Un siècle après, la trouble indulgence de nombre d’Italiens envers Mussolini

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Le 28 octobre 1922, la “marche sur Rome” marquait l’arrivée au pouvoir en Italie des fascistes et du dictateur Benito Mussolini, pour lequel une partie des Italiens manifestent encore, un…

Le 28 octobre 1922, la “marche sur Rome” marquait l’arrivée au pouvoir en Italie des fascistes et du dictateur Benito Mussolini, pour lequel une partie des Italiens manifestent encore, un siècle plus tard, une certaine indulgence.

Le centenaire, vendredi, de cet événement intervient quelques jours après la nomination de la dirigeante d’extrême droite Giorgia Meloni à la présidence du Conseil, première femme à accéder à cette fonction dans l’histoire de la République italienne.   

Son parti Fratelli d’Italia, qu’elle a contribué à fonder il y a tout juste dix ans et dirigé à partir de 2014, possède des racines néo-fascistes mais dans son premier discours devant le Parlement cette semaine la nouvelle Première ministre a indiqué n’avoir jamais éprouvé “de sympathie ou de proximité avec les régimes anti-démocratiques (…), y compris le fascisme”.

Et pourtant. Alors qu’Hitler en Allemagne, le maréchal Pétain en France ou Franco en Espagne ne sont plus vénérés que par une poignée d’extrémistes, Benito Mussolini, au pouvoir de 1922 à 1943, bénéficie encore d’une lecture indulgente chez certains de ses compatriotes.

En 2013, Silvio Berlusconi, alors Premier ministre, estimait: malgré la “faute” des lois antijuives, “Mussolini a fait de bonnes choses dans tant d’autres domaines”.

“Les déclarations de Silvio Berlusconi (en marge d’une cérémonie à l’occasion de la journée de la mémoire de l’holocauste, NDLR) démontrent à quel point l’Italie a encore du mal a accepter sérieusement sa propre histoire et ses propres responsabilités”, avait dénoncé à l’époque le président de l’Union des communautés juives italiennes, Renzo Gattegna.

En regard de l’Holocauste, certains en oublient les terribles “lois raciales”, qui à partir de 1938 ont exclu les juifs de l’armée et de l’enseignement et limité leur droit de propriété. Sous son régime, plus de 7.000 hommes, femmes et enfants juifs italiens furent exterminés dans les camps de la mort nazis.

Dans son discours inaugural, Giorgia Meloni a qualifié cet épisode “de point le plus noir de l’Histoire de l’Italie, une honte qui marquera notre peuple à jamais”.

“Une grande partie de la population n’a jamais, selon moi, vraiment affronté et fait le bilan du fascisme”, explique néanmoins Valerio Alfonso Bruno, chercheur associé au Centre de recherche sur la droite radicale basé à Londres, dans un entretien avec l’AFP.

En Italie, où est encore prégnant le “culte de l’homme fort, de l’autocrate qui gouverne sans se soucier de la démocratie”, Mussolini est crédité par beaucoup d’avoir doté le pays d’infrastructures (trains, autoroutes…) ou lancé des programmes de protection sociale, même si on le crédite souvent de mesures déjà amorcées avant son arrivée au pouvoir.

“Mémoire tolérée”

Selon un sondage mené en octobre 2021 par l’Institut Ipsos pour le compte de l’Association nationale des anciens déportés dans les camps nazis, 66% des jeunes de 16 à 25 ans estiment que le régime fasciste de Mussolini a été une dictature qu’il faut condamner en partie mais a aussi eu des effets bénéfiques.

Seuls 29% des jeunes interrogés jugent qu’il est complètement condamnable et 5% une forme de gouvernement positive. 

Une attitude qui se reflète aussi dans l’urbanisme ou certains monuments à travers la péninsule, comme l’énorme obélisque sur lequel est inscrit “Mussolini Dux”, qui trône aujourd’hui encore à deux pas du stade olympique de Rome sans aucune mise en contexte. Sans compter les portraits du Duce ornant toujours les murs de certains ministères.

Si la propagande du régime fasciste constitue un délit en Italie, elle est toutefois tolérée et les sites exaltant le souvenir du “ventennio” (les deux décennies du pouvoir mussolinien) font florès sur la toile. A l’image de la page Facebook des jeunes fascistes italiens, créée en 2015, qui compte des dizaines de milliers d’adhérents ou encore le profil “officiel” de Mussolini sur Instagram.

