro —  des personnes de couleur, et des indigènes, dont l’un devrait prendre la tête d’un ministère nouvellement créé des affaires autochtones.

“Voir Lula revenir au pouvoir nous donne un grand espoir”, dit Vanda Witoto, aide-soignante indigène de 32 ans, rencontrée par l’AFP à Manaus, en Amazonie.

Le gouvernement de Lula devra par ailleurs redonner des moyens aux organismes de surveillance de la déforestation en Amazonie très affaiblis par les coupes de crédit, les démembrements et l’impunité totale de toutes sortes de trafiquants.

“Le Brésil est prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique (…) Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie”, a lancé Lula.

Autre défi de taille pour le nouveau président, à l’heure où il devra financer les politiques sociales promises et sans la croissance de ses précédents mandats: les finances de l’Etat brésilien ont été plombées après la distribution, à des fins électorales, de dizaines de milliards de réais d’aides lors de sa campagne par Jair Bolsonaro.

pt-msi/lg/chv/clc

Le président brésilien sortant Jair Bolsonaro arrive pour voter au 2e tour de la présidentielle, le 30 octobre 2022
• MAURO PIMENTEL

Brésil: Lula prononce un discours après sa victoire à la présidentielle
• Florence GOISNARD

Brésil: des partisans de Bolsonaro rangent une banderole après la victoire de Lula
• Florian PLAUCHEUR

Résultats du second tour de l’élection présidentielle au Brésil
• Gustavo IZUS

L’aide-soignante Vanda Witoto (c), leader indigène, célèbre la victoire de Lula, le 30 octobre 2022 à Manaus, au Brésil
• Michael DANTAS

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La Cour suprême des Etats-Unis s’empare du débat sur la discrimination positive

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La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent…

La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent un recul pour les minorités.

La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, examinera pendant deux heures les procédures d’admission dans les plus vieilles universités privée et publique du pays, celle d’Harvard et de Caroline du Nord.

Comme nombre d’établissements très sélectifs, elles prennent en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique de leurs candidats dans l’évaluation de leurs dossiers.

L’objectif est de corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste des Etats-Unis et d’augmenter la part des étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens qui restent sous-représentés dans l’enseignement supérieur.

Ces politiques, dites de discrimination positive, ont toujours été très critiquées dans les milieux conservateurs qui les jugent opaques et y voit du “racisme inversé”. Neuf Etats les ont déjà interdites.

Depuis un demi-siècle, elles ont fait l’objet de plusieurs plaintes portées par des étudiants blancs.

Saisies à plusieurs reprises du sujet depuis 1978, la Cour suprême a interdit les quotas mais autorisé les universités à prendre en compte, parmi d’autres, les critères raciaux, en jugeant que la recherche d’une plus grande diversité était un “intérêt légitime”.

Biden et Google

En 2014, le militant néoconservateur Edward Blum, à l’origine de plusieurs recours en justice contre les programmes de discrimination positive, a pris un nouvel angle d’attaque.

A la tête d’une association baptisée “Students for Fair Admission”, il a porté plainte contre Harvard et l’Université de Caroline du Nord en les accusant de discriminer les étudiants d’origine asiatique.

Ces derniers, qui ont des résultats académiques nettement supérieurs à la moyenne, seraient plus nombreux sur les campus si leurs performances étaient le seul critère de sélection, a-t-il soutenu.

Après avoir essuyé plusieurs défaites devant les tribunaux, il s’est tourné vers la Cour suprême en lui demandant, plus largement, de déclarer que la Constitution interdit toutes les discriminations, y compris positives.

Le temple du Droit aurait pu refuser, comme il le fait pour la majorité des dossiers qui lui sont soumis. En acceptant ce recours, il a laissé entendre qu’il était prêt à effectuer un nouveau revirement après avoir dynamité, en juin, le droit à l’avortement.

A l’approche de l’audience, plusieurs acteurs du monde politique, universitaire et économique sont intervenus pour défendre le statu quo.

Dans un argumentaire transmis à la Cour, le gouvernement du président démocrate Joe Biden a insisté sur le besoin de former “des leaders aux profils variés prêts à diriger une société de plus en plus diverse”.

Des grandes entreprises, dont Google ou General Motors, ont souligné qu’une “main d’oeuvre diversifiée améliorait leurs performances” et qu’elles piochaient pour la sélectionner dans les viviers d’étudiants sur les campus.

