Ils ont fabriqué des tambours bèlè

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Les usagers de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Karaïba de Rivière-Pilote ont présenté, la semaine dernière, les résultats de quarante-quatre heures de travail avec un fabricant de tambours traditionnels, Raphaël Pacquit. Au total, ce sont 17 œuvres qui ont été réalisées.

Raphaël Pacquit est l’un des trois derniers fabricants de tambours traditionnels de la Martinique. De mars à août, il a transmis son savoir-faire aux usagers de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Karaïba de Rivière-Pilote. Ils ont ainsi pu confectionner 17 tambours bèlè. Les ateliers, à raison de deux heures par semaine, se sont déroulés dans le cadre d’un projet financé par la Direction des affaires culturelles (DAC) et l’Agence régionale de santé (ARS)….


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997 mots – 09.08.2022

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Sara/Autodistribution a tout maîtrisé

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LE BILAN

Malgré ses trois victoires d’étape, UFR/Chanflor n’a jamais été mesure de perturber la régulière marche en avant de Sara/Autodistribution. Rosette/Orange peut se consoler avec sa 3e place au général et ses deux victoires d’étape, tout comme William Saurin/Miltis avec sa victoire à Rivière-Pilote.

Il est de coutume et même acquis de dire que « les compétitions du dimanche » n’ont rien à voir avec la réalité du Tour de la Martinique. Il n’empêche que les deux yoles ayant dominé la saison, UFR/Chanflor, avec son titre de champion, et Sara/Autodistribution, vainqueur du Challenge de la CTM et de la Coupe de Martinique, sont les deux premiers du Tour. Le prologue au Vauclin, ne comptant pas au temps, était remporté par UFR/Chanflor qui endossait le maillot rouge Didier…


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645 mots – 09.08.2022

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« Nous reviendrons encore plus forts la saison prochaine »

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Diany Rémy, patron de la yole Sara/Autodistribution, vainqueur du Tour de Martinique des yoles rondes 2022

Double vainqueur du Tour depuis dimanche, Diany Rémy (30 ans), le patron de la yole Sara Energies Nouvelles/Autodistribution, revient sur cette édition marquante et ses ambitions pour la saison prochaine. 

Vous avez remporté votre 2e tour d’affilé. Vous avez été les plus réguliers en mer, de nombreuses yoles ont dessalé, pas vous, une satisfaction de plus ?

Je suis très joyeux. Il est vrai que c’est mon deuxième Tour d’affilé. Nous sommes tous fiers de cela. Nous avons travaillé pour cela, pour aller le chercher. Le début du Tour était assez compliqué, tout le monde a voulu attaquer. Nous avons mis notre stratégie en place, qui a payé et qui nous a permis de remporter ce Tour….


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306 mots – 09.08.2022

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Keylane Julus et Jules Chatelon les meilleurs représentants

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Championnat de France de l’Avenir

Une délégation de coureurs représentants le Comité Régional Cycliste de la Martinique participe au Championnat de France de l’Avenir qui se déroule à partir d’aujourd’hui du Mont Saint-Michel (Normandie). 

Demain matin c’est la Martiniquaise Keylane Julus qui dispute l’épreuve sur route réservée aux Espoirs Femme. La jeune Martiniquaise aura fort à faire face aux meilleures filles de la catégorie, sur un tracé de 100 km. Il faut dire que les compétitions locales se disputent sur les distances réduites qui excèdent rarement les cinquante bornes. Autant dire que, malgré son talent reconnu, sa tâche s’annonce difficile. L’autre coureur qui portera les couleurs de la Sélection de…


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278 mots – 09.08.2022

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La collection de jeux vidéo de la BnF, un…

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Livres anciens, films, documents sonores… et aussi des consoles de jeux vidéo vintage: avec environ 20.000 objets vidéoludiques conservés, la Bibliothèque nationale de France (BnF) possède l’une des plus grandes collections du genre, un “patrimoine culturel à part entière” qu’elle préserve avec soin.

