Joe Biden veut établir des “garde-fous” lors de sa rencontre avec Xi

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Le président américain Joe Biden veut rouvrir le dialogue lors d’une rencontre attendue de longue date lundi avec son homologue chinois Xi Jinping mais aussi établir des “garde-fous” dans un contexte de tensions croissantes entre…

Le président américain Joe Biden veut rouvrir le dialogue lors d’une rencontre attendue de longue date lundi avec son homologue chinois Xi Jinping mais aussi établir des “garde-fous” dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Pékin, selon la Maison Blanche.

Les deux dirigeants doivent avoir un long entretien pour la première fois dans leurs rôles présidentiels lundi sur l’île indonésienne de Bali, à la veille du sommet du G20 qui rassemble les plus grandes économies mondiales.

Ces trois dernières années, la rivalité entre Pékin et Washington s’est intensifié à mesure que la Chine gagnait en puissance et en assurance remettant en question le leadership américain et la donne géopolitique depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

L’entretien de lundi en marge du G20 a des relents de guerre froide et Joe Biden a évoqué la nécessité d’établir les “lignes rouges” des deux pays pour éviter le basculement vers un conflit.

“Nous sommes en concurrence. Le président Biden reconnaît cela, mais il veut s’assurer que la concurrence ait des limites, que nous construisions des garde-fous, que nous ayons un code de la route clair et que nous fassions tout cela pour s’assurer que la concurrence ne devienne pas un conflit”, a indiqué la Maison Blanche peu avant la rencontre.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone ou vidéo à cinq reprises depuis que Joe Biden est entré à la Maison Blanche en 2021, mais ils se connaissent depuis 2017.

De forts enjeux pèsent sur l’entretien pour stabiliser la relation entre Pékin et Washington, mais les attentes sont relativement faibles.

Outre le refus de la Chine de condamner l’invasion russe, Washington et Pékin sont à couteaux tirés sur des questions allant du commerce aux droits humains dans la région chinoise du Xinjiang, en passant par le statut de Taïwan.

Joe Biden veut notamment pousser Pékin à jouer de son influence pour modérer la Corée du Nord qui vient de procéder à une série record de tirs de missiles, semblant se préparer à conduire le 7e essai nucléaire de son histoire.

“Le monde s’attend” à ce que les deux pays travaillent ensemble sur certains sujets et “nous, en tant que nation responsable, nous croyons certainement que nous devons le faire”, a poursuivi le responsable.

Mais Xi Jinping ne sera sans doute pas disposé à se montrer compréhensif. Si M. Biden sort renforcé des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le président chinois est au faîte de sa puissance après avoir obtenu un troisième mandat historique.

Cette rencontre devrait donner le ton du sommet, mais si l’Ukraine n’est pas à l’agenda officiellement, la guerre engagée par la Russie et ses conséquences sur les marchés alimentaires et de l’énergie sera en toile de fond de tous les entretiens. 

Poutine grand absent

Le président russe sera le grand absent de la réunion.

Vladimir Poutine a  décidé de se faire représenter par son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov au G20, officiellement pour des raisons d’agenda. Le voyage était politiquement risqué pour le dirigeant du Kremlin, notamment alors que son armée bat en retraite dans le sud de l’Ukraine.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a “rejeté la politisation du G20” et l’a appelé à se concentrer sur les questions économiques à l’origine de la création de ce format réunissant les grandes économies mondiales plutôt que sur les sujets de sécurité relevant selon Moscou de l’ONU.

Au minimum, Joe Biden et ses alliés veulent obtenir du G20 un message clair à Vladimir Poutine sur le fait qu’un conflit nucléaire est inacceptable. Mais même sur ce sujet, le rapprochement entre la Chine et la Russie pourrait rendre un message commun avec les Occidentaux inatteignable.

“Mettre fin à la guerre menée par la Russie constitue un impératif moral et tout simplement la meilleure chose à faire pour l’économie mondiale”, a déclaré la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen à la presse en marge d’une rencontre avec son homologue français Bruno Le Maire.

Avant son départ pour Bali, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a indiqué qu’il “dénoncerait le régime de Poutine et mettrait à nu son mépris total pour la coopération internationale”.

Hôte du sommet, l’Indonésie a déjà averti qu’il ne fallait pas forcément s’attendre au traditionnel communiqué commun final qui conclut ce genre de rencontres.

Le sommet donnera néanmoins une rare occasion aux dirigeants occidentaux, soutiens de l’Ukraine, et aux pays du Sud, qui pour beaucoup refusent de condamner Moscou, de se parler.

Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourra directement plaider sa cause, s’exprimant par visioconférence.

ams-sah-lgo/chv

L’avion du président américain Joe Biden atterrit à Bali pour le sommet du G20
• Bagus SARAGIH

Le président américain Joe Biden (gauche) s’entretient en visioconférence avec le président chinois Xi Jinping à Washington (Etats-Unis) le 15 novembre 2021
• MANDEL NGAN

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov descend de son avion à l’aéroport international de Tuban (Indonésie) pour assister au sommet du G20 sur l’île de Bali, le 13 novembre 2022
• SONNY TUMBELAKA

Le président russe Vladimir Poutine assiste à une cérémonie à Moscou (Russie) le 9 novembre 2022
• Sergei BOBYLYOV

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Vitale pour la planète, la forêt boréale aussi est en danger

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Elle brûle, elle tangue, elle est dévorée par les insectes. Et elle remonte…

Elle brûle, elle tangue, elle est dévorée par les insectes. Et elle remonte vers le nord.

