‘Het is een moeilijke periode als je wordt geopereerd’

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: De Ware Tijd Online

door Edwien Bodjie PARAMARIBO — “Het is goed voor de kinderen en hun ouders als de behandeling in eigen land

NewsAmericasNow.com

Assemblée: nouvelle semaine, nouvelles motions… et nouveau 49.3 ?

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

49.3, épisode 3… et 4? L’Assemblée cumule les sujets brûlants lundi avec l’examen des crédits “écologie” d’un budget de l’État déjà promis à un 49.3, et deux motions de censure contre le passage…

49.3, épisode 3… et 4? L’Assemblée cumule les sujets brûlants lundi avec l’examen des crédits “écologie” d’un budget de l’État déjà promis à un 49.3, et deux motions de censure contre le passage sans vote de celui de la Sécu.

Les deux motions visant à renverser le gouvernement, du RN et de LFI, répondent au troisième recours par Elisabeth Borne à l’arme constitutionnelle, après l’avoir déjà dégainée pour faire passer sans vote les parties recettes de ce PLFSS et du budget de l’Etat.

Les différents groupes interviendront à partir de 15H00 pendant environ 2h30, avant que l’exécutif ne réponde.

La motion RN, contre un “gouvernement sourd aux appels au changement acté par les législatives”, sera examinée en premier et défendue par Marine Le Pen. 

Celle des Insoumis, dénonçant “un simulacre de démocratie parlementaire”, suivra et doit être défendue par la députée du Val-de-Marne Clémence Guetté. 

L’exécutif invoque un blocage des oppositions et le besoin de tenir les délais constitutionnels d’examen des budgets pour justifier ces 49.3.

Ses adversaires lui reprochent de le dégainer pour interrompre les débats avant des sujets sensibles – déserts médicaux, collectivités – et surtout de ne pas retenir dans les textes définitifs des mesures adoptées contre son avis.

“On ne veut pas banaliser le fait que le gouvernement arrive et dise +les textes vont passer tels quels+”, a insisté Clémence Guetté sur franceinfo.

Une censure peu probable…

Reste que cette fois, les Insoumis font cavalier seul pour déposer leur motion. Le reste de la Nupes était réticent dès le départ à répondre à chaque 49.3 par une motion de censure.

Le ralliement surprise des députés RN à l’une de leurs tentatives n’a rien arrangé.

“Soit on fait ça pour l’opérette (…), soit on fait ça pour dire qu’on ne veut plus de cette politique et nous prenons tous ceux qui voudront rejoindre cette motion”, a plaidé le LFI Eric Coquerel. 

“+Tous ceux qui voudront rejoindre cette motion+ et donc y compris le RN : jamais”, lui a rétorqué la socialiste Valérie Rabault. 

Une réunion des députés PS doit avoir lieu lundi pour aborder la question. Interrogée sur franceinfo dimanche, la députée EELV Sandra Regol a déclaré qu’elle ne savait “pas encore” si son groupe allait la voter.

“Je pense qu’ils ont voulu se réserver la possibilité, si le RN la vote, de ne pas la voter”, analyse une source gouvernementale. 

Le groupe communiste s’est dit la semaine dernière “disposé” à apporter ses voix. 

Dans un texte publié dimanche, la députée LFI Clémentine Autain a appelé la Nupes à ne pas tomber dans un “piège” du camp présidentiel: “LFI à +l’extrême gauche+ et le PS en +gauche de gouvernement+: voilà la dichotomie entretenue pour mieux briser l’union nouvelle”. 

Quoi qu’il advienne, la barre des 289 députés favorables semble inatteignable et le PLFSS devrait être adopté en première lecture, avant d’aller au Sénat. 

… un quatrième 49.3 bien davantage

Avant cela, l’hémicycle aura eu le temps de chauffer le matin avec l’examen dès 9H00 du sensible programme “écologie” du budget de l’État, qui doit reprendre le soir après l’examen des motions de censure. 

L’exécutif compte en profiter pour faire valoir certaines mesures (hausse du dispositif Ma prime rénov’, bonus écologique pour l’accès aux véhicules électriques), mais nul ne sait jusqu’où iront les débats.

Le gouvernement est sous pression après une nuit de vendredi à samedi compliquée pour lui. Les crédits consacrés à l’Outre-mer pour 2023 ont été adoptés mais profondément corrigés par les députés ultramarins, souvent contre l’avis du gouvernement. 

Plusieurs sources au sein du camp présidentiel ont indiqué que l’exécutif penchait pour un nouveau 49.3 sur le budget de l’État cette semaine, peut-être dès lundi.

L’opposition exhorte depuis le début de la séquence budgétaire le gouvernement à sanctuariser les mesures qu’elle parvient à faire voter, que ce soit pour ses amendements sur l’Outre-mer – “portrait de la relation qu’on désire avoir avec l’État”, a averti le député polynésien Moetai Brotherson (groupe communiste) – ou, sans doute, sur l’écologie.

Une quatrième procédure de 49.3, si elle allait à son terme, viendrait clore l’examen en première lecture des budgets à l’Assemblée.

sac/pab/alc

Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le 23 octobre 2022 à Paris
• JULIEN DE ROSA

Outil politique permettant au gouvernement de faire adopter un texte de loi sans vote
• Cyril THEOPHILOS

La députée LFI Clémentine Autain le 4 octobre 2022 à l’Assemblée nationale à Paris
• Christophe ARCHAMBAULT

NewsAmericasNow.com

Chagrin, larmes et colère au mémorial des victimes de la bousculade de Séoul

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Inconsolable, Song Jung-hee continue à pleurer après avoir déposé un chrysanthème blanc au pied du mémorial des victimes de la bousculade de Halloween à Séoul…

Inconsolable, Song Jung-hee continue à pleurer après avoir déposé un chrysanthème blanc au pied du mémorial des victimes de la bousculade de Halloween à Séoul, la plus meurtrière de l’histoire sud-coréenne.

“J’aurais voulu que nous puissions les protéger”, dit-elle à l’AFP, en parlant des 154 personnes, pour la plupart des jeunes femmes, tuées dans un mouvement de foule lors de ce qui devait être un samedi soir de réjouissances d’après-pandémie dans le quartier cosmopolite d’Itaewon à Séoul.