“Louables”

Mais la Cour a été profondément remaniée par Donald Trump et sa nouvelle majorité conservatrice (six juges sur neuf) “tend à considérer que le fichage racial, même pour des motifs louables, viole la Constitution”, rappelle Steven Schwinn, professeur de Droit à l’Université d’Illinois.

“Si on veut mettre un terme aux discriminations raciales, il faut arrêter de discriminer sur des critères raciaux”, a notamment écrit en 2007 le chef de la Cour John Roberts. Même l’afro-américain Clarence Thomas, qui a lui-même bénéficié de ces programmes pour entrer à la prestigieuse université de Yale, les a publiquement dénigrés.

Déjà minoritaire, le camp progressiste est affaibli: la magistrate noire Ketanji Brown-Jackson s’est récusée dans le dossier d’Harvard parce qu’elle a siégé au conseil de surveillance de l’établissement.

La Cour suprême devra rendre sa décision avant le 30 juin. 

“Elle aura un impact au delà de l’enseignement supérieur”, prédit Steven Schwinn. Elle pourrait, selon lui, interdire au gouvernement d’utiliser des critères raciaux dans d’autres domaines, comme l’attribution de marchés publics, une pratique autorisée aujourd’hui.

chp/lb/cn 

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Come-back historique pour Lula, élu pour un 3e mandat au Brésil

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Acclamé par une impressionnante marée rouge de centaines de milliers de partisans massés sur l’Avenida Paulista de Sao Paulo, Lula a prôné la “paix et l’unité” après son élection d’une…

Acclamé par une impressionnante marée rouge de centaines de milliers de partisans massés sur l’Avenida Paulista de Sao Paulo, Lula a prôné la “paix et l’unité” après son élection d’une courte tête à la présidence du Brésil.

Il s’est toutefois dit “inquiet” du silence assourdissant de son adversaire, le président sortant Jair Bolsonaro, qui n’avait toujours pas reconnu sa défaite plus de quatre heures après le résultat. 

C’est un come-back historique pour cet ancien métallo de 77 ans, qui débutera le 1er janvier son troisième mandat, 12 ans après avoir quitté le pouvoir sur une popularité record (87%). 

Mais aussi après être passé 580 jours par la case prison, après des condamnations pour corruption finalement annulées pour vice de forme. 

“On m’avait enterré vivant!”, a lancé l’icône inoxydable de la gauche, qui a comparé sa victoire à une “résurrection”.

Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu 50,9% des voix au second tour, contre 49,1% pour le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui ne s’était toujours pas manifesté.  

“Dans n’importe quel pays au monde, le candidat défait m’aurait déjà appelé pour reconnaître sa défaite. Il ne m’a toujours pas appelé, je ne sais pas s’il va appeler et s’il va reconnaître” sa défaite, a déclaré Lula s’adressant à ses partisans. 

“J’aimerais bien être juste heureux, mais je suis moitié heureux, moitié inquiet”, a-t-il insisté.

Le silence du chef de l’Etat sortant était troublant, y compris sur les réseaux sociaux, ou il est d’habitude très actif.

C’est la première fois qu’un président brésilien échoue dans sa tentative de réélection.

“À partir du 1er janvier, je vais gouverner pour les 215 millions de Brésiliens et Brésiliennes, pas seulement ceux qui ont voté pour moi”, a dit Lula.

“Personne ne veut vivre dans un pays divisé, en état de guerre perpétuelle. Ce pays a besoin de paix et d’unité. (…) Il n’y a pas deux Brésil, nous sommes un seul peuple, une seule nation”, a insisté l’icône de la gauche, en référence à la présidence clivante de Bolsonaro.

L’écart, de moins de deux points de pourcentage, est le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie après la dictature militaire (1964-1985). 

Félicitations de Macron et Biden

La victoire de Lula a été saluée par des feux d’artifice et des cris de joie dans de grandes villes comme Rio de Janeiro et Sao Paulo, où des centaines de milliers de personnes faisaient la fête dans la rue, ont constaté des journalistes de l’AFP.

“Lula, c’est un synonyme d’espoir, l’espoir de voir des jours meilleurs”, a déclaré Alexandra Sitta, enseignante de 48 ans, qui fêtait la victoire du candidat de gauche à Sao Paulo.

Sur l’emblématique Avenue Paulista, une foule compacte de plusieurs centaines de milliers de personnes est venue acclamer le président élu.