Vitale pour l’avenir de la planète, la forêt boréale, cet immense anneau de verdure qui encercle l’Arctique, est en danger, menacée comme la forêt amazonienne par le réchauffement climatique. 

Déployée sur le Canada, la Scandinavie, la Russie et l’Alaska, celle que l’on appelle aussi taïga est fragilisée par les incendies qui se multiplient, la fonte du permafrost, les épidémies d’insectes rendues plus virulentes par des températures plus douces.

Et les experts sont formels, sa partie septentrionale gagne sur la toundra, tandis qu’au sud elle est grignotée par les prairies.

Dans sa cabane au Québec, dans un coin proche du fleuve Saint-Laurent, Jean-Luc Kanapé, membre du peuple Innu, vit en communion avec les peupliers tremble et les épinettes noires avec “l’énergie du vent, du froid”, là où la voie lactée enflamme le ciel les nuits d’été.

“Quand je suis au cœur de la forêt, je sens que j’en fais partie. Les arbres sont comme mes racines”, dit à l’AFP ce colosse de 47 ans.

Mais l’homme qui dédie sa vie à la défense des caribous, dont l’habitat est menacé par la disparition des forêts les plus anciennes sous l’effet du réchauffement et de la déforestation, est inquiet.

“Souvent, on dit il faut sauver la planète mais c’est faux”, prévient-il, “c’est notre propre déclin” qui est en jeu. 

Cette forêt – dont le nom vient de Borée, le titan de la mythologie grecque qui personnifie le vent du nord – couvre 10% des terres émergées et a une influence déterminante sur les océans du nord du globe et sur le climat mondial. 

Avec ses 1,2 milliard d’hectares, la plus vaste étendue sauvage au monde (presque un tiers de toutes les zones boisées) freine le réchauffement en absorbant une part importante du dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère.

Au total, elle stocke deux fois plus de carbone que l’ensemble des forêts tropicales, elle emmagasine également un étonnant volume d’eau douce.

Depuis toujours la forêt boréale, où l’intrusion de l’homme est limitée par des conditions extrêmes, subit des perturbations naturelles.

Mais les scientifiques s’inquiètent aujourd’hui de les voir se produire plus souvent, voire de devenir la nouvelle norme.

“Monstre” de feu

Les troncs morts s’élancent vers le ciel. Ils se dressent comme des fantômes, créant d’immenses taches blanches dans le vert intense de la forêt. A leurs pieds, de petits arbustes et des herbes sont le symbole de la lutte de la nature pour reprendre ses droits.

“Jamais de mon vivant, je ne reverrai un épicéa dans ces collines”, dit tristement Harvey Sykes, 70 ans, ancien ouvrier de l’industrie pétrolière.

En pleine forêt boréale, la région de Fort McMurray en Alberta dans l’ouest du Canada, connue pour être le plus grand complexe industriel de sables bitumineux du monde, porte encore les stigmates du gigantesque incendie de mai 2016.

“Cet incendie, c’était un monstre”, raconte l’homme, chemise à carreaux rouges sur le dos, en montrant les collines alentours par lesquelles le feu est arrivé.

Un mur de flammes, des nuages de fumée, une visibilité réduite sur des kilomètres et, au milieu, près de 90.000 habitants qui tentent de fuir dans le chaos par l’unique route d’accès.

“Un feu comme ça, vous ne l’affrontez pas. Vous vous levez, vous sortez de là”, se souvient Harvey Sykes qui, comme beaucoup, a tout perdu à l’époque, sa maison, ses biens, les souvenirs d’une vie.

Cet incendie reste la plus grosse catastrophe de l’histoire du Canada avec plus de 2.500 bâtiments détruits et un coût de près de 10 milliards de dollars canadiens (7,30 milliards d’euros). 

Un traumatisme dans le pays qui a vu, pour la première fois, ses habitants être directement percutés par les conséquences du réchauffement climatique sur la forêt boréale.

Aujourd’hui, ces méga-feux se multiplient en Alaska, au Canada ou en Sibérie. Ils sont l’un des plus grands dangers pour la forêt du nord.

Vagues de chaleur extrême

Tout un paradoxe car les feux font partie intégrante de son histoire.

Au même titre que le soleil ou la pluie, ils sont essentiels à son évolution. Notamment parce qu’ils libèrent de précieux éléments nutritifs présents dans le parterre forestier et créent des percées de lumière dans la canopée qui stimulent la croissance de nouveaux arbres.

En forêt boréale, ce sont les feux de cime qui dominent, plus intenses et difficiles à combattre que les feux de surface. Les feux de tourbière peuvent résister tout l’hiver sous la neige, produisant d’importantes quantités de fumée et d’émissions de monoxyde de carbone.   

Résistantes au grand froid, toutes les plantes se sont adaptées au feu, comme les peupliers tremble qui brûlent vite mais repoussent facilement grâce aux rejets souterrains.

Certaines en sont même dépendantes, tels le pin gris ou l’épinette noire dont les cônes s’ouvrent et libèrent des graines au passage des flammes.