Le culte du dictateur est entretenu dans la paisible bourgade de Predappio, en Emilie-Romagne (nord), où il est né et enterré: son tombeau dans la crypte de la chapelle familiale qui surplombe le cimetière attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

“Cette mémoire est tolérée, et pas seulement à Predappio”, regrette Valerio Alfonso Bruno. “Et malheureusement cette tolérance s’est encore accentuée ces dernières années”. 

Membre du parti de Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, dont le deuxième prénom est Benito, et qui est un collectionneur assumé de bustes de Mussolini et autres “souvenirs” de l’ère fasciste a été élu sans encombre le 13 octobre à la présidence du Sénat. “Nous sommes tous les héritiers du Duce”, avait-il affirmé en septembre.

Pour Valerio Alfonso Bruno, “le vrai problème est que nous sommes de plus en plus indulgents (…) envers ces situations, qui nous semblent désormais normales alors qu’elles ne le sont pas!”

glr/gab/fio/lpa

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‘Abnormal’ acts force early dismissal of classes at Oberlin High Loop Jamaica

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A bizarre incident on Wednesday at Oberlin High School, in which a number of students reportedly fainted after a devotional excercise, forced the early dismissal of classes at the west rural St Andrew institution.

The incident was reported to the Ministry of Education and Youth.

Several videos have gone viral of students–mostly girls–screaming and acting uncontrollably.

In one video, some schoolgirls were on the ground with their eyes closed while moving “abnormally” and screaming. A schoolboy was also noticed displaying similar behaviour while sitting on a chair.

Amid the “abnormal” acts, other students and teachers can be seen trying to render assistance to those students who had collapsed or were acting outside the norm.

Loop News understands that acting principal of Oberlin High, Antoinette Gray, has submitted a preliminary report of the incident to the Education Ministry.

The report informed that during devotion, a teacher at the school had a “word” for the student population, and “so she was given the opportunity to share along with another teacher”.

The acting principal reportedly said that, based on her “humble opinion”, during the worship “some students were overpowered by the anointing and started to worship aloud as well, while a few others had to be taken to the nurse because they could not control themselves and a few had also fainted”.

The report said that after the worship session ended, more students were brought to the nurse due to them acting “abnormally”.

Some parents reportedly assisted in consoling the students, while other concerned parents contacted the institution to determine the state of their children.

Classes were eventually dismissed at 10am on Wednesday, because of the “complexity of the situation” and some students being unsettled.

The Education and Youth Ministry is yet to respond to reports of the incident.

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Man shot dead by cops in ‘dramatic encounter’ in St James Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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An unidentified man was shot and killed during an alleged dramatic confrontation with members of a police team in Cambridge, St James on Wednesday afternoon.

A handgun was recovered during the operation.

Preliminary reports are that about 1:50 pm, the law enforcers were on an operation in Jungle district, Cambridge when they spotted a group of men before a shop.

One of the men who was armed with a handgun, ran into nearby bushes and was chased by the police.

Members of the police team allegedly came under gunfire from heavily armed gunmen who were in the bushes, resulting in a shootout.

In the process, unidentified man was shot, and was taken to hospital, where he was pronounced dead.

The other gunmen escaped.

Members of the Independent Commission of Investigation (INDECOM) have commenced an investigation into the fatal shooting.

On Monday INDECOM reported that it had responded to and commenced investigations into three separate police fatal shooting incidents on the weekend of October 22-23, increasing the total to 19 security force fatal incidents for the month up to that point.

The three fatal shooting incidents occurred in Rocky Point, Clarendon; Rockfort, Kingston East; and Nain, St Elizabeth, resulting in the deaths of three men and the reported recovery of two firearms from the incident scenes, INDECOM stated in a release.

That total has risen to at least 20.

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Education Ministry probing ‘abnormal happenings’ at Oberlin High Loop Jamaica

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The Ministry of Education and Youth says it has launched an investigation to help determine the protocols for school devotional exercises.

This follows an incident at Oberlin High School on Wednesday morning that forced the early closure of the West Rural St Andrew-based institution after a number of students began ‘acting abnormally’ during devotion.

“While we encourage devotion in school, our school leaders have a responsibility to exercise caution as to content and likely impact on students as evidenced by the reaction of students at Oberlin High School this morning,” said Education Minister Fayval Williams in a statement on Wednesday evening.