Pour accéder aux trésors vidéoludiques de la BnF, il faut se rendre dans l’une des quatre tours de la bibliothèque François-Mitterrand, à Paris. Avec l’escorte impérative d’un conservateur pour franchir les différents contrôles de sécurité.

Au milieu des gramophones et juke-box de la réserve Charles Cros, deux vitrines abritent une dizaine de consoles emblématiques de l’histoire du jeu vidéo, à l’image de la célèbre Game Boy de Nintendo, l’Atari Lynx, la Sega Saturne et surtout la très rare Magnavox Odyssey, commercialisée en 1972 aux Etats-Unis.

“On conserve ces consoles pour donner aux futurs chercheurs, dans des dizaines voire des centaines d’années, à comprendre comment on pouvait jouer à ces jeux vidéo, quel était le matériel utilisé”, explique à l’AFP Laurent Duplouy, chef du service multimédias au département dédié de la Bibliothèque nationale de France.

“Pour la BnF, le jeu vidéo est aussi précieux que les autres types de documents conservés. On y porte la même attention, c’est un patrimoine culturel à part entière”, ajoute-t-il.

Mission encore assez confidentielle de la BnF, la collection et préservation du patrimoine vidéoludique s’expliquent par la loi sur le “dépôt légal” des documents multimédias, datant de 1992.

Si le texte ne mentionne pas directement les jeux vidéo, il a fait entrer dans ce dispositif de conservation les logiciels interactifs, et donc par extension les productions vidéoludiques.

Chaque titre ou version de jeu doit être ainsi déposé à la BnF en deux exemplaires: l’un pour la conservation et l’autre pour la consultation.

Avec une équipe de 20 personnes dédiée à cette mission, des chargés de collection, des magasiniers et aussi des ingénieurs, la BnF parvient à récolter 2.000 documents de ce type chaque année.

– Dématérialisation –

Après les consoles, direction quelques étages plus bas pour découvrir les milliers de jeux entreposés dans les galeries de conservation, plongées dans le noir à température constante de 19 degrés, et protégées de l’humidité.

Reconditionné dans des boîtes neutres, chaque jeu dispose de sa cote pour être indexé dans le catalogue général de la bibliothèque.

D’Adibou, le célèbre jeu éducatif, au premier opus de Tomb Raider, qui a fait connaître le personnage de Lara Croft dans le monde entier, en passant par les derniers épisodes du jeu d’aventure Assassin’s Creed, tous les genres sont représentés sur tous les supports possibles (cartouches, disquettes, CD-ROM,…).

Mais comment conserver éternellement ces jeux alors que les supports physiques se dégradent au fil du temps et que l’obsolescence technologique les menace ?

Grâce à la numérisation des jeux analogiques et les “émulateurs”, ces logiciels développés par des communautés de passionnés qui permettent de jouer à des jeux anciens sur des ordinateurs récents, explique Laurent Duplouy.

“On a deux ingénieurs au sein du service multimédia qui font de la veille en permanence sur ces questions-là pour trouver les émulateurs, les faire fonctionner et les mettre en adéquation avec nos collections”, indique-t-il.

Autre enjeu à venir pour les conservateurs de la BnF: la dématérialisation des jeux (“cloud gaming”) qui s’impose de plus en plus comme le modèle vidéoludique dominant, à l’image du jeu phénomène Fortnite, accessible seulement en ligne sur une plateforme dédiée et via des mises à jour régulières.

“Nous sommes en négociation avec des éditeurs et certaines plateformes pour trouver le moyen d’arriver à récupérer des jeux en dépôt légal sous leur forme dématérialisée”, assure le responsable, admettant les limites techniques posées par ce nouveau modèle.