Mais les données recueillies au cours des dernières décennies indiquent que la fréquence des feux et leur intensité ont atteint un niveau anormal. 

“On se retrouve avec une saison des feux qui est plus longue, plus sévère. Ils sont plus intenses et couvrent de plus grandes superficies”, constate Yan Boulanger, chercheur en écologie forestière pour le ministère canadien des Ressources naturelles. 

Les incendies détruisent deux fois plus de couverture forestière dans le monde qu’au début du siècle et 70% des surfaces dévorées par les flammes en 20 ans concernent les forêts boréales, ont confirmé en août des données satellitaires compilées par le Global Forest Watch (GFW), le World Resources Institute (WRI) et l’université du Maryland.

Les vagues de chaleur extrême sont désormais cinq fois plus probables qu’il y a un siècle et demi, estiment ces experts. Et le réchauffement frappe particulièrement les régions septentrionales, dont la zone boréale, puisque les températures y augmentent deux à trois fois plus vite que sur l’ensemble de la planète.

L’excès de chaleur entraîne plus d’éclairs, qui déclenchent souvent les incendies les plus dévastateurs, poursuit Yan Boulanger, 42 ans, passionné de météo à la longue barbe brune.

La destruction de la forêt par ces incendies entraîne des émissions massives de gaz à effet de serre, ce qui aggrave encore le changement climatique en l’auto-alimentant. 

Et si les incendies sont l’une des manifestations extrêmes de la hausse des températures, ses conséquences sont plus vastes encore. 

“Arbres ivres”  

Pendant un moment, ils penchent: on les appelle les “arbres ivres”. Puis le sol finit de se dérober sous leurs racines. Alors, ils finissent par tomber.

Les experts appellent ce phénomène des hautes latitudes le “thermokarst”. 

Ces affaissements de terrain qui provoquent de profondes dépressions avant de faire basculer les arbres sont dus à la déstabilisation du permafrost – ce sous-sol qui reste gelé en permanence deux ans consécutifs – sur lequel repose une partie de la forêt boréale. 

“Avec le dégel du permafrost, vous avez le potentiel pour de grands changements”, s’inquiète Diana Stralberg, chercheuse à Edmonton dans l’ouest canadien pour le ministère des Ressources naturelles. 

“Ces zones sont soudain inondées et perdent des forêts” pour devenir des tourbières ou des lacs, explique-t-elle. 

Tandis que dans le sol en dégel, les bactéries décomposent la biomasse stockée pendant des milliers d’années, entraînant des émissions de dioxyde de carbone et de méthane, gaz à effet de serre qui à leur tour accélèrent le réchauffement climatique.

Ailleurs, dans le nord de la forêt boréale, les arbres colonisent la toundra où ils trouvent dorénavant des conditions plus propices à leur développement.

Récemment, des scientifiques ont découvert que des épicéas blancs s’étaient déplacés vers le nord de l’Alaska dans une région de la toundra arctique qui n’avait pas connu de tels arbres depuis des millénaires. Ils avanceraient à un rythme de quatre kilomètres en une décennie.

En parallèle, au sud, la forêt boréale s’assèche rapidement pour se transformer en hautes herbes et en arbustes.

“Dans l’ouest, on pourrait se retrouver avec des forêts qui tout simplement se transforment en prairies puisque le degré de sécheresse ou la fréquence des perturbations est trop importante pour soutenir une population d’arbres”, explique Yan Boulanger.

Diana Stralberg se souvient des premières cartes modélisant les effets du réchauffement climatique qu’elle a vues se dessiner sur son ordinateur quand elle a commencé à travailler sur les forêts boréales il y a quelques années. 

“Je me suis dit +il y a une erreur+ car cela me paraissaient trop extrême pour être vrai”. Mais petit à petit, ses collègues sont arrivés aux mêmes conclusions: la forêt remonte rapidement, absorbant une partie de toundra au nord, mangée par la prairie au sud.

Le déplacement d’un écosystème n’est pas neutre. 

“Vous pouvez perdre une forêt beaucoup plus rapidement qu’elle ne peut croître et fournir un habitat à la faune”, poursuit la discrète scientifique de 52 ans. 

Lorsque le mercure grimpe, l’évaporation se produit plus facilement et les plantes perdent de l’eau à un rythme élevé par transpiration. Elles ferment alors les pores de leurs feuilles et luttent pour leur survie. En ralentissant leur croissance, elles  perdent aussi un peu de leur capacité à éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère. Un cercle vicieux.

“Phénomène d’emballement”

Ici, “on veut mesurer la résilience du réservoir de carbone que constitue le sol des forêts boréales”.

Le soleil a dû mal à percer jusqu’au sol, les arbres rivalisent pour capter la lumière. Des milliers d’aiguilles de pins recouvrent la mousse.

Dans l’ouest du Québec, le spécialiste du carbone forestier David Paré et ses équipes s’intéressent à la litière, ces débris végétaux en décomposition qui forment le sol des forêts.

La quantité de CO2 emmagasinée pendant des centaines d’années dans cette litière est cinq à six fois plus grande que celle retenue par les végétaux. C’est le puits de carbone de la forêt boréale. 