Williams noted the early dismissal of classes at the school after a series of events led to a disruption of normal activities there.

The minister said the school administration reported that during the devotional exercise, a teacher who was leading the worship had an experience that included an extended period of “speaking in tongues”, which triggered a chain reaction of similar expressions among some students.

“Some students reportedly became overwhelmed, some falling to the ground. Other students and teachers attempted to bring calm to the situation, including praying with the affected children. Some were taken to the school nurse’s office,” said Williams.

The minister shared that after the devotion, the students were sent to their classes.

However, the agitated environment led some students to express feelings of being afraid, and others displaying what was described as “abnormal behaviour”.

The administration said given the overall circumstances, school was dismissed at 10am and the students were allowed to leave, except for those on the PATH programme, who were allowed to stay on the compound to collect their lunches.

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Tufton admits babies died at Victoria Jubilee from resistant bacteria Loop Jamaica

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It appears the Andrew Holness-led Government may be facing its own dead babies scandal after Health and Wellness Minister Dr Christopher Tufton admitted Wednesday that a number of babies had died at Victoria Jubilee Hospital following an outbreak of resistant bacteria during the summer.

According to Nationwide News, Tufton’s Health and Wellness Ministry had to turn to the Pan American Health Organization (PAHO) for help. However, while that was happening and babies were reportedly dying, the public was kept in the dark.

Tufton told the radio station on Wednesday evening that a shortage of nurses could have led to the outbreak, while disputing the number of babies that died.

“The insinuation that somehow dozens of babies have died is not the information that I have, but every death is regrettable and so it is not an excuse. We have the problem and we have some challenges in dealing with it, but we are dealing with it,” Tufton said.

He also disclosed that the ratio of nurses to babies in the neonatal intensive care unit should be one nurse to two babies. The critical nursing shortage facing Jamaica has upended these numbers.

“We’re now at one [nurse] to seven [babies] and sometimes more. And it does create a challenge for infection prevention and control,” Tufton said.

Deaths as a result of resistant bacteria were reportedly recorded in the summer months. Both healthy and sick babies were said to be affected, so, too, mothers who returned to the hospital for post-natal checks-ups.

As suggested by Tufton, the situation was blamed on a breakdown in infection controls at Victoria Jubilee Hospital. Despite their best efforts, the staff was reportedly unable to bring the situation under control resulting in the health ministry turning to PAHO for help.

The PAHO team also reportedly visited Bustamante Hospital for Children.

In 2015, a so-called dead babies scandal rocked the then Government of Portia Simpson Miller, resulting in the Minister of Health, Dr Fenton Ferguson, being relieved of the portfolio and sent to the Ministry of Labour.

It was revealed in October that year that 18 preterm babies had died at the University Hospital of the West Indies and Cornwall Regional Hospital following an infectious outbreakcaused by the bacteria klebsiella and serratia.

The calls for Ferguson’s head, which he had initially dismissed as being politically motivated, mounted after he suggested that the preterms were not babies in the real sense.

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Shenseea Put Her Vocals On Display Previewing New Music

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Shenseea says she has been working hard to improve her craft and shared an acapella video of her singing what sounds like an R&B track.

On Wednesday night, the Jamaican singer popped up with a mystery man playing the piano whom many felt was producer London on Da Track while she sang. Shenseea showed off the results of her ongoing voice and speech training as she took on some high notes to announce the new song.

“Been taking my time perfecting this music the old school way. Take it to the head is one a dem!” she said.

Shenseea also seemed to hint that London On Da Track was the producer for the track writing “Creating w/ one a da best.” In the comments, Shenseea received support from fans, friends, and some of her team members, like local manager Romeich Major who praised her talent. “From dj to signing and still can rap!!!!! F**king best,” he wrote.

Fans also zoomed in on the fact that the masked figure was London On Da Track, who is rumored to be romantically involved with the Jamaican artist.

Shenseea

“London on da track why u hiding tho? My girl Shen!!!” one fan wrote. “We got London on the track!!! We missing that part tho,” another said.

Shenseea has been out of the public’s eye despite working as the artist recently shared that she was in her home country Jamaica where she enjoyed the local hospitality and even enjoyed a few recreational activities.