“La démocratie est de retour au Brésil, la liberté est de retour!”, a-t-il scandé depuis une estrade, devant une foule gigantesque en liesse.

Lula a été rapidement félicité par plusieurs dirigeants étrangers. Le président américain Joe Biden a salué son élection “libre et juste” et son homologue français Emmanuel Macron a estimé que sa victoire “ouvre une nouvelle page de l’histoire du Brésil”.

“Notre pays est trop grand pour être relégué au triste rôle de paria”, a déclaré le président élu dans son discours de victoire, assurant que le Brésil était “de retour” sur la scène internationale. 

Lula a également évoqué le sujet brûlant de l’Amazonie, où la déforestation et les incendies ont fortement augmenté sous le mandat de Jair Bolsonaro.

“Le Brésil est prêt à jouer à nouveau les premiers rôles dans la lutte contre le changement climatique. Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie”, a-t-il dit. 

“Le cauchemar est enfin terminé. Lula doit agir fermement et rapidement sur l’environnement”, a réagi le collectif d’ONG Observatoire du Climat.  

Espoir d’une “saine transition”

Les Bolsonariste, eux, étaient particulièrement amers.

“Je suis révoltée, le peuple brésilien ne va pas avaler une élection manipulée comme cela et remettre le pays entre les mains d’un bandit. Bolsonaro doit agir vite, sinon, on ne pourra plus rien faire”, dit Ruth da Silva Barbosa, enseignante de 50 ans, dépitée après avoir suivi le dépouillement à Brasilia.

Mais plusieurs alliés importants de Jair Bolsonaro ont reconnu sa défaite, comme l’ancien juge anticorruption Sergio Moro.

“La démocratie est ainsi. Je serai dans l’opposition en 2023”, a tweeté celui qui avait envoyé Lula en prison.

Douze gouverneurs d’Etats brésiliens ont également été élus dimanche, dont le bolsonariste Tarcisio de Freitas dans l’Etat de Sao Paulo, le plus peuplé et le plus riche du Brésil.

lg-pt-lab/mlb

Les supporters du président-élu Luiz Inacio Lula da Silva, à Sao Paulo, au Brésil, le 30 octobre 2022
• Miguel Schincariol

Le candidat de gauche Luiz Inacio Lula salue ses partisans lors d’un rassemblement de campagne à la veille de l’élection présidentielle, à Sao Paulo, au Brésil, le 1er octobre 2022
• Miguel Schincariol

Le président élu du Brésil Lula s’adresse à la foule après sa victoire à la présidentielle, à Sao Paulo, le 30 octobre 2022
• NELSON ALMEIDA

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Masters 1000 de Paris: bataille pour un trophée, un trône et deux billets

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Un trophée prestigieux, les deux derniers billets pour les Masters et un sprint vers la place de N.1 mondial entre Carlos Alcaraz et Rafael Nadal arbitré par le tenant du titre Novak Djokovic: le Masters 1000 de…

Un trophée prestigieux, les deux derniers billets pour les Masters et un sprint vers la place de N.1 mondial entre Carlos Alcaraz et Rafael Nadal arbitré par le tenant du titre Novak Djokovic: le Masters 1000 de Paris qui débute lundi a beaucoup à offrir.

. Qui sera le N.1 ?

Un Espagnol a chassé l’autre dans l’actualité du tennis durant l’année et les deux se retrouvent pour un bouquet final: l’aîné Nadal, vainqueur de l’Open d’Australie et de Roland-Garros, a en point de mire le trône du cadet Alcaraz, vainqueur de l’US Open.

En s’imposant à New York face au Norvégien Casper Ruud que Nadal avait battu en finale à Roland-Garros, Alcaraz est devenu à 19 ans le plus jeune N.1 mondial de l’histoire de l’ATP. Mais le joueur aux 22 titres du Grand Chelem est sur ses talons en cette fin de saison, avec 920 points de retard alors qu’il reste deux tournois: Paris puis les Masters (13-20 novembre à Turin).

Nadal, qui était blessé à cette époque l’an dernier, n’a aucun point à défendre, alors qu’Alcaraz avait atteint les 8e de finale à Paris et ne s’était pas qualifié pour les Masters de fin d’année.

Mais Nadal, qui n’a plus été au sommet de la pyramide depuis le 2 février 2020 et qui a l’occasion, à 36 ans, de terminer une saison N.1 mondial pour la sixième fois, éprouve généralement des difficultés en fin de saison: il n’a jamais été titré à Bercy et n’a jamais remporté les Masters.