Pour comprendre son fonctionnement et simuler l’avenir, les expériences se multiplient au Canada: par endroit le sous-sol est chauffé, à d’autres on modifie la quantité de litière au sol ou on coupe les racines des arbres…

Plantés dans les aiguilles de pin tombées au sol, des dizaines de petits drapeaux orange et des bacs en bois indiquent les différentes expérimentations en place depuis six ans. 

“On veut comprendre combien de carbone s’accumule dans le sol et comment”, explique à l’AFP David Paré, chercheur pour le gouvernement canadien. 

“Car si avec le réchauffement, ce réservoir-là diminue, cela va créer davantage de réchauffement”, ajoute cet adapte du ski de fond de 59 ans, au large sourire.

“Un phénomène d’emballement” que redoutent les scientifiques. A terme, cela pourrait faire perdre aux forêts boréales leur statut de puits de carbone. D’autant que la végétation y est menacée par un autre phénomène apparu avec la hausse des températures: la prolifération des insectes.

“Arpenteuse de la pruche”

C’est un paysage surprenant: au milieu d’une colline peuplée d’arbres bien verts et bien vivants, un carré constitué de squelettes d’arbres, dépouillés de leurs branches horizontales mais dont le tronc reste dressé vers le ciel.

“C’est comme si une bombe avait explosé, tous les arbres sont morts dans cette zone, tués par l’arpenteuse de la pruche”, constate David Paré, casque de chantier sur la tête. 

L’arpenteuse est un insecte “très virulent qui va manger toutes les aiguilles et aussi les feuilles en une seule saison”, explique le chercheur en avançant avec peine au milieu des framboisiers qui ont colonisé l’espace pour le grand bonheur des ours friands du petit fruit rose.

Plusieurs phénomènes semblent entrer en action pour expliquer la multiplication des épidémies d’insectes, que l’on retrouve aussi en Scandinavie: les arbres déjà “stressés” par le manque d’eau sont moins résistants et les insectes profitent d’hivers moins froids ou d’étés plus longs.

Des centaines de milliers d’hectares de forêts sont également grignotés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette, un insecte qui s’attaque principalement aux sapins au Canada. 

“Avec le réchauffement global, la tordeuse a maintenant accès à des territoires où elle n’était pas ou très peu présente dans le passé”, explique le chercheur Louis De Grandpré qui étudie la forêt depuis 30 ans. 

L’essentiel est maintenant de mesurer sur le long terme les effets de ces épidémies “parce que l’on est vraiment dans l’inconnu sur le devenir de ces forêts-là”, glisse le scientifique.

“Résilience”

“Il y a une limite à ce que les arbres peuvent encaisser”, prévient David Paré.

A ce stade, la question de savoir si la forêt boréale peut atteindre un “point de basculement”, seuil climatique au-delà duquel la libération de CO2 et de méthane est inéluctable et le changement de l’écosystème irréversible, demeure une interrogation dans les milieux scientifiques.

Il reste, pour les experts, l’espoir de la “résilience” de cet écosystème qui a déjà su s’adapter. 

Il est encore possible de réduire les dégâts, estime Diana Stralberg.

“Nous avons étudié les zones qui resteront plus fraîches et plus humides dans un monde en réchauffement, comme les rives des grands lacs intérieurs, les grands complexes de tourbières et les flancs de collines orientés vers le nord”, détaille-t-elle.

“Ce sont des zones où nous pouvons gagner du temps pour que les espèces adaptées au froid, comme les épicéas et les caribous, s’adaptent au changement climatique à court terme.”

Surveillance, reforestation, législation, progrès technologiques et surtout techniques ancestrales peuvent contribuer à maintenir ce puits de carbone.

“Le brûlage dit culturel peut être l’une des solutions combinées à certaines des nouvelles technologie”, explique Amy Cardinal Christianson, chercheuse du service canadien des Forêts qui étudie les effets des incendies dans les communautés autochtones.

Pratiqués depuis des millénaires par les autochtones, ces brûlages maitrisés peuvent aider à diminuer l’importance des feux de forêt en éliminant notamment une partie de la végétation au sol. C’est “un feu lent, qui est un bon feu”, dit cette membre du peuple Métis.

Contrairement à l’Amazonie, dans cette forêt du froid aux conditions inhospitalières, l’action directe de l’homme – comme la déforestation ou l’exploitation des sables bitumineux – est moins en cause que les “perturbations naturelles” dues au réchauffement climatique.

La solution, pour qu’elle continue de jouer son rôle essentiel pour la santé de la planète, ne peut être que globale, soulignent les experts.

Il faut, dit Yan Boulanger, garder “foi dans la génération qui suit”.

tib-dd/dp/juf

La forêt boréale a une influence déterminante sur les océans du nord du globe et sur le climat mondial. La Haute-Côte-Nord, Québec, le 25 août 2022
• Ed JONES

Régénération de la forêt boréale après une épidémie d’insectes. La Haute-Côte-Nord, au Québec, le 24 août 2022
• Ed JONES

Le chercheur Canadien David Paré examine la litière, le puits de carbone de la forêt boréale, au Québec, le 27 août 2022
• Ed JONES

Vitale pour l’avenir de la planète, la forêt boréale est menacée par le réchauffement climatique. La Haute-Côte-Nord, Québec (Canada), le 26 août 2022
• Ed JONES

Le chercheur canadien Louis De Grandpré devant un “arbre ivre” dans la forêt boréale à La Haute-Côte-Nord au Québec, le 24 août 2022
• Ed JONES