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Ronald Reuben (Ronnie) Koeyers

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Cu dolor den nos curazon

pero conforme cu Dios su boluntad

nos ta anuncia fayecimento di nos querido 

 Ronald Reuben (Ronnie) Koeyers

* 26-01-1957      † 30-07-2022

Yiu di Hubert (Boy) Koeijers †

y Lucia (Sonja) Koeijers-Winterdal †

Esposa:

Irene Koeyers-Janga

Yiunan di criansa:

Euson Soleana, Remy Soleana, Arnold Soleana, Roger Soleana

Suegra:

Maura Janga 

Rumannan:

Theresa Koeyers, Jeannette Koeyers, Desiree Colpa-Koeyers y Joey Wong-a-ton,

Regina Koeyers, Robert Koeyers y Noëmie Koeyers-Bernabela 

Su subrina- y subrinonan na Hulanda, Korsou y Aruba:

Natasja Gibbs,Talitha Gibbs y yiunan, Joël Gibbs y yiu

Jeanimee Daal y yiunan, Jamy Daal y famia, Jeannely Koeyers

Christina Colpa y yiunan, Denise Colpa y famia, Jennifer Colpa y famia

Renata Leito y yiu, Jordan Leito, Regine Leito

Nohely Koeyers, Robert-Jonathan Koeyers, Robertson Cruz y yiu, Robert-Anthony Cruz y yiunan

Cuñanan y nan respectivo famianan, bisiñanan y conosinan 

Tantanan y omo:

Catharina Winterdaal y yiunan, Regina Ten Hoope-Winterdaal y esposo, Profilia Winterdaal y yiunan, Ronald Koeijers y yiunan

Su bon amigunan:

Boy Anthony, Henry (Juny) Woods, Noël Frans, Tito Pietersz

Comèr y Compèr:

Lenny Janga y Henry “Juny” Woods

Tambe tur su prima- y primunan na Korsou, Aruba, Boneiru y Hulanda.

Demas famianan:

Koeyers, Koeijers, Janga, Soleana, Bernabela, Winterdal,

Winterdaal, Daal, Colpa, Leito, Cruz, Winklaar, Maduro,

Anthony, Seraus, Pepin, de Windt, Wallé, Requena, Marten 

Acto di entiero lo tuma lugar na Bonaire,

diamars 9 di augustus 2022 for di 10:00 or pa 12:00 or na Consuelo Memorial.

Pa 12:00 or lo tin un respons pa despues sali bai Santana Nos Sosiego.

 

Despues di entiero lo no por risibi bishita di condolencia na cas.

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Surinaamse schaakteams verliezen van Costa Rica en Zuid-Afrika

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Tekst Ricky Wirjosentono PARAMARIBO — De Surinaamse schaakteams hebben maandag het in de tiende speelronde van de Olympiade in Chennai,

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L’OEA a parl?, Ponce Pilate, wake up call ou extr?me onction ?

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Si elle n’?manait pas de l’une des institutions au coeur de tous les mauvais coups de ces derni?res ann?es en Ha?ti, la note publi?e sur le site de l’Organisation des ?tats Am?ricains (OEA) ce 8 ao?t 2022 aurait valeur de jugement d?finitif en attendant une action radicale.

Mais voil?, elle est de l’OEA.

L’OEA du Secr?taire g?n?ral Luis Almagro, celui qui, en poste depuis mai 2015, ?tait venu vendre son ?me au pr?sident Jovenel Mo?se pour obtenir le vote d’Ha?ti, lors de sa derni?re ?lection en 2020.

Elle est de l’OEA que Ricardo Seitenfus a d? quitter en janvier 2011 quand l’organisation r?gionale faisait de l’ing?rence dans la cuisine ?lectorale ha?tienne pour concocter un r?sultat sur mesure sans jamais s’excuser d’avoir privil?gi? la pire des options.

La note est de l’OEA qui si?ge au Core Group et qui a donn? un mandat ? vie et sans objectif pr?cis au premier ministre Ariel Henry apr?s avoir accept? du pr?sident Mo?se le viol de la constitution, le formatage de toutes les formules de cartes d’identification, la vassalisation du Conseil ?lectoral provisoire et l’affaiblissement, au profit des plus forts de l’heure, de toutes nos institutions.

Oui c’est ce m?me OEA, qui dans une note libre, sign?e de personne, fait la le?on ? la communaut? internationale, l’accable, l’accuse, la d?nonce, la condamne et lui demande apr?s avoir ?chou? de reprendre en main le dossier d’Ha?ti.