In recent posts on her Instagram account, she shared that she recently enjoyed a day out at the river. In photos, she shared her ackee and saltfish meal and photos of her body in a tiny bikini. In another post, she also shared that she loved pineapples.

The singer has had a life-changing 2022 as she not only moved to the United States but hired an international manager to aid her in breaking into the U.S mainstream market.

Along with several major collaborations with artists like Megan Thee Stallion, Masego, Skillibeng, and Calvin Harris, among others, the artist also released her debut album ‘Alpha’ and has been busy taking on performances in the United States and Canada.

In all of that, the singer also shared her struggles with her health and dealing with exhaustion as she worked non-stop. However, it seems that she is enjoying some much-needed relaxation in Jamaica.

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‘Suriname kan niet in zijn eigen voedselzekerheid voorzien’

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Met de agrarische ontwikkeling in Suriname gaat het helaas al jaren bergafwaarts. En er is totaal geen zicht en ook

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Iran: les forces de sécurité tirent sur des manifestants après un hommage à Mahsa Amini

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Les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu mercredi, selon une ONG, sur des manifestants rassemblés dans la ville d’origine de Mahsa Amini, où des milliers de personnes avaient assisté à une cérémonie d’hommage à…

Les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu mercredi, selon une ONG, sur des manifestants rassemblés dans la ville d’origine de Mahsa Amini, où des milliers de personnes avaient assisté à une cérémonie d’hommage à la fin du deuil traditionnel de 40 jours.

“Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur les gens sur la place Zindan à Saghez”, dans la province du Kurdistan (ouest), a indiqué sur Twitter Hengaw, un groupe de défense des droits des Kurdes d’Iran, basé en Norvège.

Défiant un dispositif de sécurité renforcé, criant “Femme, vie, liberté” ou “Mort au dictateur”, une foule d’hommes et de femmes s’était réunie autour de la tombe de la jeune femme dans le cimetière Aichi de Saghez, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Cette Kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique, imposant notamment le port du voile pour les femmes.

Sa mort a déclenché une vague de contestation sans précédent depuis trois ans, qui se poursuit à travers l’Iran. Jeunes femmes et écolières sont montées en première ligne, beaucoup tête nue, brûlant leur voile et bravant les forces de sécurité.

La justice iranienne a annoncé mercredi avoir inculpé plus de 300 personnes, portant à plus de mille le nombre officiel des inculpations liées à ces manifestations.

Dès mardi soir, les autorités avaient renforcé leur dispositif à Saghez. Les accès à la ville auraient également été bloqués.

“L’année du sang”

L’agence de presse Isna a indiqué qu’internet avait été coupé à Saghez, “pour des raisons de sécurité, “à la suite des tensions et affrontements dispersés après la cérémonie”.

Selon des militants des droits humains, les forces de sécurité avaient mis en garde les parents de la jeune femme contre l’organisation d’une cérémonie d’hommage sur sa tombe, allant jusqu’à menacer “la vie de leur fils”.

Selon l’agence iranienne Fars, environ 2.000 personnes se sont rassemblées au cimetière.

Des images mises en ligne par des militants et des défenseurs des droits humains montraient une foule dense, en voiture et à moto, à pied à travers champs et le long des routes, ou même traversant une rivière.

Frappant des mains, criant, klaxonnant, la foule a envahi la route reliant Saghez au cimetière, distant de huit kilomètres, selon des images mises en ligne par Hengaw, que cette ONG a déclaré à l’AFP avoir vérifiées.

“Cette année est l’année du sang, Seyed Ali sera renversé”, criait un groupe sur une vidéo authentifiée par l’AFP, en référence au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

Dans plusieurs villes du Kurdistan, “Sanandaj, Saghez, Divandarreh, Marivan et Kamyaran, des grèves sont largement suivies”, selon Hengaw. De même à Javanrud et Ravansar, dans la province du Kermanshah (ouest).

Selon Hengaw, deux figures du football iranien, le légendaire buteur Ali Daei et le gardien Hamed Lak, se sont rendus à Saghez pour la cérémonie d’hommage à Mahsa Amini.

Hengaw a indiqué qu’ils “ont été transférés dans la chambre d’hôtes du gouvernement (…) sous la garde des forces de sécurité”.

“Que les responsables rendent des comptes”

Selon le quotidien Hammihan, le gouverneur du Kurdistan Esmail Zarei Koosha a assuré qu’Ali Daei et d’autres célébrités se trouvaient à Téhéran et que “tout était calme à Saghez”.