La hausse des températures favorise la prolifération des insectes qui ravagent la forêt boréale. La Haute-Côte-Nord, au Québec, le 24 août 2022
• Ed JONES

La solution pour préserver la forêt boréale ne peut être que globale selon les experts. La Haute-Côte-Nord, au Québec, le 25 août 2022
• Ed JONES

La forêt boréale monte vers le nord, a constaté la chercheuse canadienne Diana Stralberg. A Edmonton, en Alberta, le 9 septembre 2022
• Ed JONES

Le Canadien Harvey Sykes a tout perdu dans l’incendie qui a ravagé en 2016 Fort McMurray, en Alberta (Canada), le 7 septembre 2022
• Ed JONES

Les méga-feux sont l’un des plus grands dangers pour la forêt du nord.
En Alberta (Canada), le 9 septembre 2022
• Ed JONES

La fréquence des feux et leur intensité ont atteint un niveau anormal dans la forêt boréale. En Alberta (Canada), le 9 septembre 2022
• Ed JONES

Après une épidémie d’insectes dans la forêt boréale de Laponie en Finlande, le 7 octobre 2022
• Olivier MORIN

NewsAmericasNow.com

Attentat d’Istanbul: une personne arrêtée, le régime désigne les Kurdes du PKK

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Le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé lundi l’arrestation d’une personne responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et accusé…

Le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé lundi l’arrestation d’une personne responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

“La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable” de l’attentat, a affirmé M. Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés.

Il est survenu en pleine après-midi dans cette rue piétonne ultra-populaire le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes.

M. Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles cette “personne” suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une “femme” comme l’avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay.

Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait ensuite évoqué un “sac” déposé sur un banc: “Une femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, quelque temps après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d’examen”, a-t-il poursuivi.

“Soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu’un l’a activé à distance”, a-t-il ajouté.

Le président Erdogan avait le premier dénoncé un “vil attentat”, juste avant de s’envoler pour l’Indonésie et le sommet du G20 à Bali: “Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste”, avait affirmé le chef de l’Etat, ajoutant qu’”une femme y serait impliquée”.

“Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre (qu’ils) seront punis”, a promis M. Erdogan qui avait déjà été confronté à une campagne de terreur à travers le pays en 2015-2016.

PKK et Otan

L’explosion, de forte puissance et accompagnée de hautes flammes, a été entendue de loin et a déclenché un mouvement de panique parmi les nombreux badauds.

“Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant”, a rapporté à l’AFP un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, qui a vu plusieurs personnes gisant à terre.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara  mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l’Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc.

En décembre 2016, un double attentat près du stade de foot de Besiktas, à Istanbul – 47 morts dont 39 policiers et 160 blessés – avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), groupe radical kurde proche du PKK.

Le PKK est par ailleurs au coeur d’un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l’entrée de Stockholm dans l’Otan en l’accusant de mansuétude envers le PKK.

Ankara a réclamé l’extradition de plusieurs de ses membres dans un mémorandum d’accord signé en juin avec la Suède et la Finlande, autre pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson s’est rendu la semaine dernière à Ankara et a promis à M. Erdogan de répondre aux “inquiétudes” de la Turquie.

Le Parlement suédois s’apprête d’ailleurs à voter pour changer la constitution afin de durcir sa législation anti-terroriste.

Le PKK est également régulièrement visé par des opérations militaires turques contre ses bases dans le nord de l’Irak et de la Syrie.

Le mois dernier, de nombreuses accusations relayées par l’opposition et des observateurs turcs, mais démenties par les autorités, ont évoqué l’emploi d’armes chimiques par l’armée turque contre des combattants du PKK qui ont publié une liste de 17 noms, accompagnés de photos de personnes présentées comme des “martyrs” tués par des gaz toxiques.

ach/ybl

Turquie : images à proximité du lieu où une explosion a fait au moins six morts à Istanbul
• Kadir DEMIR

Les policiers turcs tentent de sécuriser les lieux après un attentat survenu à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

Istanbul : plusieurs morts après une explosion
• Sophie RAMIS

Des personnes quittent les lieux tandis que la police tente de sécuriser la zone après une forte explosion dans le quartier d’Istiklal à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

Des employés municipaux nettoient des débris causés par l’explosion survenue à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

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Attentat d’Istanbul: une personne arrêtée, le régime désigne les Kurdes du PKK

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Le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé lundi l’arrestation d’une personne responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et accusé…

Le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé lundi l’arrestation d’une personne responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

“La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable” de l’attentat, a affirmé M. Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés.

Il est survenu en pleine après-midi dans cette rue piétonne ultra-populaire le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes.

M. Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles cette “personne” suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une “femme” comme l’avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay.

Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait ensuite évoqué un “sac” déposé sur un banc: “Une femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, quelque temps après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d’examen”, a-t-il poursuivi.

“Soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu’un l’a activé à distance”, a-t-il ajouté.

Le président Erdogan avait le premier dénoncé un “vil attentat”, juste avant de s’envoler pour l’Indonésie et le sommet du G20 à Bali: “Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste”, avait affirmé le chef de l’Etat, ajoutant qu’”une femme y serait impliquée”.

“Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre (qu’ils) seront punis”, a promis M. Erdogan qui avait déjà été confronté à une campagne de terreur à travers le pays en 2015-2016.