Au passage, l’OEA qui a toujours fait comme si Ha?ti avait les moyens de trouver des moyens indig?nes pour se reconstruire, reconna?t ce 8 ao?t oh que non. Il n’y a pas ? l’interne les ressources humaines, mat?rielles, id?ologiques pour sortir le pays du trou sans aide.

Et on revient ? la communaut? internationale pour lui dire que c’est ? elle de fournir les ressources pour la relance, la s?curit?, les ?lections, le dialogue.

Nombreux sont ceux qui rient – jaune – au constat que le coeur du syst?me vient d’admettre que le syst?me s’est tromp? tout en demandant au syst?me de r?parer ses torts.

L’OEA demande ? la communaut? internationale, vrai couteau de pharmacie (ki koupe bonbon e ki koupe pwazon, comme on dit en cr?ole) de gratter son manche.

L’exploit est impossible.

Mais quelles sont les options encore disponibles pendant qu’Ha?ti s’enfonce vers ce que le Washington Post nomme dans son plus r?cent ?ditorial sur Ha?ti le pand?monium (Le Pand?monium est la capitale imaginaire du royaume des Enfers ou un lieu o? r?gne une agitation infernale, la corruption, selon Le Larousse).

Le journal de la capitale am?ricaine n’est pas le seul organe qui d?sesp?re devant le silence de la communaut? internationale. Avant le WP, le Pape Fran?ois, lors de son r?cent passage au Canada, interrog? par un J?suite comme lui, avait r?pondu qu’il craint qu’Ha?ti ne s’enfonce dans un gouffre de d?sespoir.

Le Pape perd son latin sur Ha?ti et, qui sait, sa foi.

Tout cela fait religieux, mais il suffit d’?couter les derni?res chansons rap ? la mode pour d?couvrir la plume ac?r?e et pr?cise des jeunes qui maudissent Dieu et ch?rissent la violence.

Se la nou ye.

Sans aucune r?ponse institutionnelle. A notre 4?me ann?e de croissance n?gative. Avec une inflation ? 29%. Des produits p?troliers rares et chers. Le dollar ? 150 gourdes. Aucune perspective de sortie de crise en vue pour nos politiques.

Se la nou ye.

L’OEA, le Secr?taire g?n?ral Almagro le premier, est au coeur de nos errances, la communaut? internationale a aliment? nos errements depuis 2010. Chacun motiv? par ses raisons ou ses int?r?ts. Il n’en demeure pas moins qu’il faut arr?ter la d?sint?gration de l’Etat ha?tien et la chalbari que l’ins?curit? alimente.

Reste la question avec qui reconstruire ? Avec quels moyens ? Quels pays amis ?

Il faudra remettre la machine en marche avec ceux qui regardent le pays s’?tourdir dans la corruption depuis le s?isme et en jouissent. Avec ceux qui sont sur l’?chiquier et qui font de la politique avec un pragmatisme froid. Avec ceux qui ont des appuis politiques, des machines politiques et leurs entr?es dans les grands salons qui ont d?cid? des politiques qui donnent le r?sultat d?nonc? aujourd’hui.

Vertigineux d?fis.

Il faudra aussi reconstruire en entra?nant ceux tapis dans leur torpeur qui refusent de prendre des risques et r?vent de gagner le pouvoir sans m?me jouer ? la loterie.

Rendre possible l’impossible dialogue.

L’OEA, dans un continent qui vire ? gauche, apr?s avoir soutenu en Ha?ti un mod?le de gouvernance qui est pire que celui de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, peut-elle ?tre la porte de sortie apr?s avoir ?t? la porte d’entr?e ?

A nous de voir.

Le pire serait que rien ne se passe et que la chute continue demeure la seule option, le seul projet de ceux qui envisagent de recueillir les d?pouilles d’un pays pour s’inventer subitement capables de ressusciter Lazare.

L’OEA joue-t-elle ? Ponce Pilate ? Nous lance-t-elle un wake up call ? Ou administre-t-elle l’extr?me onction ? notre b?tise ?