“L’ennemi et ses médias (…) tentent d’utiliser le 40e jour de la mort de Mahsa Amini comme prétexte pour provoquer à nouveau des tensions”, a accusé le gouverneur, cité par l’agence officielle Irna. 

Selon Hengaw, la plus grande partie de Saghez était “vide” mercredi, de nombreux habitants ayant rejoint le cimetière.

De nouvelles manifestations ont eu lieu, notamment dans des universités à Téhéran, Mashhad (nord-est) et Ahvaz (sud-ouest), selon le média en ligne 1500tasvir, qui recense les violations des droits humains imputées aux forces de sécurité.

La répression des protestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini a fait au moins 141 morts, dont des enfants, selon un nouveau bilan révélé mardi par l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

Des experts en droits humains de l’ONU ont appelé à “cesser immédiatement tout recours à une force excessive et meurtrière” contre les manifestants, appelant à “une enquête approfondie et indépendante et à ce que les responsables rendent des comptes”.

Téhéran a annoncé mercredi des sanctions contre des personnes, institutions et médias de l’Union européenne, en riposte aux mesures punitives imposées par Bruxelles contre des dirigeants iraniens et contre la police des mœurs. Berlin a condamné ces sanctions et dit vouloir encore durcir ses liens avec l’Iran.

Parallèlement, 12 femmes cheffes de la diplomatie, menées par la Canadienne Mélanie Joly, ont conjointement condamné mercredi la répression des manifestations.

“En tant que femmes ministres des Affaires étrangères, nous ressentons la responsabilité de faire écho aux voix des femmes iraniennes”, disent les ministres d’Albanie, d’Andorre, d’Australie, du Canada, de France, d’Allemagne, d’Islande, du Kosovo, de Libye, du Liechtenstein, de Nouvelle-Zélande et de Norvège dans une déclaration commune, condamnant “l’application violente” de la loi iranienne sur le voile et “la répression en cours contre les manifestants”.

Pour sa part, Washington a annoncé des sanctions économiques visant des responsables iraniens et des entreprises, pour la répression et la perturbation de l’accès à internet.

Les Etats-Unis ont également fait part de leurs préoccupations quant au fait que Moscou “puisse conseiller l’Iran sur la meilleure façon de gérer les manifestations”, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Washington avait accusé la semaine dernière l’Iran d’aider l’armée russe “sur le terrain” en Crimée. “Notre message à l’Iran est très clair: arrêtez de tuer votre peuple, et arrêtez d’envoyer des armes à la Russie pour tuer des Ukrainiens”, a souligné Mme Jean-Pierre.

str-dv/sg/jg/feb/ybl/lpa

Une manifestante participe à un rassemblement de solidarité avec le mouvement de protestation iranien, le 22 octobre 2022 à Washington
• OLIVIER DOULIERY

Manifestation en solidarité avec le mouvement de protestation en Iran, le 22 octobre 2022 à Washington
• OLIVIER DOULIERY

Manifestation en solidarité avec les protestataires iraniens, le 22 octobre 2022 à Berlin
• John MACDOUGALL

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Ukraine: à Bakhmout, les “soldats à usage unique” des forces Wagner

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“Là-bas, c’est l’horreur. Le sol est noir comme de l’asphalte, tout est retourné (…), il y a des corps partout”: “là-bas” désigne la ligne de front à Bakhmout, ainsi…

“Là-bas, c’est l’horreur. Le sol est noir comme de l’asphalte, tout est retourné (…), il y a des corps partout”: “là-bas” désigne la ligne de front à Bakhmout, ainsi décrite à l’AFP par un soldat ukrainien.

“C’est la guerre privée de Prigojine”, poursuit le militaire nommé Eugène, dit “Gym”, 38 ans, membre de la garde nationale.

Tout autour du tunnel en béton sous lequel il s’est abrité, à un kilomètre de la ligne de front, des obus ou roquettes russes volent à intervalles réguliers.

A Bakhmout, petite ville de l’est de l’Ukraine, sur laquelle la Russie continue étrangement de pousser, alors même qu’elle recule ailleurs, c’est Evguéni Prigojine, le patron des forces Wagner, qui est à la manœuvre.