Au lieu de cela, la fête a tourné au cauchemar. Dans l’étroite ruelle où des dizaines de milliers de personnes se sont entassées, des témoins oculaires ont décrit des scènes d’horreur, des victimes piégées et écrasées à mort, sans aucune présence policière ni mesure de canalisation de la foule.

“Je me sens coupable. Nous avons laissé tomber les jeunes”, se lamente Mme Song en essuyant ses larmes.

Elle est loin d’être la seule à pleurer devant l’immense autel dressé dans le centre de Séoul, où les habitants, dont beaucoup portent des costumes de bureau, viennent se recueillir pendant leur pause déjeuner après avoir fait la queue en silence.

“J’ai pleuré toute la nuit pour les pauvres jeunes gens que nous avons perdus. Ils étaient si jeunes, dans la fleur de l’âge”, dit Park Sun-ja, 71 ans, les yeux gonflés derrière ses lunettes de soleil. “C’est une telle perte pour notre pays!”

Si les plus jeunes des victimes étaient des enfants en âge d’être scolarisés, la majorité des personnes décédées étaient des femmes dans la vingtaine.

“Les victimes étaient jeunes, j’ai à peu près le même âge et je suis juste bouleversée par ce qui s’est passé”, déclare à l’AFP Hwang Gyu-hyeon, une étudiante de 19 ans, qui lutte pour réprimer ses larmes.

“Rien n’a été fait”

“Je prie pour les victimes. Je n’arrive pas à croire que cet accident se soit produit malgré les signes qui étaient clairs à l’avance. Rien n’a été fait pour se préparer à cette foule”, critique-t-elle.

Les 154 victimes, dont beaucoup ont suffoqué et sont mortes dans l’étroite ruelle malgré des efforts désespérés des sauveteurs, comprenaient des personnes originaires de plus d’une dizaine de pays, de l’Australie au Vietnam en passant par la France, les Etats-Unis, la Chine et le Japon.

La femme d’affaires japonaise Chi Naomi, 46 ans, explique que la mort de deux de ses compatriotes lui a fait toucher du doigt la catastrophe.

“On n’a pas l’impression que c’est la tragédie de quelqu’un d’autre”, dit-elle. Elle affirme qu’au Japon, les jeunes fêtent aussi Halloween mais que les autorités prennent des mesures pour contrôler la circulation et les foules afin de les protéger.

“Je me demande pourquoi il n’y avait pas de contrôle approprié à Itaewon ce jour-là”, poursuit-elle. “Je me suis moi-même rendue sur le site, et c’est une si petite ruelle! Ils auraient pu prendre de nombreuses mesures, comme rendre la ruelle à sens unique ou limiter le nombre de personnes présentes. Je ne comprends pas pourquoi ces mesures n’ont pas été prises”.

Chants bouddhistes

Dans le quartier d’Itaewon, un mémorial a été improvisé près de la ruelle de trois mètres de large où a eu lieu la catastrophe. Des moines bouddhistes entonnent des prières et répandent de l’encens. Des amis se serrent dans les bras les uns des autres pour se réconforter. Les fleurs, bouteilles d’alcool et autres objets apportés en offrande s’amoncellent jusqu’à occuper une grande partie du trottoir.

“Nous étions là, mais nous sommes partis avant que cela ne devienne trop fou, parce que c’était trop”, raconte Robyn Lindsay, une touriste britannique, en parlant de la fête de Halloween de samedi soir.

Ce n’était que le début de la soirée, mais elle et son ami se sont déjà sentis “un peu écrasés” par la foule et ont battu en retraite, poursuit-elle, ajoutant qu’elle réalise maintenant qu’ils ont été “très très chanceux”.

“Nous pensons simplement à toutes les victimes et à leurs familles”, dit-elle à l’AFP, en essuyant ses larmes devant le mémorial.

Dans un troisième mémorial situé à Noksapyeong, près des nouveaux bureaux du gouvernement de Séoul, un groupe de familles affectées par le naufrage du ferry Sewol en 2014 (304 morts, pour la plupart des écoliers) est venu se recueillir, de même qu’un groupe de policiers. Beaucoup sont visiblement émus en déposant des fleurs blanches sur l’autel.

Les critiques se sont multipliées dans les médias et sur internet au sujet des défaillances du maintien de l’ordre et du contrôle de la foule lors de la fête de Halloween, où seulement 137 policiers avaient été déployés pour une foule estimée à 100.000 personnes.

kjk-sks-aw-yll/ceb/roc/jnd/ial/

Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, au centre, et le maire de Séoul, Oh Se-hoon, à gauche, rendent hommage aux victimes de la bousculade de Halloween, le 31 octobre 2022 à Séoul
• Jung Yeon-je

Un homme dépose une fleur devant l’autel d’un mémorial des victimes de la bousculade de Halloween, à Noksapyeong, près du quartier d’Itaewon, à Séoul, le 31 octobre 2022
• ANTHONY WALLACE

Le président sud-coréen visite le mémorial d’une bousculade mortelle pendant une fête de Halloween
• Yelim LEE

Un homme dépose une bouteille d’une boisson alcoolisée en hommage aux victimes de la bousculade de Halloween devant un mémorial dans le quartier d’Itaewon, à Séoul, le 31 octobre 2022
• Anthony WALLACE

NewsAmericasNow.com

Ukraine: la Russie frappe de nouveau des installations énergétiques, une partie de Kiev sans courant

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

“Une attaque massive” russe était en cours lundi matin contre des installations énergétiques dans plusieurs régions ukrainiennes, laissant des quartiers de Kiev sans électricité, deux jours après une attaque sur la flotte russe en Crimée, que Moscou…

“Une attaque massive” russe était en cours lundi matin contre des installations énergétiques dans plusieurs régions ukrainiennes, laissant des quartiers de Kiev sans électricité, deux jours après une attaque sur la flotte russe en Crimée, que Moscou a imputée à l’Ukraine avec l’aide du Royaume-Uni.

Au nord de la capitale une quinzaine de soldats et policiers bloquaient la circulation et interdisaient l’accès à la route qui conduit à un site touché, a constaté une équipe de l’AFP.

Selon un militaire interrogé par l’AFP, “trois missiles ont touché leur cible à une centaine de mètres. Il ne faut pas rester là, c’est dangereux car il peut y avoir d’autres frappes”.