Toutefois, comme le souligne le directeur du tournoi parisien Cédric Pioline, le Majorquin “nous a habitués à nous surprendre”.

Il pourrait retrouver Djokovic, détenteur du record de six titres à Bercy, en demi-finales dans le bas du tableau.

Le Serbe, dont la saison a été bouleversée par son refus du vaccin anticovid, entame le Masters 1000 de Paris au 7e rang mondial. Privé de compétition aux États-Unis, il a remporté les trois derniers tournois qu’il a joués (Wimbledon en juillet, Tel Aviv en septembre et Astana en octobre). Au total, le Serbe a gagné cette saison quatre des neuf tournois joués.

Toujours dans l’incertitude de pouvoir participer au prochain Open d’Australie (il a écopé de trois ans d’interdiction d’entrée sur le territoire australien après avoir été expulsé de Melbourne en janvier en raison de sa non-vaccination contre le Covid), le Djoker veut prouver qu’il a toujours des coups dans son sac.

. Deux billets pour Turin

Comme souvent, le Masters 1000 de Paris attribuera les derniers tickets pour Turin où se dérouleront du 13 au 20 novembre les Masters (ou finales ATP), le tournoi de clôture de la saison qui regroupe les huit meilleurs joueurs de l’année.

Alcaraz, Nadal, Tsitsipas, Ruud et Medvedev sont déjà qualifiés, tout comme Djokovic, seulement 10e à la Race (le classement instantané contrairement au classement ATP qui se fait en glissement annuel) mais qui n’avait besoin que d’être dans le top 20 grâce à son titre majeur à Wimbledon.

Si bien qu’il reste deux places à prendre et qu’ils sont encore sept en course: Andrey Rublev, Félix Auger-Aliassime, Taylor Fritz, Hubert Hurkacz, Pablo Carreño, Cameron Norrie et Jannik Sinner.

Les mieux placés sont Auger-Aliassime et Rublev.

Le Canadien de 22 ans a remporté cette année ses quatre premiers tournois ATP, dont les trois derniers joués, à Florence, Anvers et Bâle dimanche.

De son côté, le Russe de 25 ans a également enlevé quatre titres en 2022 (pour un total de 12) et notamment Gijon pour son dernier tournoi avant de venir à Paris.

. Sans Monfils, les adieux de Simon

Se ressentant toujours d’une blessure au pied qui l’a tenu loin des courts depuis août, Gaël Monfils a renoncé au dernier moment à jouer à Bercy.

Gilles Simon, lui, y fera sa dernière apparition en tant que joueur. À 37 ans, et après avoir annoncé en mai qu’il prendrait sa retraite à l’issue de la saison, le moment est donc arrivé.

“Le tirage au sort a fait qu’il aura un adversaire prestigieux” au premier tour en la personne du Britannique Andy Murray, s’est félicité Pioline en annonçant une cérémonie pour le moment où Simon aura perdu sa dernière balle de match.

ig/fbx/agt

L’Espagnol Rafael Nadal, lors de la Laver Cup, à Londres, le 24 septembre 2022
• Glyn KIRK

Le Canadien Felix Auger-Aliassime, vainqueur du tournoi de Bâle, en Suisse, dimanche 30 octobre 2022
• GABRIEL MONNET

Le Français Gilles Simon à Paris le 21 octobre 2022, lors d’une séance photo
• JOEL SAGET

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Confucius Institute Day slaat brug tussen Chinese en andere groepen in Suriname

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Tekst en beeld: Euritha Tjan A Way PARAMARIBO — Met de bekende leeuwendans wordt de Confucius Institute Day – Taste

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Deux Afro-Américains innocentés de l’assassinat de Malcolm X vont toucher 36 millions de dollars

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Victimes de l’une des plus grosses erreurs judiciaires de l’histoire des Afro-Américains, deux hommes innocentés en 2021 après vingt ans de prison chacun pour l’assassinat en 1965 de Malcolm X vont toucher au total 36 millions de dollars de…

Victimes de l’une des plus grosses erreurs judiciaires de l’histoire des Afro-Américains, deux hommes innocentés en 2021 après vingt ans de prison chacun pour l’assassinat en 1965 de Malcolm X vont toucher au total 36 millions de dollars de la ville et de l’Etat de New York.