Et l’oligarque russe, réputé proche de Vladimir Poutine mais qui affiche des ambitions politiques personnelles croissantes, semble prêt à tout pour remporter ce trophée militaire.

Depuis début octobre, il est accusé par l’Ukraine de déverser là un flot de milliers de combattants recrutés directement dans les prisons russes, contre promesse d’un salaire et d’une amnistie.

Utilisés depuis plusieurs semaines principalement en première ligne, et surtout la nuit, ces ex-détenus servent d’”appâts humains”, selon plusieurs témoignages de soldats ukrainiens recueillis par l’AFP à Bakhmout.

“Numéro de ta prison”

“Ca commence vers 18H00, quand il fait sombre”, témoigne Anton, dit “Poliak”, 50 ans, membre de la 93e brigade ukrainienne, en repos depuis une blessure. 

“Ces soldats sans expérience sont envoyés sous nos balles, pendant plusieurs minutes et ils y restent”, témoigne-t-il. Selon lui, jusqu’à 7 ou 8 commandos dits “de diversion” peuvent ainsi être envoyés sur une position en une seule nuit.

“Leur boulot est d’avancer dans notre direction pour que l’on tire sur eux et qu’ils puissent alors nous localiser”, décrypte Sergii, dit “Tanthon”, major dans la 53e brigade des forces ukrainiennes, depuis les abords de la ligne de contact.

“Ensuite, ils envoient l’artillerie ou d’autres commandos plus expérimentés sur nos positions”, poursuit-il.

La plupart des combattants russes tombent sous les munitions ukrainiennes et, plus rarement, certains, seulement blessés, sont capturés.

Le matin même, Tanthon a retrouvé vivant l’un de ces combattants de Wagner, des anciens taulards venus par régiments et appelés par les Ukrainiens “soldats à usage unique”.

“Dans un sens il a de la chance, car il est encore en vie, la plupart de ses camarades ont été tués”, commente le soldat.

Dans une vidéo qu’il a tournée et datant du jour même – ce que l’AFP a pu authentifier -, on peut voir le captif russe couché sur le sol d’une pièce, blessé à la main droite et à la jambe gauche.

Il est interrogé par le major ukrainien.

– “Quel est le numéro de ta prison ?”, demande-t-il.

– “C’est Kopeika” (le pénitencier correctionnel numéro 1 situé à Voronej, dans l’ouest de la Russie), répond le mercenaire russe.

Ce dernier indique ensuite avoir rejoint Wagner il y a un mois, et avoir reçu un entraînement rapide, dans trois lieux différents, dont le dernier était à Lougansk.

Tous ceux qui étaient avec lui étaient des “taulards” recrutés par le groupe Wagner, explique le captif.

“Je vous sors d’ici”

Ce groupe paramilitaire, qui a émergé en 2014 en Ukraine, est suspecté depuis des années par les Occidentaux de mener les basses oeuvres du Kremlin sur différents théâtres d’opération, de la Syrie en Centrafrique. Moscou a toujours démenti.

La société privée est composée en partie de mercenaires endurcis sur des théâtres extérieurs, mais aussi de militaires russes professionnels passés côté Wagner car ils sont mieux équipés et mieux payés que dans l’armée, ainsi que de recrues sans expérience, et sorties de prison.

Evguéni Prigojine a reconnu seulement le 26 septembre dernier en être le fondateur, mettant fin à des années de rumeurs.

Quelques jours avant, une vidéo avait émergé le montrant – selon toute vraisemblance – en train de recruter des détenus d’un établissement pénitentiaire russe, pour les envoyer en Ukraine.

Face à des détenus en rang d’oignons, il y détaille ses exigences et leur donne quelques minutes pour se décider: il veut des hommes entre 22 et 50 ans, en “bonne forme physique”, tout en précisant qu’il fera attention aux condamnés pour crimes sexuels et aux toxicomanes.

“Moi, je vous sors d’ici vivants ! Mais je ne vous restitue pas toujours vivants. Eh bien, les gars, avez-vous des questions ?”, conclut-il. 

Son groupe de restauration, Concord, n’a ni confirmé ni infirmé l’origine de cette vidéo.

Obsession

Pour Moscou, ces opérations de recrutement sont un aveu d’échec, au moment où son armée est en difficulté sur plusieurs fronts ukrainiens et que la mobilisation annoncée de 300.000 Russes a ébranlé le pacte de confiance national.