A nous de choisir.

Si l’ins?curit? et ses corollaires nous en laissent le loisir.

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Le pape Fran?ois craint un gouffre de d?sespoir en Ha?ti

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<>, s’est inqui?t? le pape Fran?ois le 29 juillet dernier, lors d’une visite au Canada. Le Saint-P?re et chef de l’?tat du Vatican qui souligne qu’il est au courant de la r?alit? en Ha?ti, promet pri?res et p?nitence pour le pays min? par l’instabilit? politique et la prolif?ration des gangs arm?s.

Chaque jour, Ha?ti poursuit sa descente aux enfers. M?me le crime le plus odieux devient monnaie courante dans le pays. Les gangs arm?s qui contr?lent en tout ou en partie toutes les communes de la zone m?tropolitaine de Port-au-Prince imposent leur volont?. Les institutions sont ? genoux et le gouvernement n’existe que de nom. Interrog? lors d’une visite au Canada ? la fin du mois de juillet par un j?suite ha?tien sur la situation en Ha?ti, le pape Fran?ois n’a pas cach? ses inqui?tudes.

<>, a r?pondu le chef de l’?tat du Vatican.

<>, a ajout? le chef de l’?glise catholique dans le monde.

<>, a confi? le pape Fran?ois.

? la suite de l’assassinat par balle le samedi 25 juin ? Delmas, banlieue de Port-au-Prince, de la soeur Luisa Dell’Orto, une religieuse de nationalit? italienne, le pape avait pri? pour le peuple ha?tien, particuli?rement pour les enfants, <>, disait le chef de l’?glise catholique.

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Crise ha?tienne : l’OEA secoue le cocotier de la communaut? internationale

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Communiqu? du Secr?tariat g?n?ral de l’OEA sur Ha?ti, 8 ao?t 2022, D?mocratie et s?curit?

La crise institutionnelle que vit Ha?ti est le r?sultat direct des actions des forces endog?nes du pays et de la communaut? internationale.

Les 20 derni?res ann?es de pr?sence de la communaut? internationale en Ha?ti constituent l’un des ?checs les plus importants et manifestes de mesures mises en oeuvre et d’actions r?alis?es dans le cadre de quelque action de coop?ration internationale que ce soit.

Cela n’a rien ? voir avec les personnes qui, dans un esprit de service et de fa?on altruiste, ont travaill? comme coop?rants et ont donn? le meilleur d’eux-m?mes, et dans certains cas m?me leur vie, pour Ha?ti. Nous avons le plus grand respect pour ces personnes, qui m?ritent notre reconnaissance ?ternelle.

Nous parlons du fait qu’en 20 ans de strat?gie politique erron?e, la communaut? internationale n’a pas ?t? capable de faciliter la construction d’une seule institution ayant la capacit? de r?pondre aux probl?mes des Ha?tiens, 20 ans plus tard pas une seule institution n’est plus forte qu’elle ne l’?tait auparavant.

Sous le parapluie de la communaut? internationale, les bandes criminelles qui assi?gent aujourd’hui le pays et son peuple ont ferment? et germ?, sous ce parapluie le processus de d?sinstitutionnalisation et de crise politique que nous connaissons aujourd’hui a germ? et couv?.

Alors, ?tant donn? qu’elle a ?chou?, la communaut? internationale s’est retir?e d’Ha?ti, laissant derri?re elle chaos, destruction et violence.

Actuellement, il est absurde de pr?tendre que dans ce contexte de destruction, les Ha?tiens, compl?tement seuls, polaris?s et disposant de tr?s maigres ressources, pourraient reconstruire ou construire un projet de s?curit?, de r?institutionnalisation et de d?veloppement qui permettrait ? 12 millions d’habitants de retrouver une coexistence pacifique. Ne disposant pas de ressources, dans un climat de violence, en l’absence de capacit?s technologiques ou d’accumulation financi?re, sans rien de tout cela, on tente aujourd’hui de faire croire qu’une solution ha?tienne compl?tement endog?ne pourrait prosp?rer. Il n’en est pas ainsi.