L’avocat David Shanies, défenseur de Muhammad Aziz, 84 ans, et de la famille de Khalil Islam, décédé en 2009, a confirmé dimanche soir dans un courriel à l’AFP qu’une “injustice (avait été) aujourd’hui reconnue et une étape modeste franchie pour la corriger”.

Interrogée par le New York Times, la direction juridique de la mairie de New York avait révélé plus tôt un accord de dédommagement financier avec “MM. Aziz et Islam injustement condamnés pour ce crime” : le meurtre de Malcolm X le 21 février 1965 à la tribune de l’Audubon Ballroom, une salle de spectacle de Harlem, un quartier du nord de Manhattan.

Les deux hommes, membres du mouvement de Malcolm X “Nation of Islam”, avaient été condamnés en 1966 à de lourdes peines d’emprisonnement et avaient passé 42 ans à eux deux derrière les barreaux — une vingtaine d’années chacun — pour un meurtre qu’ils n’avaient jamais commis.

Coup de théâtre

Mais le 19 novembre dernier, dans un coup de théâtre judiciaire historique, la cour suprême de l’Etat de New York les avait innocentés. 

La justice avait même reconnu son “échec” en ayant emprisonné deux innocents pour l’assassinat de l’icône de la cause des personnes noires dans les années 1960 aux Etats-Unis.

La disparition de Malcolm X fut un coup de tonnerre dans l’histoire douloureuse des Afro-américains. Une “tragédie (…) ressentie dans le monde entier et aggravée par le fait qu’elle a conduit à la condamnation et à l’emprisonnement de deux jeunes hommes noirs innocents en Amérique”, a dénoncé l’avocat David Shanies.

Il a confirmé les chiffres du New York Times: 26 millions de dollars versés par la ville de New York et dix millions de dollars de l’Etat de New York.

Muhammad Aziz, libéré en 1985, et Khalil Islam, libéré en 1987 et décédé en 2009 à 74 ans, ont toujours clamé leur innocence. 

Le troisième condamné, Mujahid Abdul Halim, avait lui reconnu à l’époque avoir tiré sur Malcolm X, et avait mis ses deux co-accusés hors de cause, mais en vain.

Jusqu’à ce que la justice de New York rouvre le dossier en 2020.

Documentaire Netflix

Il a en effet fallu attendre la diffusion en février 2020 d’un documentaire sur Netflix (“Who Killed Malcolm X?”), renouvelant les doutes sur la présence de MM. Aziz et Islam sur les lieux de l’assassinat.

Après des mois d’enquête en révision, le procureur de l’époque de Manhattan, Cyrus Vance, s’était allié aux avocats des deux hommes et à une organisation, “The Innocence Project”, qui lutte contre les erreurs judiciaires, pour déposer une motion d’annulation devant la cour suprême new-yorkaise.

Et en novembre dernier, en direct à la télévision et sous les applaudissements, le procureur Vance avait présenté les “excuses” des autorités judiciaires américaines pour des “décennies d’injustice” et des “violations inacceptables de la loi et de la confiance de l’opinion publique”.

Devant la cour, il avait “reconnu la gravité de cette erreur” judiciaire, sans s’étendre sur les rumeurs concernant le rôle trouble joué à l’époque par la police fédérale (FBI) et celle de New York.

Malcolm X menacé

Au moment de son assassinat, Malcolm X, 39 ans, figure radicale de la cause afro-américaine, accusé par ses détracteurs d’appeler à la violence et au séparatisme, avait quitté “Nation of Islam” et opéré un virage plus consensuel. 

Il avait été alors menacé par des membres de son ancien mouvement et son domicile à New York avait été la cible d’un attentat quelques jours plus tôt.

Le documentaire de Netflix s’appuie sur la thèse d’un historien non-professionnel de Washington, Abdur-Rahman Muhammad, défendant l’innocence de MM. Aziz et Islam et que le troisième condamné, qui avait reconnu les faits, avait agi avec quatre autres membres de “Nation of Islam” d’une mosquée de Newark, dans le New Jersey, près de New York.

Le meurtre de Malcom X avait secoué les Etats-Unis, en pleines tensions politiques et sociales dans les années 1960, marquées par l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963 et celui en 1968 de la figure des droits civiques, Martin Luther King.

nr/mlb

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La Corée du Sud pleure les victimes de la bousculade de Halloween

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Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a inauguré lundi un mémorial pour les victimes de la bousculade de Halloween à Séoul, dont le bilan s’élève désormais à 154 morts, alors que les critiques commencent à fuser contre les autorités accusées de laxisme dans…

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a inauguré lundi un mémorial pour les victimes de la bousculade de Halloween à Séoul, dont le bilan s’élève désormais à 154 morts, alors que les critiques commencent à fuser contre les autorités accusées de laxisme dans la gestion de la foule le soir du drame.