Pour combattre à Bakhmout, le patron de Wagner aurait réussi à recruter en prison jusqu’à “2.000” détenus, selon une déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 16 octobre.

Mais pourquoi Evguéni Prigojine a-t-il fait de la petite ville minière du Donbass ukrainien une telle obsession ?

Selon les experts militaires, cette poussées sanglante sur la localité (de 70.000 habitants avant la guerre), qui a perdu tout intérêt stratégique depuis le retrait des Russes d’Izioum, ne semble plus répondre à aucune logique militaire.

“Les Russes s’y épuisent sans réussir à envelopper ou détruire des positions majeures de l’ennemi”, analyse pour l’AFP Mykola Bielieskov, chercheur à l’Institut national de recherche stratégique. 

Le colonel à la retraite ukrainien Sergei Grabsky estime que “techniquement, la Russie peut capturer Bakhmout, mais pas dans un avenir proche”, et qu’il s’agirait d’une “victoire à la Pyrrhus”, obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu’elle équivaudrait quasiment à une défaite.

Incurie

Au-delà du trophée militaire, Evguéni Prigojine semble de plus en plus intéressé par une plateforme politique, s’affirmant comme chef de guerre face à l’incurie des généraux russes.

Le 19 octobre, l’oligarque a annoncé s’être lancé dans la construction d’une “ligne Wagner”, une “ligne Maginot” hérissée de “dents de dragons” anti-chars, comme lors de la Première Guerre mondiale, censée maintenir les troupes ukrainiennes à distance des territoires occupés de la région de Lougansk.

Un projet symbolique aux contours flous, censé asseoir son narratif de défenseur ultime du territoire national, fustigeant les “bureaucrates-ennemis” de Moscou qui ne le soutiennent pas, ceux dit-il qui “changent sans cesse de scénario depuis février”.

“Les troupes russes sont à la défense et il se met en scène à l’offensive, c’est son intérêt principal: transformer cette bataille en influence politique, donc en argent”, explique l’analyste ukrainien Mykola Bielieskov.

Pour Nestor, un soldat ukrainien de la 53e brigade, engagé sur ce front sanglant, Evguéni Prigojine, qui a servi un temps de fournisseur aux cuisines du Kremlin, a “gagné son surnom de cuisinier de Poutine”.

“Il transforme 1.000, 2.000, 3.000 soldats en chair à canon”, lâche le combattant.

Le nombre de recrues russes tombées au front de Bakhmout est inconnu.

Le conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiy Arestovytch, a estimé “dans une fourchette basse”, qu’il s’agissait de l’équivalent d’une compagnie par jour, soit 100 à 200 hommes.

dar/epe/ybl

Une femme inspecte son domicile endommagé par une frappe russe à Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le 25 octobre 2022
• Dimitar DILKOFF

Panache de fumée provenant de la ville de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le 25 octobre 2022
• Dimitar DILKOFF

Une femme se tient à la fenêtre de son domicile endommagé par une frappe russe, à Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, le 25 octobre 2022
• Dimitar DILKOFF

Vladimir Poutine (g), alors Premier ministre russe, aux côtés de l’hommes d’affaires Evguéni Prigojine, près de Saint-Pétersbourg, le 20 septembre 2010
• Alexey DRUZHININ

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Un siècle après, la trouble indulgence de nombre d’Italiens envers Mussolini

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Le 28 octobre 1922, la “marche sur Rome” marquait l’arrivée au pouvoir en Italie des fascistes et du dictateur Benito Mussolini, pour lequel une partie des Italiens manifestent encore, un…

Le 28 octobre 1922, la “marche sur Rome” marquait l’arrivée au pouvoir en Italie des fascistes et du dictateur Benito Mussolini, pour lequel une partie des Italiens manifestent encore, un siècle plus tard, une certaine indulgence.

Le centenaire, vendredi, de cet événement intervient quelques jours après la nomination de la dirigeante d’extrême droite Giorgia Meloni à la présidence du Conseil, première femme à accéder à cette fonction dans l’histoire de la République italienne.   

Son parti Fratelli d’Italia, qu’elle a contribué à fonder il y a tout juste dix ans et dirigé à partir de 2014, possède des racines néo-fascistes mais dans son premier discours devant le Parlement cette semaine la nouvelle Première ministre a indiqué n’avoir jamais éprouvé “de sympathie ou de proximité avec les régimes anti-démocratiques (…), y compris le fascisme”.