“Les terroristes russes ont, une fois de plus, lancé une attaque massive contre des installations du système énergétique dans un certain nombre de régions”, a déploré un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko. 

Selon l’armée ukrainienne, “plus de 50 missiles de croisière ont été lancés” sur l’Ukraine “à l’aide d’avions”, depuis le nord de la mer Caspienne et de la région russe de Rostov.

A Kiev, au moins cinq explosions ont été entendues tôt lundi par des journalistes de l’AFP.

“Une partie de Kiev est sans électricité et dans certaines zones sans eau, à la suite des frappes russes”, a rapidement indiqué le maire de la ville, Vitaly Klitschko, sur Telegram.

“Des électriciens travaillent à rétablir l’approvisionnement en électricité sur une installation endommagée qui alimente environ 350.000 appartements à Kiev”, a-t-il précisé.

La capitale avait déjà été frappée les 10 et 17 octobre notamment par des drones russes de fabrication iranienne, qui avaient touché des infrastructures énergétiques essentielles.

“Faux prétexte”

Ces nouvelles frappes massives interviennent après l’annonce ce week-end par Moscou de suspendre sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial.

Deux cargos chargés de céréales ont toutefois quitté lundi les ports ukrainiens et emprunté le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine traffic.

Douze cargos doivent quitter dans la journée les ports ukrainiens et quatre autres se diriger vers eux, dont l’un, sous pavillon turc, a déjà pris la mer, a précisé le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.

Samedi matin, une attaque de drones massive a visé des navires militaires et civils de la flotte russe de la mer Noire stationnés dans la baie de Sébastopol, en Crimée annexée, provoquant la colère de Moscou. Un bateau militaire a été touché.

Le ministère russe de la Défense a accusé Londres d’avoir aidé Kiev dans “la mise en oeuvre de cet acte terroriste”, ce que le Royaume-Uni a fermement nié.

Kiev a, de son côté, dénoncé dimanche des exportations de céréales devenues “impossibles” du fait du blocus russe réinstauré par la Russie, décrivant les accusations russes comme un “faux prétexte”.

Dans son intervention vidéo quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche soir que “la Russie est la seule responsable du fait que la nourriture va devenir plus chère en Afrique de l’Ouest et en Asie de l’Est. La Russie est la raison pour laquelle la population, en Ethiopie, en Somalie ou au Yémen, va devoir faire face à des pénuries catastrophiques”.

Les Etats-Unis et l’UE ont condamné le retrait russe de cet accord essentiel conclu en juillet sous égide de l’ONU et de la Turquie, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se disant lui “profondément préoccupé”.

Le président américain Joe Biden a lui dénoncé une décision russe “scandaleuse”. “Il n’y avait aucune raison pour eux de faire cela”, a-t-il déclaré.

A Istanbul, le CC a indiqué que la délégation russe participant aux inspections des navires transportant des céréales ukrainiennes s’en retirait “pour une durée indéterminée”. 

bur/pz

Des habitants s’éclairent avec des lampes torches dans un passage piéton souterrain sans électricité, le 27 octobre 2022 à Kiev, en Ukraine
• Genya SAVILOV

Inspection de la cargaison d’un navire chargé de céréales ukrainiennes, le 3 août 2022 au large d’Istanbul
• Turkish Defence Ministry

Principaux ports dans la région de la mer Noire et ports ukrainiens
• Emmanuelle MICHEL

Un soldat ukrainien lance un drone dans la région de Donetsk, le 30 octobre 2022 dans l’est de l’Ukraine
• Dimitar DILKOFF

NewsAmericasNow.com

En Irak, le crépuscule du Tigre

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Il a arrosé le jardin d’Eden, irrigué Sumer et abreuvé Babylone. Mais dans l’Irak d’aujourd’hui, le…

Il a arrosé le jardin d’Eden, irrigué Sumer et abreuvé Babylone. Mais dans l’Irak d’aujourd’hui, le Tigre se meurt. 

Entre activité humaine et chamboulement climatique, l’agonie du fleuve menace d’emporter la vie qui s’y est implantée il y a des milliers d’années. 

Dans ce pays de 42 millions d’habitants, aux sources de la civilisation et de l’agriculture, les désastres naturels ne se comptent plus.

Dès avril, les températures dépassent les 35 degrés Celsius et les tempêtes de sable s’enchaînent, recouvrant d’une pellicule orange humains, animaux et machines.

Vient l’été, la saison en enfer des Irakiens qui n’ont que leur peau pour transpirer quand la météo annonce 50 degrés et que l’électricité est coupée pour cause de délestage. 

Sécheresses, chute des précipitations, températures en hausse et désertification galopante: l’Irak est devenu l’un des cinq pays au monde les plus exposés aux conséquences du changement climatique, disent les Nations unies. 

Et le Tigre ? Il ne rugit plus. En raison du manque de pluie mais aussi des barrages construits en amont, en Turquie, où il prend sa source.

Un vidéaste de l’AFP a arpenté les rivages du fleuve, de la source au nord à la mer au sud, pour rendre compte du désastre qui contraint les habitants à changer leur mode de vie. 

– Fichkhabour (nord) : Avec le barrage, “de jour en jour l’eau diminue” – 

Le périple irakien du Tigre commence dans les montagnes du Kurdistan au carrefour de l’Irak, de la Syrie et de la Turquie. Ici, on gagne sa vie en cultivant des patates et en élevant des moutons. 

A Fichkhabour, “notre vie dépend du Tigre”, explique Pibo Hassan Dolmassa, 41 ans, droit dans son sarouel poussiéreux. “Tout notre travail, notre agriculture, en dépend.” 

Mais “depuis deux ou trois ans”, ça ne va plus. “De jour en jour, l’eau diminue”, constate-t-il, alors que “avant, l’eau se déversait par torrents”. 

Les autorités irakiennes et les agriculteurs kurdes accusent la Turquie de retenir l’eau aux barrages construits en amont. 

Les statistiques officielles le confirment: le niveau du Tigre, quand il arrive de Turquie, n’est cette année qu’à 35% de la quantité moyenne qui se déversait en Irak au cours des 100 dernières années. 

Plus l’eau est retenue, plus son débit se réduit et moins elle se déverse en Irak, le long des 1.500 km que parcourt le Tigre avant de fusionner avec son jumeau, l’Euphrate, pour former le Chatt al-Arab et tomber dans le Golfe.