PKK et Otan

L’explosion, de forte puissance et accompagnée de hautes flammes, a été entendue de loin et a déclenché un mouvement de panique parmi les nombreux badauds.

“Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant”, a rapporté à l’AFP un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, qui a vu plusieurs personnes gisant à terre.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara  mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l’Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc.

En décembre 2016, un double attentat près du stade de foot de Besiktas, à Istanbul – 47 morts dont 39 policiers et 160 blessés – avait été revendiqué par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), groupe radical kurde proche du PKK.

Le PKK est par ailleurs au coeur d’un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l’entrée de Stockholm dans l’Otan en l’accusant de mansuétude envers le PKK.

Ankara a réclamé l’extradition de plusieurs de ses membres dans un mémorandum d’accord signé en juin avec la Suède et la Finlande, autre pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson s’est rendu la semaine dernière à Ankara et a promis à M. Erdogan de répondre aux “inquiétudes” de la Turquie.

Le Parlement suédois s’apprête d’ailleurs à voter pour changer la constitution afin de durcir sa législation anti-terroriste.

Le PKK est également régulièrement visé par des opérations militaires turques contre ses bases dans le nord de l’Irak et de la Syrie.

Le mois dernier, de nombreuses accusations relayées par l’opposition et des observateurs turcs, mais démenties par les autorités, ont évoqué l’emploi d’armes chimiques par l’armée turque contre des combattants du PKK qui ont publié une liste de 17 noms, accompagnés de photos de personnes présentées comme des “martyrs” tués par des gaz toxiques.

ach/ybl

Turquie : images à proximité du lieu où une explosion a fait au moins six morts à Istanbul
• Kadir DEMIR

Les policiers turcs tentent de sécuriser les lieux après un attentat survenu à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

Istanbul : plusieurs morts après une explosion
• Sophie RAMIS

Des personnes quittent les lieux tandis que la police tente de sécuriser la zone après une forte explosion dans le quartier d’Istiklal à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

Des employés municipaux nettoient des débris causés par l’explosion survenue à Istanbul (Turquie), le 13 novembre 2022
• Yasin AKGUL

NewsAmericasNow.com

A mi-parcours de la COP27, ambition et finance toujours au coeur des débats

Black Immigrant Daily News

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Après une semaine de négociations à la COP27, les divisions entre pays riches responsables du réchauffement et pays pauvres qui réclament de l’aide pour faire face restent flagrantes, malgré un constat quasi…

Après une semaine de négociations à la COP27, les divisions entre pays riches responsables du réchauffement et pays pauvres qui réclament de l’aide pour faire face restent flagrantes, malgré un constat quasi unanime de l’urgence de réduire les émissions.

Lors de la précédente conférence de l’ONU sur le climat à Glasgow il y a un an, quelque 200 pays s’étaient engagés à “maintenir en vie” l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. C’est-à-dire limiter le réchauffement d’ici l’an 2100 à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, en rehaussant leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre pour la COP27 de Charm el-Cheikh.

Mais moins d’une trentaine de pays l’ont fait, mettant la planète sur la voie au mieux d’un réchauffement de +2,4°C. Et cette première semaine de la COP27 n’a pas vu beaucoup d’annonces, à l’exception de celle du Mexique. 

“Chacun semble attendre maintenant des autres, en se regardant en chiens de faïence, estimant avoir fait sa part”, a commenté Pierre Canet, de l’ONG WWF.

Selon plusieurs observateurs, la Chine et l’Arabie saoudite ont même fait savoir leur réticence, déjà exprimée dans le passé, à voir mentionnée dans la déclaration finale la référence à l’objectif de +1,5°C, insistant sur le principal objectif de l’accord de Paris de “nettement en dessous” de +2°C.

“Encore plus loin”

“La plupart des pays ici n’a pas l’intention de revenir en arrière”, a insisté l’émissaire spécial américain pour le climat John Kerry, tandis que la présidence égyptienne de la COP27 appelait à aller “encore et encore et encore plus loin”.

Comme les décisions sont prises par consensus, un seul pays peut empêcher toute adoption. L’an dernier, une revendication surprise de dernière minute de la Chine et de l’Inde avait encore prolongé la conférence qui avait déjà largement débordé.

Sous cette pression, les délégués avaient affaibli la référence, toutefois historique, aux énergies fossiles, appelant à “intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture” de CO2.

La façon dont les fossiles seront évoqués sera regardée de près, alors que certains souhaitent un renforcement de cette formulation, pour inclure le gaz et le pétrole, ou évoquer une date de sortie, note une source européenne.

Dans la déclaration finale, il faut “un certain nombre de choses qui disent aux gens +on vous a entendus, il y a une urgence, c’est tout le monde sur le pont et on va utiliser tous les leviers pour décarboner la planète+”, résume Alden Meyer, analyste au think tank E3G.

Du Pakistan noyé sous les inondations historiques il y a quelques mois aux petites îles du Pacifique menacées par la montée de l’océan, les pays en développement réclament de leur côté plus d’argent aux pays riches qui n’ont pas respecté leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an leur aide destinée à la réduction des émissions et l’adaptation aux impacts. 

Ils revendiquent également désormais la mise en place d’un mécanisme spécifique pour faire face aux “pertes et dommages” déjà subis, se heurtant à la réticence des pays riches.