En l’absence de conditions permettant d’assurer la d?mocratie et la s?curit?, le pays souffre aujourd’hui d’un manque d’id?es et de capacit?s r?elles provenant de la communaut? internationale, de m?me que de ses propres probl?mes structurels. Une communaut? internationale qui n’a jamais su si elle devait laisser la Minustah ou l’emporter, une communaut? internationale qui croyait qu’en payant ses propres consultants elle r?soudrait les probl?mes des Ha?tiens. ?videmment, rien de cela n’?tait possible et rien de cela n’est possible.

D?mocratie

La construction de la d?mocratie d?pend des citoyens, d’institutions fortes qui doivent en permanence ?tre renforc?es, des capacit?s de dialogue du syst?me politique et de l’honn?tet? de ce syst?me politique. Elle d?pend essentiellement des pouvoirs r?els de l’?tat, des capacit?s et de l’ind?pendance n?cessaires pour agir, de l’exercice et du plein respect (assur? par l’?tat) des libert?s et des garanties fondamentales dans le cadre de l’exercice le plus large des droits ?conomiques et sociaux, ainsi que de la mise sur pied d’un processus ?lectoral cr?dible, juste et transparent.

L’exercice du pouvoir conform?ment ? l’?tat de droit, l’efficience administrative et institutionnelle pour apporter des solutions aux probl?mes des Ha?tiens sont des conditions fondamentales de fonctionnement qui n’ont jamais ?t? assur?es par la communaut? internationale en Ha?ti, qui n’ont jamais ?t? construites par la communaut? internationale en Ha?ti et qu’Ha?ti ne poss?de pas. Nous devons ?tre conscients du fait que nous nous trouvons devant une version plus ou moins radicale d’un ?tat en d?route et d’une soci?t? civile faible et vuln?rable. Le pire des mondes, tant l’?tat que la soci?t? civile sont faibles.

On ne peut nier que la solution ? cette situation revient aux Ha?tiens, mais la communaut? internationale a elle aussi un r?le ? jouer.

La soci?t? ha?tienne est tr?s vuln?rable et tr?s polaris?e, ses institutions et ses organisations sont tr?s faibles, et il faut trouver un chemin vers un renforcement ? partir du point z?ro, si ce n’est pas de plus loin encore.

Cela ne sera pas possible sans r?duire la polarisation et sans construire des capacit?s et b?tir des ponts entre les Ha?tiens. Sans dialogue, c’est impossible.

La construction de la d?mocratie ha?tienne passe par l’induction de capacit?s de dialogue, ce qui demande une confiance mutuelle entre les divers acteurs sociaux ou politiques en Ha?ti. Nous ne disposons aujourd’hui d’aucun syst?me des balances, ni au sein du syst?me politique, ni dans la dimension sociale; au contraire, la violence, un mauvais usage de la force interne, la logique criminelle dans les actions, des institutions en d?route et un manque de capacit?s de la soci?t? civile pr?valent.

Pour parvenir ? la paix dans le pays, il faut franchir une ?tape indispensable. Il faut que justice soit rendue pour l’assassinat du Pr?sident Jovenel Mo?se. Si la v?rit? n’est pas ?tablie, et si justice n’est pas rendue, il sera impossible d’avancer sur la voie de la r?conciliation et de l’entente.

Pour r?soudre ces questions, il faut tout d’abord construire les processus suivants :

o Un processus de dialogue institutionnalis? et inclusif de toutes les forces politiques qu’il serait possible d’y inclure. Dans ce processus, la communaut? internationale peut apporter les ressources et ?tablir les ponts entre les parties afin de les renforcer et de les guider sur un chemin qui les m?nera vers le renforcement des capacit?s organisationnelles et institutionnelles.

o Un processus ?lectoral cr?dible, juste et transparent.

o Un processus institutionnel de s?curit? pour le pays.

Ces processus n?cessitent la coop?ration de la communaut? internationale, ?videmment pour tout ce qui a trait aux ressources n?cessaires, qu’elles soient financi?res, humaines ou mat?rielles.