Le dossier est source de frictions.

Bagdad demande régulièrement à Ankara de libérer plus d’eau. En retour, l’ambassadeur turc en Irak, Ali Riza Güney, appelait en juillet les Irakiens à “utiliser l’eau disponible de manière plus efficace”. “L’eau est largement gaspillée en Irak”, ajoutait-il dans un tweet.

Les experts eux-mêmes évoquent des méthodes insensées: comme au temps des Sumériens, les cultivateurs irakiens continuent d’inonder leurs champs pour les irriguer, entraînant d’énormes déperditions d’eau.

Diyala (centre) : “On va être déplacés à cause de l’eau”

Par endroits, on dirait des flaques d’eau de pluie.

Mais les petites accumulations d’eau dans le lit de la rivière Diyala sont tout ce qu’il reste de ce confluent du Tigre dans le centre de l’Irak, sans qui aucune culture n’est possible dans la province du même nom.

Cette année, à cause de la sécheresse, les autorités ont réduit de moitié les zones cultivées dans tout le pays. Et comme à Diyala il n’y a pas assez d’eau, Diyala ne cultivera pas.

“On va être contraints d’abandonner l’agriculture et de vendre nos bêtes”, dit Abou Mehdi, agriculteur de 42 ans, moustache de jais et djellaba blanche. 

“On a été déplacés par la guerre” contre l’Iran dans les années 1980 “et maintenant, on va être déplacés à cause de l’eau. Sans eau, nous ne pouvons absolument pas vivre dans ces régions”, dit-il.  

L’homme a essayé d’en trouver par ses propres moyens. “On a tout vendu, on s’est endettés pour creuser un puits. J’ai creusé un puits de 30 mètres, ça a été un échec.”

D’ici 2050, “une hausse de la température d’un degré Celsius et une baisse des précipitations de 10% causeraient une baisse de 20% de l’eau douce disponible” en Irak, prévenait la Banque mondiale fin 2021. Près d’un tiers des terres irriguées n’auront alors pas d’eau. 

La rareté de l’eau, les défis posés à l’agriculture durable et à la sécurité alimentaire font partie “des principaux moteurs des migrations rurales vers des zones urbaines” en Irak, avertissaient en juin l’ONU et plusieurs ONG.

A fin mars 2022, plus de 3.300 familles avaient été déplacées par “des facteurs climatiques” dans dix provinces du centre et du sud, selon un rapport publié en août par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

“La migration climatique est déjà une réalité en Irak”, affirmait l’OIM.

Bagdad : “Dépôts sableux” et déchets dans le lit du fleuve

Cet été, à Bagdad, le niveau du Tigre a été si bas que l’AFP a filmé des jeunes jouant au volley-ball au milieu du fleuve. L’eau leur arrivait à peine à la taille. 

C’est la faute aux “dépôts sableux”, explique le ministère des Ressources hydriques. 

N’étant plus charriés vers le sud faute de débit, ces dépôts se sont accumulés au fond du Tigre et le fleuve, où les habitants de la capitale déversent leurs eaux usées, a les plus grandes peines à s’écouler.

Il y a encore peu, le gouvernement envoyait des machines pour aspirer le sable qui se dépose sur le lit du fleuve mais, faute de moyens, les pompes tournent maintenant au ralenti.

La prise de conscience des enjeux environnementaux par le gouvernement et la population est “faible” même si “tout Irakien ressent le changement climatique qui se traduit par des températures en hausse, une baisse des précipitations, une baisse des niveaux de l’eau, des tempêtes de poussière”, constate la militante écologiste Hajer Hadi.

Avec son ONG Climat vert, la jeune femme arpente écoles et universités pour éveiller les jeunes à l’écologie et aux effets du changement climatique sur leur pays.

Une nécessité, tant le gouvernement irakien, qui doit gérer une crise politique et économique après des années de guerre, est peu présent sur ce terrain.

– Ras al-Bicha (sud): des sols salés, “des palmiers qui ont soif” – 

“Vous voyez ces palmiers ? Ils ont soif”, lance Molla al-Rached en montrant une dizaine de palmiers. “Ils ont besoin d’eau. Je vais les irriguer verre par verre ? A la bouteille ?” se désespère l’agriculteur de 65 ans. 

Idem dans la palmeraie voisine où l’on ne voit plus que des squelettes d’arbres décapités. 

“Il n’y a pas d’eau douce, la vie est finie”, affirme l’homme, keffieh beige sur le crâne.

Ras al-Bicha se trouve aux confins de l’Irak, de l’Iran et du Koweït, où le Chatt al-Arab, principal chenal du delta commun au Tigre et à l’Euphrate, se jette dans le Golfe.

Avec la baisse du niveau d’eau douce, les eaux de la mer s’engouffrent et remontent dans le Chatt al-Arab. 

L’ONU et les agriculteurs pointent du doigt l’impact de la salinisation de l’eau sur les sols et ses répercussions sur l’agriculture et les rendements.

Pour abreuver ses bêtes, Molla al-Rached doit acheter de l’eau douce auprès de camions-citernes. 

Même les animaux sauvages, affirme-t-il, s’aventurent jusqu’aux maisons en quête de quelques gouttes.

“Mon gouvernement ne me fournit pas d’eau”, dit-il. Mais, poursuit-il, désemparé, “je veux de l’eau, je veux vivre. Je veux planter, comme mes ancêtres.”

– Chatt al-Arab (extrême sud): l’eau de mer chasse les poissons d’eau douce – 

Inondé par la lumière rosée du crépuscule, pieds nus sur sa barque qu’il pousse à l’aide d’un bâton tel un gondolier vénitien, Naïm Haddad rentre d’une journée de pêche sur le Chatt al-Arab. 

Aux abords de Bassora, la métropole du sud, Naïm exhibe un sac rempli de poissons.

“De père en fils, nous consacrons nos vies à la pêche”, avance le quadragénaire à la barbe poivre et sel. Le poisson — le “samatche”, comme disent les Irakiens — est son unique gagne-pain pour faire vivre sa famille de huit personnes. “Pas de salaire du gouvernement, pas d’allocations”, dit-il.

Mais la salinisation fait des ravages pour lui aussi. “En été, on a de l’eau salée, l’eau de mer monte et arrive jusqu’ici”, explique-t-il.