“Pas les mains vides”

“Je ne connais pas beaucoup de gens qui voudraient approuver quelque chose qui n’est même pas totalement défini”, a commenté John Kerry, soulignant que les Etats-Unis n’accepteraient pas une quelconque “structure légale” liée à des “compensations”, mais qu’ils étaient prêts à des discussions sur des “arrangements financiers” qui pourraient se poursuivre jusqu’à 2024.

Créer un mécanisme dédié, “est-ce que c’est la bonne solution ? On pense que ce n’est pas le cas”, indique de son côté une source européenne à l’AFP, préférant l’utilisation d’organismes existants comme le Fonds Vert pour le climat.

“Nous n’abandonnons pas le combat, il faut pousser et pousser plus fort”, a déclaré Henry Kokofu, négociateur du Ghana, s’exprimant au nom du Climate Vulnerable Forum qui rassemble près de 60 pays.

“Le plus gros problème est le manque de volonté politique, la réticence à voir l’urgence climatique”, a commenté de son côté la ministre de l’Environnement des Maldives Aminath Shauna, refusant tout “compromis”.

“Je ne veux pas partir de cette COP les mains vides”, a-t-elle ajouté.

Les ministres entreront en jeu à partir de mardi pour tenter de régler les contentieux politiques en vue de l’adoption d’un texte final espéré vendredi, dernier jour prévu de la conférence.

Après les discours la semaine dernière d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président américain Joe Biden qui a appelé vendredi “tous les pays” à faire plus, la deuxième semaine sera marquée par la venue du président brésilien élu Luiz Inacio Lula da Silva.

abd-so/uh/sg/ybl

COP27: La “vie même de la planète” est en jeu, met en garde Biden

Les inégalités du réchauffement climatique
• Julia Han JANICKI

Les scénarios du réchauffement climatique
• Simon MALFATTO

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prononce un discours lors de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, le 7 novembre 2022
• JOSEPH EID

L’envoyé spécial américain pour le climat John Kerry, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le chancelier allemand Olaf Scholz (de droite à gauche) se réunissent lors de la COP27 à Charm el-Cheikh (Egypte) le 7 novembre 2022
• Ludovic MARIN

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A mi-parcours de la COP27, ambition et finance toujours au coeur des débats

Black Immigrant Daily News

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Après une semaine de négociations à la COP27, les divisions entre pays riches responsables du réchauffement et pays pauvres qui réclament de l’aide pour faire face restent flagrantes, malgré un constat quasi…

Après une semaine de négociations à la COP27, les divisions entre pays riches responsables du réchauffement et pays pauvres qui réclament de l’aide pour faire face restent flagrantes, malgré un constat quasi unanime de l’urgence de réduire les émissions.

Lors de la précédente conférence de l’ONU sur le climat à Glasgow il y a un an, quelque 200 pays s’étaient engagés à “maintenir en vie” l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. C’est-à-dire limiter le réchauffement d’ici l’an 2100 à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, en rehaussant leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre pour la COP27 de Charm el-Cheikh.

Mais moins d’une trentaine de pays l’ont fait, mettant la planète sur la voie au mieux d’un réchauffement de +2,4°C. Et cette première semaine de la COP27 n’a pas vu beaucoup d’annonces, à l’exception de celle du Mexique. 

“Chacun semble attendre maintenant des autres, en se regardant en chiens de faïence, estimant avoir fait sa part”, a commenté Pierre Canet, de l’ONG WWF.

Selon plusieurs observateurs, la Chine et l’Arabie saoudite ont même fait savoir leur réticence, déjà exprimée dans le passé, à voir mentionnée dans la déclaration finale la référence à l’objectif de +1,5°C, insistant sur le principal objectif de l’accord de Paris de “nettement en dessous” de +2°C.

“Encore plus loin”

“La plupart des pays ici n’a pas l’intention de revenir en arrière”, a insisté l’émissaire spécial américain pour le climat John Kerry, tandis que la présidence égyptienne de la COP27 appelait à aller “encore et encore et encore plus loin”.

Comme les décisions sont prises par consensus, un seul pays peut empêcher toute adoption. L’an dernier, une revendication surprise de dernière minute de la Chine et de l’Inde avait encore prolongé la conférence qui avait déjà largement débordé.

Sous cette pression, les délégués avaient affaibli la référence, toutefois historique, aux énergies fossiles, appelant à “intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture” de CO2.

La façon dont les fossiles seront évoqués sera regardée de près, alors que certains souhaitent un renforcement de cette formulation, pour inclure le gaz et le pétrole, ou évoquer une date de sortie, note une source européenne.

Dans la déclaration finale, il faut “un certain nombre de choses qui disent aux gens +on vous a entendus, il y a une urgence, c’est tout le monde sur le pont et on va utiliser tous les leviers pour décarboner la planète+”, résume Alden Meyer, analyste au think tank E3G.

Du Pakistan noyé sous les inondations historiques il y a quelques mois aux petites îles du Pacifique menacées par la montée de l’océan, les pays en développement réclament de leur côté plus d’argent aux pays riches qui n’ont pas respecté leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an leur aide destinée à la réduction des émissions et l’adaptation aux impacts. 