Il serait un leurre de penser qu’une partie du travail pourrait ?tre accomplie sans aucun soutien de la communaut? internationale, qu’aucun de ces processus n’est n?cessaire pour garantir que le pays puisse sortir de la crise dans laquelle il est plong? et que ces processus font toujours partie de l’horizon politique et socio-?conomique visible du pays. Cela ne peut ?tre accompli sans que la communaut? internationale ne paie la facture. Il n’y a pas tellement de membres de la communaut? internationale qui soient capables de le faire. La responsabilit? de payer la facture revient par cons?quent ? peu d’acteurs, qui ne doivent ni ne peuvent tarder ? assumer cette responsabilit? parce que le temps joue contre Ha?ti ?tant donn? que tout ce qui se produit empire tout simplement la situation.

Nous devons ?videmment attendre que des forces internes ha?tiennes s’opposent ? ces trois processus, qu’elles s’opposent au dialogue institutionnalis? parce que celui-ci peut comporter des avantages en ce qui concerne la stabilit? politique dans le pays, ce qui affecterait gravement certains int?r?ts qui pr?valent actuellement en Ha?ti. Ces forces s’opposeront ?videmment elles aussi ? un processus ?lectoral cr?dible, juste et transparent parce que les fa?ons de prendre le pouvoir selon les logiques politiques actuelles ont ?t? compl?tement diff?rentes d’un tel processus. Il y aura ?galement s?rement une opposition ? l’?laboration d’un processus institutionnel en mati?re de s?curit? pour le pays comportant un engagement fort face ? la communaut? internationale, ?tant donn? que cela d?mant?lerait la situation de pr?dominance de la violence des bandes arm?es et de la criminalit? organis?e.

? regarder la situation actuelle en Ha?ti, on comprend pourquoi de l’existence de forces internes qui voulaient, avec une complicit? externe, que la Minustah se retire. C’?tait simplement pour pr?parer le terrain afin qu’une situation comme celle qu’on constate actuellement puisse exister.

Il est absolument n?cessaire de renverser le processus de violence au moyen de nouvelles conditions institutionnelles accompagn?es d’un engagement international diff?rent qui permette de contr?ler la situation de violence et de d?sarmer les bandes arm?es. Il est imp?ratif de traquer les op?rations territoriales de la criminalit? organis?e. Toutefois, les ressources humaines, financi?res et mat?rielles pour ce faire doivent provenir en majeure partie de la communaut? internationale. Ha?ti ne dispose pas des ressources humaines pr?par?es et form?es pour ce faire, elle n’a pas de capacit?s dans son accumulation financi?re, elle ne dispose pas des capacit?s techniques n?cessaires pour faire face ? la situation d’ins?curit? ? laquelle elle est confront?e. Par cons?quent, prendre un autre chemin serait fausser compl?tement la r?alit?.

Des capacit?s similaires doivent ?tre d?velopp?es pour mettre en place un processus de dialogue conduisant quant ? lui ? un processus ?lectoral libre et juste. Nous estimons que l’ensemble de la communaut? internationale a un r?le ? jouer, mais il serait essentiel que toutes les ressources relatives ? tous ces processus soient concentr?es en un seul m?canisme institutionnalis? et centralis?, plut?t qu’en une superposition de volontarismes qui ne m?nent ? rien.

Ces processus sont absolument n?cessaires et il est essentiel de les mettre en marche d?s que possible, en commen?ant par le dialogue. Nous devons supposer que les deux autres processus seront ?labor?s sur cette base plut?t qu’? partir de d?cisions improvis?es provenant enti?rement de l’ext?rieur et inadapt?es ? ce que peuvent recevoir et faire la culture politique et la culture sociale du pays, mais il est ?vident que les ressources n’existent pas en Ha?ti, qu’elles doivent y ?tre introduites par le biais d’un processus institutionnalis? de la communaut? internationale comportant une composante importante de surveillance et de lutte contre la corruption afin d’?viter que les ressources ne soient d?tourn?es et mal utilis?es.