Début août, le taux de salinité dans le Chatt al-Arab au nord de Bassora était de 6.800 parties par million (ppm), ont annoncé les autorités locales. En principe, l’eau douce ne dépasse pas les 1.000 ppm, selon les normes de l’Institut américain de géophysique, fixant le niveau d’une eau “modérément salée” entre 3.000 et 10.000 ppm.

Conséquence: certaines espèces de poissons d’eau douce très prisées des pêcheurs, comme les carpes, désertent le Chatt al-Arab. 

Elles sont remplacées par d’autres espèces évoluant normalement en haute mer.

“Si l’eau (douce, ndlr) diminue, la pêche diminue et notre gagne-pain diminue”, déplore M. Haddad.

Il ne peut pas se reconvertir pour pêcher en haute mer, sa barque ne peut affronter les eaux du Golfe. Et surtout, il a assez vu de pêcheurs être interpellés par les Iraniens et les Koweïtiens arguant qu’ils avaient franchi illégalement leurs frontières maritimes.

vid-tgg-gde/dp/ob/chv

Carte de l’Irak montrant le fleuve Tigre et la densité de population du pays
• Cléa PÉCULIER

Irak: le Tigre agonise face au réchauffement climatique
• Aymen HENNA

Confluent du fleuve Tigre, la rivière Dyala asséchée, dans le centre de l’Irak. Le 11 avril 2022
• Ayman HENNA

L’agriculteur Abu Mehdi, dans un champ sur les rives de la rivière Diyala asséchée, confluent du Tigre, le 6 juin 2022 à Diyala, en Irak
• Ayman HENNA

La militante écologiste Hajer Hadi en bateau sur le fleuve Tigre, le 23 septembre 2022 à Bagdad, en Irak
• Ayman HENNA

L’agriculteur Molla al-Rached, le 12 février 2022 à Ras al-Bisha, dans le sud de l’Irak
• Ayman HENNA

Des bateaux de pêche sur les rives du Chatt al-Arab, principal chenal du delta commun au Tigre et à l’Euphrate, le 11 février 2022 près de Bassora, en Irak
• Ayman HENNA

L’agriculteur Molla al-Rached, le 12 février 2022 à Ras al-Bisha, dans le sud de l’Irak
• Ayman HENNA

Le pêcheur Naïm Haddad rentre d’une journée de pêche sur le Chatt al-Arab, près de Bassora, le 12 février 2022 en Irak
• Ayman HENNA

Un fermier au bord du Tigre, le 18 février 2022 à Bajid Kandala, dans le nord de l’Irak
• Ismael ADNAN

Les rives du fleuve Tigre, le 18 février 2022 à Bajid Kandala, dans le nord de l’Irak
• Ismael ADNAN

NewsAmericasNow.com

Businessman intervenes, foils phone robbers in St Andrew Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Jamaica News Loop News

Two men with multiple ‘cellies’ taken into custody

Loop News

39 minutes ago

NEWYou can now listen to Loop News articles!

A businessman who is a licensed firearm holder, helped to foil a robbery along Mountain View Avenue at the intersection with Stanton Terrace in St Andrew on Saturday afternoon.

Reports are that the businessman saw a robbery being committed by two men at the intersection, and intervened.

The men robbed the victim of a phone and ran, and the licensed firearm holder gave chase.

Another businessman soon joined the chase, and the men were found hiding in a gully.

They were reportedly found with several cellular phones.

The Corporate Communications Unit (CCU), the police’s information arm, confirmed that the Stadium police took two alleged robbers into custody.

The police theorised that the men were on a robbery spree because of the number of phones they had in their possession.

Of the two suspects in custody, one is said to have been on the police’s radar and is known to be from Rockfort in East Kingston.

Formal charges expected to be laid against the two men after the police’s investigations are completed.

Related Articles

More From

Jamaica News

A baton, holster, one Clarks shoe with a M16 magazine was also found during search of constable’s home

Jamaica News

A police constable has died from injuries he sustained in a motor vehicle crash in St Thomas on Saturday night.

Reports are that about 9:45 pm, the traffic crash occurred along the Morant Road in t

Lifestyle

After three surgeries and seven years of fighting breast cancer, Donavan Chevannes is crediting God for bringing him this far in his fight against the disease that is a rarity in men.

The

Jamaica News

Three onions and two carrot in a bag, young man not more than 12-y-o tries to earn

Entertainment

African Giant, Burna Boy has arrived in Dominica.

Video footage of the headline act arriving at the Douglas Charles airport is now making the rounds on social media.

The African Giant was slated

Business

Jamaican entity Lydford Mining Company has secured its first shipment of construction-grade limestone to the United States.

Lydford Mining worked over four days with 1,000 trucks to load 36,000 met

NewsAmericasNow.com

“La Terre entre nos mains”: depuis l’espace, un plaidoyer pour la planète signé Thomas Pesquet

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Depuis l’espace, la Terre lui est apparue comme un fragile “îlot de vie”: durant sa deuxième mission en orbite, Thomas Pesquet a immortalisé de nouvelles vues spectaculaires d’une planète dont l’état…

Depuis l’espace, la Terre lui est apparue comme un fragile “îlot de vie”: durant sa deuxième mission en orbite, Thomas Pesquet a immortalisé de nouvelles vues spectaculaires d’une planète dont l’état de dégradation lui a sauté aux yeux.

L’astronaute français, redescendu il y a un an de la Station spatiale internationale (ISS), transmet son témoignage unique avec une sélection de ses plus belles prises: 300 clichés rassemblés dans “La Terre entre nos mains”, beau-livre à paraître mercredi aux éditions Flammarion, et dont les droits d’auteur seront reversés aux Restos du coeur. 

Il écrit en préambule avoir “attrapé le virus de la photo” au cours de sa première mission dans l’espace (2016-2017) et raconte comment lors de sa deuxième, (“Alpha”, d’avril à novembre 2021) il n’a cessé de mitrailler la planète. En transmettant cette fois sa passion à ses compagnons de route de l’ISS.