Le chef de l’Etat et son épouse ont déposé chacun une fleur blanche devant l’immense autel noir dressé dans le centre de Séoul en hommage aux victimes du désastre de samedi soir. Le public a ensuite été autorisé à défiler devant le monument pour se recueillir, certains en larmes.

Dans le quartier d’Itaewon, où s’est produit le mouvement de foule mortel, les passants s’arrêtaient pour prier et déposer des fleurs et des bouteilles d’alcool en offrande devant un autre mémorial, improvisé devant une station de métro.

Sur internet et dans la presse, les critiques fusaient lundi contre les autorités et des informations sur de potentiels manquements de préparation de la police le soir du drame commençaient à circuler.

Environ 100.000 personnes, pour la plupart dans la vingtaine, déguisés pour Halloween, avaient convergé samedi vers Itaewon, quartier de bars et de boîtes de nuit composé d’un dédale d’étroites ruelles en pente raide le long d’une avenue principale. Des témoins ont décrit une absence totale de mesures visant à canaliser ou contrôler cette foule immense.

La police a reconnu lundi n’avoir déployé que 137 agents à Itaewon samedi soir, tout en soulignant que ce chiffre était supérieur à ceux des fêtes de Halloween des années précédentes. Des médias locaux ont fait remarquer que la plupart de ces policiers étaient là pour empêcher l’usage de drogues, et non pour canaliser la foule de fêtards.

“C’est un désastre qui aurait pu être contrôlé ou empêché”, a déclaré à la chaîne YTN Lee Young-ju, professeur du département incendies et désastres de l’Université de Séoul. “Mais personne ne s’en est soucié, et surtout personne n’a pris ses responsabilités”, a-t-il déploré.

La police critiquée

Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs accusaient la police  d’avoir complètement omis de contrôler la foule, laissant un trop grand nombre de personnes se masser autour de la station de métro Itaewon et dans les ruelles où s’est produit la bousculade mortelle.

“J’habite à Itaewon depuis dix ans et j’ai vu des fêtes de Halloween chaque année, mais celle d’hier a attiré infiniment plus de monde que les précédentes”, a affirmé @isakchoi312, un utilisateur de Twitter, pointant lui aussi l’absence de toute mesure de contrôle.

Le gouvernement sud-coréen s’est défendu de tout laxisme. La bousculade “n’était pas un problème qui aurait pu être résolu en déployant des policiers ou des pompiers à l’avance”, a affirmé le ministre de l’Intérieur Lee Sang-min lors d’un point de presse dimanche.

La police sud-coréenne est pourtant maîtresse dans le contrôle des foules, dans un pays où les nombreuses et fréquentes manifestations sont souvent encadrées par un nombre d’agents supérieur à celui des participants. Mais les organisateurs de manifestations politiques ou syndicales sont tenus de déclarer à l’avance leurs plans aux autorités, ce qui n’était pas le cas pour les jeunes venus participer en grand nombre à la fête de Halloween à Itaewon.

Des témoins ont décrit des scènes de chaos et d’horreur dans la ruelle en pente d’à peine trois mètres de large, où des milliers de fêtards ont commencé à se pousser, à tomber les uns sur les autres, à suffoquer et à paniquer, hors de toute présence policière.

La catastrophe a fait 154 morts, dont 26 étrangers, selon le dernier bilan officiel qui pourrait encore s’alourdir, au moins 33 personnes blessées se trouvant dans un état critique.

La Corée du Sud a entamé une semaine de deuil national. De nombreux concerts et autres événements festifs ont été annulés, et les drapeaux ont été mis en berne dans tout le pays.

kjk-sh/ceb/kma/roc/jnd/mlb

Un mémorial improvisé devant la station de métro Itaewon à Séoul, en hommage aux victimes de la bousculade de Halloween, le 31 octobre 2022
• Anthony WALLACE

Un moine bouddhiste se recueille devant un mémorial improvisé à la mémoire des victimes de la bousculade de Halloween, le 31 octobre 2022 dans le quartier d’Itaewon à Séoul
• Anthony WALLACE

Des policiers inspectent le lieu de la bousculade de Halloween, le 31 octobre 2022 dans le quartier d’Itaewon à Séoul
• Anthony WALLACE

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La Cour suprême des Etats-Unis s’empare du débat sur la discrimination positive

Black Immigrant Daily News

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La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent…

La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent un recul pour les minorités.