? partir des travaux relatifs ? ces trois processus, il faudra ?laborer une Constitution qui r?solve les graves d?ficiences ainsi que les probl?mes de la Constitution actuelle.

o Une Banque centrale autonome, forte et responsable

o Un syst?me de justice ind?pendant fort et efficace

o Un syst?me d’?ducation dot? de capacit?s d’apporter des solutions r?elles aux besoins des enfants et de la jeunesse ha?tienne

o Un processus d’investissement graduel qui permette d’apporter du travail et des emplois aux Ha?tiens et Ha?tiennes

Ne pas tenir compte de ces n?cessit?s signifierait fausser compl?tement la r?alit?. Vouloir attendre, jusqu’? ce qu’Ha?ti accumule ses propres capacit?s sans aide internationale prendrait des ann?es; le pays ne dispose pas actuellement et ne disposera pas dans un avenir rapproch? des conditions n?cessaires pour y arriver seul.

Si nous voulons r?soudre la crise et apporter une solution aux graves probl?mes d’Ha?ti sans aucun de ces ?l?ments, nous nous trouverons alors ? la derni?re ?tape d’un ?tat d’auto-tromperie, ce qui ne serait pas aussi grave que le fait que nous tromperions ?galement le peuple ha?tien, le laissant croire que nous avions trouv? une solution r?elle pour lui.

Pendant que nous continuons d’attendre que la situation en Ha?ti s’am?liore, les probl?mes s’exacerbent. Selon l’UNICEF, de nombreuses ?coles sont ferm?es depuis trois ans ? cause de la pand?mie de COVID-19 et leur r?ouverture a ?chou? ? cause de la violence criminelle qui affecte les communaut?s du pays et de l’extorsion ? laquelle elles ont soumis les autorit?s scolaires.

La communaut? internationale, les institutions financi?res internationales, le syst?me multilat?ral, la communaut? financi?re internationale des pays donateurs doivent prendre une d?cision, ? savoir s’ils veulent industrialiser Ha?ti en termes suffisants pour assurer du travail ? 9 millions d’Ha?tiens, ou s’il est ?conomiquement plus rentable de continuer ? absorber la migration ha?tienne et de laisser les pays d’accueil recevoir cette migration comme ils le peuvent et o? ils le peuvent, dans les conditions ?conomiques qu’ils peuvent donner. Il s’agit d’une d?cision tr?s importante car elle d?terminera la question de savoir si la situation ha?tienne reste dans un ?tat de crise permanente aux dimensions de plus en plus tragiques, ou si nous nous dirigeons vers un processus de transformation dans lequel nous assurons des investissements suffisants et leur durabilit?, et donc la stabilit? sociale du pays. Il est n?cessaire d’assurer une strat?gie qui inclut le <> Cela inclut l’importance du mod?le ?ducatif et des conditions de travail s?res.

Par surcro?t, la prosp?rit? ? venir d’Ha?ti d?pend du d?veloppement de ses jeunes. La d?nutrition chronique chez les enfants est irr?versible, r?duisant leur capacit? cognitive de 40%. Pour construire un avenir durable en Ha?ti, son capital humain doit ?tre hautement qualifi? et doit pouvoir comp?titionner sur les march?s du travail locaux et internationaux. Les d?ficiences actuelles en mati?re de s?curit? alimentaire, caus?es par la faible capitalisation en mati?re d’agriculture et par les difficult?s de transporter les aliments ? cause de blocus impos?s par des groupes criminels et une infrastructure pauvre, ne feront qu’?loigner le pays de l’objectif d’?liminer l’extr?me pauvret?.

Pour mettre fin rapidement au retard scolaire et ? la d?nutrition dont souffrent les enfants en Ha?ti, il faut absolument que cesse l’?tat de guerre interne qui existe actuellement. Nous r?it?rons publiquement notre demande de mettre fin ? la violence arm?e dans le pays.

Il est urgent de poursuivre les travaux visant ? renforcer la pr?sence de la s?curit? et d’entreprendre le processus de d?mocratisation.

R?f?rence : F-045/22

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