“Au départ j’étais un peu photographe du dimanche, puis j’y ai vraiment pris goût”, confie Thomas Pesquet à l’AFP. “Quand on arrive dans la Station, on a le réflexe smartphone: on voit un truc super, on l’immortalise… mais rapidement on est confrontés à des limites si on veut par exemple faire des photos la nuit, prendre des cibles précises avec de grands objectifs, etc. C’est difficile car tout est manuel”.

A bord, une douzaine d’appareils photo sont à disposition des astronautes, dont certains installés en permanence dans la Cupola, célèbre fenêtre d’observation panoramique de l’ISS, ou dans le laboratoire américain, hublot regardant à la verticale vers la Terre. 

Lui en a pris environ 245.000, pendant ses quelques heures de loisirs quotidiennes. “Beaucoup sont ratées mais en six mois il y a une vraie courbe de progression”. Mers, fleuves, îles, déserts, montagnes, couchers et levers de Soleil: face à la beauté de la Terre, “l’émerveillement” de l’astronaute était toujours là. 

“La planète est tellement vaste et diverse qu’on n’a pas l’impression d’avoir tout vu. Même après 400 jours en orbite, il y a encore des choses qui me surprennent, des endroits que je n’ai pas vus”. A 28.000 km/heure, le défilement de la Station fait “qu’on n’est jamais au-dessus des mêmes zones aux mêmes heures du jour”.

La grande nouveauté ? Les aurores boréales, dont certaines bleutées, à sa grande surprise: des instants furtifs mais qu’il a réussi cette fois à capturer grâce à son coéquipier américain Shane Kimbrough: telle une vigie, il les voyait arriver depuis sa “chambre à coucher, ça nous laissait le temps de configurer nos appareils”.

– “Sinistre spectacle” – 

De cet “imagier amoureux de la Terre”, Thomas Pesquet partage aussi des clichés “qu’on déteste voir”, pour alerter sur sa fragilité: le “sinistre spectacle” des ouragans, tornades et incendies qui ont secoué la planète durant ses 200 jours en orbite. Auquel il a assisté, “impuissant”. 

“Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les feux. On voyait les flammes, les fumées très nettement, d’une ampleur impressionnante”, donnant une impression de “fin du monde”. 

“Comme dans les films”, il a vu des régions entières englouties: le sud de l’Europe, la Colombie britannique, la plaine de Californie “mangée petit à petit par une chape de fumée”… 

“La différence en quatre ans, je l’ai vue. Ma première mission s’est passée l’hiver, ma deuxième en été, donc c’est normal qu’il y ait plus de feux mais au global, j’ai assisté à davantage de phénomènes violents”, se désole-t-il.

Ce renforcement palpable des phénomènes climatiques extrêmes, “dont on sait qu’ils sont en lien avec le dérèglement du climat, a achevé de me convaincre que nous n’en avons pas assez fait pour protéger notre planète”, écrit l’astronaute.

Sans la science – experts du climat, mesures des effets du dérèglement grâce aux satellites – “nous serions perdus face à l’ampleur des enjeux”, plaide-t-il. 

“Il n’est pas trop tard mais plus on attend… Or malheureusement on a l’impression que tout le monde se regarde en chien de faïence: tous les ans on dit +c’est maintenant qu’il faut agir+ et c’est pareil l’année d’après, on ne fait que de petites actions sans impact global fort” sur l’environnement, regrette-t-il.

juc/cel/npk

L’astronaute français Thomas Pesquet au siège de la Nasa, le 7 juin 2022 à Washington
• Stefani Reynolds

Thomas Pesquet lors d’une conférence au Congrès international d’astronautique à Paris, le 21 septembre 2022
• JULIEN DE ROSA

NewsAmericasNow.com

Brésil: mandat compliqué en vue pour Lula, Bolsonaro muré dans le silence

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Après les scènes de liesse dans les rues du pays, les feux d’artifice toute la nuit et un discours de victoire plein de promesses, Lula, président élu du Brésil, peut se préparer dès…

Après les scènes de liesse dans les rues du pays, les feux d’artifice toute la nuit et un discours de victoire plein de promesses, Lula, président élu du Brésil, peut se préparer dès lundi à un mandat qui s’annonce compliqué.

Le Brésil était suspendu à la réaction de son adversaire Jair Bolsonaro, muré dans le silence depuis l’annonce du résultat et qui n’a toujours pas reconnu sa défaite.

La transition, qui au Brésil dure jusqu’au 1er janvier, ne sera certainement pas une mince affaire.

Le silence assourdissant de Jair Bolsonaro, défait d’une courte tête au second tour de dimanche (49,1% des voix contre 50,9%), et qui doit encore gouverner deux mois, est en soi lourd de menaces. 

“Le pire qui puisse arriver serait que les Brésiliens aillent se coucher sans entendre la position de leur président (Bolsonaro), ce qui sèmerait le doute sur son acceptation du résultat” de l’élection, disait dimanche soir à l’AFP Leandro Consentino, politologue de l’Université privée Insper de Sao Paulo.

Or les lumières du Palais de l’Alvorada se sont éteintes tôt dimanche soir et selon Lauro Jardim, éditorialiste généralement bien informé du quotidien O Globo, le président défait aurait refusé toute visite après le résultat et serait allé se coucher.

Lors du second tour de la présidentielle dimanche, Luiz Inacio da Silva, anticipant apparemment déjà des difficultés, avait souhaité que “le gouvernement (sortant) soit civilisé au point de comprendre qu’il est nécessaire de faire une bonne passation de pouvoirs”.

Ensuite Lula va devoir réunir et pacifier un Brésil malmené par quatre années de gestion à coups de crises de son prédécesseur au Palais du Planalto et de surcroit coupé en deux par la campagne la plus polarisée et brutale de son histoire récente.

“La moitié de la population est mécontente” du résultat, note M. Consentino. “Il va être essentiel que Lula ait la capacité de tendre la main à ceux qui n’ont pas voté pour lui et leur dise qu’il est le président de tous”. 

“Lula va devoir pacifier le pays”, dit l’analyste. C’est d’ailleurs ce qu’a dit promis le vétéran de la politique brésilienne dimanche: “il n’existe pas deux Brésil”, a-t-il lancé, “nous sommes un seul peuple, une seule nation”.

-Parlement très à droite – 

“Je vais gouverner pour 215 millions de Brésiliens, et pas seulement ceux qui ont voté pour moi”, a ajouté Lula. Or 58 millions de Brésiliens ont voté contre lui.