La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, examinera pendant deux heures les procédures d’admission dans les plus vieilles universités privée et publique du pays, celle d’Harvard et de Caroline du Nord.

Comme nombre d’établissements très sélectifs, elles prennent en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique de leurs candidats dans l’évaluation de leurs dossiers.

L’objectif est de corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste des Etats-Unis et d’augmenter la part des étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens qui restent sous-représentés dans l’enseignement supérieur.

Ces politiques, dites de discrimination positive, ont toujours été très critiquées dans les milieux conservateurs qui les jugent opaques et y voit du “racisme inversé”. Neuf Etats les ont déjà interdites.

Depuis un demi-siècle, elles ont fait l’objet de plusieurs plaintes portées par des étudiants blancs.

Saisies à plusieurs reprises du sujet depuis 1978, la Cour suprême a interdit les quotas mais autorisé les universités à prendre en compte, parmi d’autres, les critères raciaux, en jugeant que la recherche d’une plus grande diversité était un “intérêt légitime”.

Biden et Google

En 2014, le militant néoconservateur Edward Blum, à l’origine de plusieurs recours en justice contre les programmes de discrimination positive, a pris un nouvel angle d’attaque.

A la tête d’une association baptisée “Students for Fair Admission”, il a porté plainte contre Harvard et l’Université de Caroline du Nord en les accusant de discriminer les étudiants d’origine asiatique.

Ces derniers, qui ont des résultats académiques nettement supérieurs à la moyenne, seraient plus nombreux sur les campus si leurs performances étaient le seul critère de sélection, a-t-il soutenu.

Après avoir essuyé plusieurs défaites devant les tribunaux, il s’est tourné vers la Cour suprême en lui demandant, plus largement, de déclarer que la Constitution interdit toutes les discriminations, y compris positives.

Le temple du Droit aurait pu refuser, comme il le fait pour la majorité des dossiers qui lui sont soumis. En acceptant ce recours, il a laissé entendre qu’il était prêt à effectuer un nouveau revirement après avoir dynamité, en juin, le droit à l’avortement.

A l’approche de l’audience, plusieurs acteurs du monde politique, universitaire et économique sont intervenus pour défendre le statu quo.

Dans un argumentaire transmis à la Cour, le gouvernement du président démocrate Joe Biden a insisté sur le besoin de former “des leaders aux profils variés prêts à diriger une société de plus en plus diverse”.

Des grandes entreprises, dont Google ou General Motors, ont souligné qu’une “main d’oeuvre diversifiée améliorait leurs performances” et qu’elles piochaient pour la sélectionner dans les viviers d’étudiants sur les campus.

“Louables”

Mais la Cour a été profondément remaniée par Donald Trump et sa nouvelle majorité conservatrice (six juges sur neuf) “tend à considérer que le fichage racial, même pour des motifs louables, viole la Constitution”, rappelle Steven Schwinn, professeur de Droit à l’Université d’Illinois.

“Si on veut mettre un terme aux discriminations raciales, il faut arrêter de discriminer sur des critères raciaux”, a notamment écrit en 2007 le chef de la Cour John Roberts. Même l’afro-américain Clarence Thomas, qui a lui-même bénéficié de ces programmes pour entrer à la prestigieuse université de Yale, les a publiquement dénigrés.

Déjà minoritaire, le camp progressiste est affaibli: la magistrate noire Ketanji Brown-Jackson s’est récusée dans le dossier d’Harvard parce qu’elle a siégé au conseil de surveillance de l’établissement.

La Cour suprême devra rendre sa décision avant le 30 juin. 

“Elle aura un impact au delà de l’enseignement supérieur”, prédit Steven Schwinn. Elle pourrait, selon lui, interdire au gouvernement d’utiliser des critères raciaux dans d’autres domaines, comme l’attribution de marchés publics, une pratique autorisée aujourd’hui.

chp/lb/cn 

NewsAmericasNow.com

Aux Philippines, le bilan de la tempête atteint 98 morts

Black Immigrant Daily News

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Le bilan de la tempête Nalgae qui s’est abattue sur les Philippines s’est alourdi lundi, atteignant 98 morts, à mesure que de nouveaux corps étaient retrouvés, a communiqué l’agence nationale…

Le bilan de la tempête Nalgae qui s’est abattue sur les Philippines s’est alourdi lundi, atteignant 98 morts, à mesure que de nouveaux corps étaient retrouvés, a communiqué l’agence nationale de gestion des catastrophes naturelles du pays.