Et pourtant. Alors qu’Hitler en Allemagne, le maréchal Pétain en France ou Franco en Espagne ne sont plus vénérés que par une poignée d’extrémistes, Benito Mussolini, au pouvoir de 1922 à 1943, bénéficie encore d’une lecture indulgente chez certains de ses compatriotes.

En 2013, Silvio Berlusconi, alors Premier ministre, estimait: malgré la “faute” des lois antijuives, “Mussolini a fait de bonnes choses dans tant d’autres domaines”.

“Les déclarations de Silvio Berlusconi (en marge d’une cérémonie à l’occasion de la journée de la mémoire de l’holocauste, NDLR) démontrent à quel point l’Italie a encore du mal a accepter sérieusement sa propre histoire et ses propres responsabilités”, avait dénoncé à l’époque le président de l’Union des communautés juives italiennes, Renzo Gattegna.

En regard de l’Holocauste, certains en oublient les terribles “lois raciales”, qui à partir de 1938 ont exclu les juifs de l’armée et de l’enseignement et limité leur droit de propriété. Sous son régime, plus de 7.000 hommes, femmes et enfants juifs italiens furent exterminés dans les camps de la mort nazis.

Dans son discours inaugural, Giorgia Meloni a qualifié cet épisode “de point le plus noir de l’Histoire de l’Italie, une honte qui marquera notre peuple à jamais”.

“Une grande partie de la population n’a jamais, selon moi, vraiment affronté et fait le bilan du fascisme”, explique néanmoins Valerio Alfonso Bruno, chercheur associé au Centre de recherche sur la droite radicale basé à Londres, dans un entretien avec l’AFP.

En Italie, où est encore prégnant le “culte de l’homme fort, de l’autocrate qui gouverne sans se soucier de la démocratie”, Mussolini est crédité par beaucoup d’avoir doté le pays d’infrastructures (trains, autoroutes…) ou lancé des programmes de protection sociale, même si on le crédite souvent de mesures déjà amorcées avant son arrivée au pouvoir.

“Mémoire tolérée”

Selon un sondage mené en octobre 2021 par l’Institut Ipsos pour le compte de l’Association nationale des anciens déportés dans les camps nazis, 66% des jeunes de 16 à 25 ans estiment que le régime fasciste de Mussolini a été une dictature qu’il faut condamner en partie mais a aussi eu des effets bénéfiques.

Seuls 29% des jeunes interrogés jugent qu’il est complètement condamnable et 5% une forme de gouvernement positive. 

Une attitude qui se reflète aussi dans l’urbanisme ou certains monuments à travers la péninsule, comme l’énorme obélisque sur lequel est inscrit “Mussolini Dux”, qui trône aujourd’hui encore à deux pas du stade olympique de Rome sans aucune mise en contexte. Sans compter les portraits du Duce ornant toujours les murs de certains ministères.

Si la propagande du régime fasciste constitue un délit en Italie, elle est toutefois tolérée et les sites exaltant le souvenir du “ventennio” (les deux décennies du pouvoir mussolinien) font florès sur la toile. A l’image de la page Facebook des jeunes fascistes italiens, créée en 2015, qui compte des dizaines de milliers d’adhérents ou encore le profil “officiel” de Mussolini sur Instagram.

Le culte du dictateur est entretenu dans la paisible bourgade de Predappio, en Emilie-Romagne (nord), où il est né et enterré: son tombeau dans la crypte de la chapelle familiale qui surplombe le cimetière attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

“Cette mémoire est tolérée, et pas seulement à Predappio”, regrette Valerio Alfonso Bruno. “Et malheureusement cette tolérance s’est encore accentuée ces dernières années”. 

Membre du parti de Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, dont le deuxième prénom est Benito, et qui est un collectionneur assumé de bustes de Mussolini et autres “souvenirs” de l’ère fasciste a été élu sans encombre le 13 octobre à la présidence du Sénat. “Nous sommes tous les héritiers du Duce”, avait-il affirmé en septembre.

Pour Valerio Alfonso Bruno, “le vrai problème est que nous sommes de plus en plus indulgents (…) envers ces situations, qui nous semblent désormais normales alors qu’elles ne le sont pas!”

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