“Ce pays a besoin de paix et d’unité”, a insisté l’icône de la gauche car “personne n’a envie de vivre dans une famille où règne la discorde”. 

Lula va aussi devoir composer avec un Parlement que les élections législatives du 2 octobre ont fait pencher davantage vers la droite radicale, le Parti libéral (PL) de Jair Bolsonaro étant devenu la première formation à la Chambre des députés comme au Sénat. 

En se présentant, Lula a réuni une coalition hétéroclite d’une dizaine de formations autour de son Parti des Travailleurs (PT). 

Il a choisi aussi un vice-président au centre, Geraldo Alckmin, un ex-adversaire battu à la présidentielle de 2006, pour séduire l’électorat modéré et les milieux d’affaires. 

-“Une Amazonie en vie”- 

Dans les deux mois, le futur président doit faire des annonces concernant la composition de son gouvernement.

On s’attend que Lula accueille plus de diversité au sein de son cabinet: des femmes  — il n’en reste plus qu’une dans le dernier gouvernement Bolsonaro —  des personnes de couleur, et des indigènes, dont l’un devrait prendre la tête d’un ministère nouvellement créé des affaires autochtones.

“Voir Lula revenir au pouvoir nous donne un grand espoir”, dit Vanda Witoto, aide-soignante indigène de 32 ans, rencontrée par l’AFP à Manaus, en Amazonie.

Le gouvernement de Lula devra par ailleurs redonner des moyens aux organismes de surveillance de la déforestation en Amazonie très affaiblis par les coupes de crédit, les démembrements et l’impunité totale de toutes sortes de trafiquants.

“Le Brésil est prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique (…) Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie”, a lancé Lula.

Autre défi de taille pour le nouveau président, à l’heure où il devra financer les politiques sociales promises et sans la croissance de ses précédents mandats: les finances de l’Etat brésilien ont été plombées après la distribution, à des fins électorales, de dizaines de milliards de réais d’aides lors de sa campagne par Jair Bolsonaro.

pt-msi/lg/chv/clc

Le président brésilien sortant Jair Bolsonaro arrive pour voter au 2e tour de la présidentielle, le 30 octobre 2022
• MAURO PIMENTEL

Brésil: Lula prononce un discours après sa victoire à la présidentielle
• Florence GOISNARD

Brésil: des partisans de Bolsonaro rangent une banderole après la victoire de Lula
• Florian PLAUCHEUR

Résultats du second tour de l’élection présidentielle au Brésil
• Gustavo IZUS

L’aide-soignante Vanda Witoto (c), leader indigène, célèbre la victoire de Lula, le 30 octobre 2022 à Manaus, au Brésil
• Michael DANTAS

NewsAmericasNow.com

La Cour suprême des Etats-Unis s’empare du débat sur la discrimination positive

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent…

La Cour suprême des Etats-Unis rouvre lundi le dossier très sensible des programmes de discrimination positive à l’université, au grand dam des progressistes qui craignent un recul pour les minorités.

La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, examinera pendant deux heures les procédures d’admission dans les plus vieilles universités privée et publique du pays, celle d’Harvard et de Caroline du Nord.

Comme nombre d’établissements très sélectifs, elles prennent en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique de leurs candidats dans l’évaluation de leurs dossiers.

L’objectif est de corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste des Etats-Unis et d’augmenter la part des étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens qui restent sous-représentés dans l’enseignement supérieur.

Ces politiques, dites de discrimination positive, ont toujours été très critiquées dans les milieux conservateurs qui les jugent opaques et y voit du “racisme inversé”. Neuf Etats les ont déjà interdites.

Depuis un demi-siècle, elles ont fait l’objet de plusieurs plaintes portées par des étudiants blancs.

Saisies à plusieurs reprises du sujet depuis 1978, la Cour suprême a interdit les quotas mais autorisé les universités à prendre en compte, parmi d’autres, les critères raciaux, en jugeant que la recherche d’une plus grande diversité était un “intérêt légitime”.

Biden et Google

En 2014, le militant néoconservateur Edward Blum, à l’origine de plusieurs recours en justice contre les programmes de discrimination positive, a pris un nouvel angle d’attaque.

A la tête d’une association baptisée “Students for Fair Admission”, il a porté plainte contre Harvard et l’Université de Caroline du Nord en les accusant de discriminer les étudiants d’origine asiatique.

Ces derniers, qui ont des résultats académiques nettement supérieurs à la moyenne, seraient plus nombreux sur les campus si leurs performances étaient le seul critère de sélection, a-t-il soutenu.

Après avoir essuyé plusieurs défaites devant les tribunaux, il s’est tourné vers la Cour suprême en lui demandant, plus largement, de déclarer que la Constitution interdit toutes les discriminations, y compris positives.

Le temple du Droit aurait pu refuser, comme il le fait pour la majorité des dossiers qui lui sont soumis. En acceptant ce recours, il a laissé entendre qu’il était prêt à effectuer un nouveau revirement après avoir dynamité, en juin, le droit à l’avortement.

A l’approche de l’audience, plusieurs acteurs du monde politique, universitaire et économique sont intervenus pour défendre le statu quo.

Dans un argumentaire transmis à la Cour, le gouvernement du président démocrate Joe Biden a insisté sur le besoin de former “des leaders aux profils variés prêts à diriger une société de plus en plus diverse”.

Des grandes entreprises, dont Google ou General Motors, ont souligné qu’une “main d’oeuvre diversifiée améliorait leurs performances” et qu’elles piochaient pour la sélectionner dans les viviers d’étudiants sur les campus.

“Louables”

Mais la Cour a été profondément remaniée par Donald Trump et sa nouvelle majorité conservatrice (six juges sur neuf) “tend à considérer que le fichage racial, même pour des motifs louables, viole la Constitution”, rappelle Steven Schwinn, professeur de Droit à l’Université d’Illinois.

“Si on veut mettre un terme aux discriminations raciales, il faut arrêter de discriminer sur des critères raciaux”, a notamment écrit en 2007 le chef de la Cour John Roberts. Même l’afro-américain Clarence Thomas, qui a lui-même bénéficié de ces programmes pour entrer à la prestigieuse université de Yale, les a publiquement dénigrés.