La plupart de ces personnes sont décédées dans des glissements de terrain et des inondations vendredi à Mindanao, île du sud de l’archipel, après de fortes pluies.

“Nous sommes passés d’une opération de recherche et de sauvetage à une opération de repêchage parce que les chances de survie après deux jours sont pratiquement nulles”, a expliqué Naguib Sinarimbo, chargé de la défense civile de la région de Bangsamoro à Mindanao.

La tempête a frappé l’île principale de Luzon pendant la nuit de samedi à dimanche, balayant tout sur son passage et causant des coupures d’électricité. Manille et les villes voisines ont subi des inondations.

Nalgae s’est ensuite éloignée dimanche après-midi en Mer de Chine méridionale.

En moyenne, 20 typhons et tempêtes frappent les Philippines chaque année, tuant habitants et bétail sur leur passage, et ravageant fermes, maisons, routes et ponts, même si le sud est rarement touché.

Le nombre de victimes pourrait être amené à s’accroître de nouveau, l’agence nationale de gestion des catastrophes naturelles recensant encore 63 personnes portées disparues dans son dernier compte rendu.

Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées.

“La pire”

Alors que les équipes de secours recherchaient de nouveaux corps au milieu de la boue et des débris, les survivants de la tempête poursuivaient le nettoyage déchirant de leur domicile détruit par les flots.

Dans la municipalité de Noveleta, au sud de Manille, des habitants chassaient l’eau boueuse de leurs maisons et de leurs échoppes, faisant sécher leurs meubles et leurs effets personnels dans des rues désormais ensoleillées.

“En une vie entière passée ici, c’est la première fois que nous vivons ce genre d’inondation”, a observé Joselito Ilano, 55 ans, dont la maison a été envahie par l’eau jusqu’à la taille.

“Je suis habitué aux inondations d’ici mais celle-ci était tout simplement la pire, j’ai été pris par surprise.”

Perfidia Seguendia, 71 ans, et sa famille ont perdu tous leurs biens à l’exception des vêtements qu’ils portaient en fuyant leur domicile pour rejoindre la maison à deux étages de leur voisin.

“Tout était inondé: notre réfrigérateur, la machine à laver, la moto, la télé, tout”, a raconté à l’AFP Perfidia Seguendia.

“Tout ce que nous avons réussi à faire, c’était pleurer parce qu’il n’y a rien que nous pouvons faire. Nous n’avons pas pu sauver quoi que ce soit. Seulement nos vies.”

Nalgae a balayé le pays, sujet aux catastrophes, inondant des villages, détruisant des cultures et coupant le courant dans de nombreuses régions.

Elle s’est abattue sur les Philippines en plein week-end prolongé de la Toussaint, qui a lieu mardi, moment durant lequel des millions de Philippins traversent le pays pour se rendre sur la tombe de leurs proches.

Et tandis que la tempête s’éloignait lundi du pays vers la Mer de Chine méridionale, les météorologues d’Etat aux Philippines avertissaient qu’une dépression tropicale se dirigeait vers le pays.

De fortes pluies pourraient de nouveau tomber sur les régions gravement touchées par Nalgae.

Ces dernières années, les glissements de terrain et les crues soudaines survenues dans des régions montagneuses touchées par la déforestation ont compté parmi les conséquences les plus mortelles des tempêtes aux Philippines.

En avril, des glissements de terrain mortels et des inondations entraînées par une autre tempête tropicale avaient durement touché les communautés d’agriculteurs et de pêcheurs dans la province de Leyte, au centre du pays.

A mesure que la planète est touchée par le réchauffement climatique, les tempêtes et typhons deviennent de plus en plus puissants, avertissent les scientifiques.

rbl/amj/ser/jnd/cn 

Des habitants portent leurs vélos dans une rue inondée de la ville de Kawit, le 30 octobre 2022
• Ted ALJIBE

Un homme nettoie sa maison à Noveleta, le 30 octobre 2022, après le passage de la tempête tropicale Nalgae
• JAM STA ROSA

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