Ils revendiquent également désormais la mise en place d’un mécanisme spécifique pour faire face aux “pertes et dommages” déjà subis, se heurtant à la réticence des pays riches.

“Pas les mains vides”

“Je ne connais pas beaucoup de gens qui voudraient approuver quelque chose qui n’est même pas totalement défini”, a commenté John Kerry, soulignant que les Etats-Unis n’accepteraient pas une quelconque “structure légale” liée à des “compensations”, mais qu’ils étaient prêts à des discussions sur des “arrangements financiers” qui pourraient se poursuivre jusqu’à 2024.

Créer un mécanisme dédié, “est-ce que c’est la bonne solution ? On pense que ce n’est pas le cas”, indique de son côté une source européenne à l’AFP, préférant l’utilisation d’organismes existants comme le Fonds Vert pour le climat.

“Nous n’abandonnons pas le combat, il faut pousser et pousser plus fort”, a déclaré Henry Kokofu, négociateur du Ghana, s’exprimant au nom du Climate Vulnerable Forum qui rassemble près de 60 pays.

“Le plus gros problème est le manque de volonté politique, la réticence à voir l’urgence climatique”, a commenté de son côté la ministre de l’Environnement des Maldives Aminath Shauna, refusant tout “compromis”.

“Je ne veux pas partir de cette COP les mains vides”, a-t-elle ajouté.

Les ministres entreront en jeu à partir de mardi pour tenter de régler les contentieux politiques en vue de l’adoption d’un texte final espéré vendredi, dernier jour prévu de la conférence.

Après les discours la semaine dernière d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président américain Joe Biden qui a appelé vendredi “tous les pays” à faire plus, la deuxième semaine sera marquée par la venue du président brésilien élu Luiz Inacio Lula da Silva.

abd-so/uh/sg/ybl

COP27: La “vie même de la planète” est en jeu, met en garde Biden

Les inégalités du réchauffement climatique
• Julia Han JANICKI

Les scénarios du réchauffement climatique
• Simon MALFATTO

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prononce un discours lors de la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte, le 7 novembre 2022
• JOSEPH EID

L’envoyé spécial américain pour le climat John Kerry, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le chancelier allemand Olaf Scholz (de droite à gauche) se réunissent lors de la COP27 à Charm el-Cheikh (Egypte) le 7 novembre 2022
• Ludovic MARIN

NewsAmericasNow.com

‘Miss Chin’ returns home safely in St James – police Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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The police have advised that 46-year-old Xingxiang Zhong, otherwise called ‘Miss Chin’, of Montego West Village, Montego Bay in St James, who went missing on Thursday, November 10, has returned home.

She is reported to be in good health.

As is customary, the police provided no detail on the circumstances behind the woman’s return.

Reports from the Mount Salem police were that about 3pm on Thursday, Zhong was last seen boarding a taxi on Green Pond Avenue in the parish.

She could not be located for some time after that, leading to a missing person report being lodged with the police.

NewsAmericasNow.com

Bewoners Brokopondo willen tegemoetkoming vòòr kerst ontvangen

Black Immigrant Daily News

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Tekst en beeld Samuel Wens BROKOPONDO — “De regering moet ervan overtuigd zijn dat de Avobakaweg weer gebarricadeerd zal worden

NewsAmericasNow.com

VIDEO: Female hotel worker dies from bus crash in St James Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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A female hotel worker died from injuries she sustained in a motor vehicle collision that involved two Toyota Coaster buses along the Flanker main road in St James on Sunday morning.

Another person was injured during the crash and rushed to hospital.

Preliminary reports are that shortly after 9am, two Coaster buses were travelling in the opposite direction along the Flanker main road when they collided.

Two persons were injured in the crash, and were taken to hospital, where the female was pronounced dead.

She became the third hotel worker to die from motor vehicle crashes in just over 24 hours.

Two male hospitality workers died from a motor vehicle crash on the Rio Bueno bypass road in Trelawny on Saturday morning.

They are Reece Anderson and Mikel Thompson.

Reports are that a Toyota Coaster bus was transporting staff to a popular hotel in the parish of Trelawny, when it collided with a truck on the Rio Bueno bypass. The truck had been parked on the left soft shoulder of the roadway.

This followed another recent fatal collision that involved a Coaster bus transporting hotel workers, which crashed in Braco, Trelawny. One hotel worker from that crash.

NewsAmericasNow.com

Female hotel worker who died from crash identified Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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Loop News

5 hrs ago

A screengrab from a video of the crash scene.

NEWYou can now listen to Loop News articles!

The female hotel worker who died from injuries that were sustained in a vehicular crash on the Flanker main road in St James on Sunday morning, has been identified.

The deceased is 57-year-old Andrea Barnett-Ferguson, a housekeeper of Farm Heights, St James.

Reports from the Coral Gardens police are that about 8:55 am, Ferguson was travelling in a Toyota Coaster bus when the driver reportedly lost control of the vehicle, which then went over the median and into the path of oncoming traffic, where it collided with another Toyota Coaster bus that was travelling in the opposite direction.

Barnett-Ferguson and the drivers of the motor buses were all taken to the hospital, where Barnett-Ferguson was pronounced dead.

The driver of the bus that Bennett-Ferguson was travelling in is said to be in serious condition, while the other driver’s condition is stable.

There are no reports of any other passengers in the buses.

The investigation continues.

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