Déjà minoritaire, le camp progressiste est affaibli: la magistrate noire Ketanji Brown-Jackson s’est récusée dans le dossier d’Harvard parce qu’elle a siégé au conseil de surveillance de l’établissement.

La Cour suprême devra rendre sa décision avant le 30 juin. 

“Elle aura un impact au delà de l’enseignement supérieur”, prédit Steven Schwinn. Elle pourrait, selon lui, interdire au gouvernement d’utiliser des critères raciaux dans d’autres domaines, comme l’attribution de marchés publics, une pratique autorisée aujourd’hui.

chp/lb/cn 

NewsAmericasNow.com

Come-back historique pour Lula, élu pour un 3e mandat au Brésil

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

Acclamé par une impressionnante marée rouge de centaines de milliers de partisans massés sur l’Avenida Paulista de Sao Paulo, Lula a prôné la “paix et l’unité” après son élection d’une…

Acclamé par une impressionnante marée rouge de centaines de milliers de partisans massés sur l’Avenida Paulista de Sao Paulo, Lula a prôné la “paix et l’unité” après son élection d’une courte tête à la présidence du Brésil.

Il s’est toutefois dit “inquiet” du silence assourdissant de son adversaire, le président sortant Jair Bolsonaro, qui n’avait toujours pas reconnu sa défaite plus de quatre heures après le résultat. 

C’est un come-back historique pour cet ancien métallo de 77 ans, qui débutera le 1er janvier son troisième mandat, 12 ans après avoir quitté le pouvoir sur une popularité record (87%). 

Mais aussi après être passé 580 jours par la case prison, après des condamnations pour corruption finalement annulées pour vice de forme. 

“On m’avait enterré vivant!”, a lancé l’icône inoxydable de la gauche, qui a comparé sa victoire à une “résurrection”.

Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu 50,9% des voix au second tour, contre 49,1% pour le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui ne s’était toujours pas manifesté.  

“Dans n’importe quel pays au monde, le candidat défait m’aurait déjà appelé pour reconnaître sa défaite. Il ne m’a toujours pas appelé, je ne sais pas s’il va appeler et s’il va reconnaître” sa défaite, a déclaré Lula s’adressant à ses partisans. 

“J’aimerais bien être juste heureux, mais je suis moitié heureux, moitié inquiet”, a-t-il insisté.

Le silence du chef de l’Etat sortant était troublant, y compris sur les réseaux sociaux, ou il est d’habitude très actif.

C’est la première fois qu’un président brésilien échoue dans sa tentative de réélection.

“À partir du 1er janvier, je vais gouverner pour les 215 millions de Brésiliens et Brésiliennes, pas seulement ceux qui ont voté pour moi”, a dit Lula.

“Personne ne veut vivre dans un pays divisé, en état de guerre perpétuelle. Ce pays a besoin de paix et d’unité. (…) Il n’y a pas deux Brésil, nous sommes un seul peuple, une seule nation”, a insisté l’icône de la gauche, en référence à la présidence clivante de Bolsonaro.

L’écart, de moins de deux points de pourcentage, est le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie après la dictature militaire (1964-1985). 

Félicitations de Macron et Biden

La victoire de Lula a été saluée par des feux d’artifice et des cris de joie dans de grandes villes comme Rio de Janeiro et Sao Paulo, où des centaines de milliers de personnes faisaient la fête dans la rue, ont constaté des journalistes de l’AFP.

“Lula, c’est un synonyme d’espoir, l’espoir de voir des jours meilleurs”, a déclaré Alexandra Sitta, enseignante de 48 ans, qui fêtait la victoire du candidat de gauche à Sao Paulo.

Sur l’emblématique Avenue Paulista, une foule compacte de plusieurs centaines de milliers de personnes est venue acclamer le président élu.

“La démocratie est de retour au Brésil, la liberté est de retour!”, a-t-il scandé depuis une estrade, devant une foule gigantesque en liesse.

Lula a été rapidement félicité par plusieurs dirigeants étrangers. Le président américain Joe Biden a salué son élection “libre et juste” et son homologue français Emmanuel Macron a estimé que sa victoire “ouvre une nouvelle page de l’histoire du Brésil”.

“Notre pays est trop grand pour être relégué au triste rôle de paria”, a déclaré le président élu dans son discours de victoire, assurant que le Brésil était “de retour” sur la scène internationale. 

Lula a également évoqué le sujet brûlant de l’Amazonie, où la déforestation et les incendies ont fortement augmenté sous le mandat de Jair Bolsonaro.

“Le Brésil est prêt à jouer à nouveau les premiers rôles dans la lutte contre le changement climatique. Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie”, a-t-il dit. 

“Le cauchemar est enfin terminé. Lula doit agir fermement et rapidement sur l’environnement”, a réagi le collectif d’ONG Observatoire du Climat.  

Espoir d’une “saine transition”

Les Bolsonariste, eux, étaient particulièrement amers.

“Je suis révoltée, le peuple brésilien ne va pas avaler une élection manipulée comme cela et remettre le pays entre les mains d’un bandit. Bolsonaro doit agir vite, sinon, on ne pourra plus rien faire”, dit Ruth da Silva Barbosa, enseignante de 50 ans, dépitée après avoir suivi le dépouillement à Brasilia.

Mais plusieurs alliés importants de Jair Bolsonaro ont reconnu sa défaite, comme l’ancien juge anticorruption Sergio Moro.

“La démocratie est ainsi. Je serai dans l’opposition en 2023”, a tweeté celui qui avait envoyé Lula en prison.

Douze gouverneurs d’Etats brésiliens ont également été élus dimanche, dont le bolsonariste Tarcisio de Freitas dans l’Etat de Sao Paulo, le plus peuplé et le plus riche du Brésil.

lg-pt-lab/mlb

Les supporters du président-élu Luiz Inacio Lula da Silva, à Sao Paulo, au Brésil, le 30 octobre 2022
• Miguel Schincariol

Le candidat de gauche Luiz Inacio Lula salue ses partisans lors d’un rassemblement de campagne à la veille de l’élection présidentielle, à Sao Paulo, au Brésil, le 1er octobre 2022
• Miguel Schincariol

Le président élu du Brésil Lula s’adresse à la foule après sa victoire à la présidentielle, à Sao Paulo, le 30 octobre 2022
• NELSON ALMEIDA

NewsAmericasNow.com