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Qui est le président chinois Xi Jinping?

Black Immigrant Daily News

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Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son…

Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son profil discret et de son histoire familiale.

Dix ans plus tard, les prédictions sont réduites en miettes.

Devenu dimanche le dirigeant le plus puissant de Chine depuis Mao Tsé-toung, Xi s’est au contraire montré d’une ambition impitoyable et intolérant à la dissidence, son désir de contrôle s’immisçant dans la quasi-totalité des rouages de la Chine moderne. 

Reconduit dimanche pour un troisième mandat inédit à l’issue du congrès du Parti communiste chinois (PCC), l’homme fort de Pékin ne se bat cependant pas “pour le pouvoir dans le seul intérêt du pouvoir”, selon Alfred L. Chan, auteur d’un livre sur la vie de Xi. 

“Il lutte pour le pouvoir (et en use) comme d’un instrument… pour réaliser sa vision” de l’avenir, explique-t-il à l’AFP.

“Il a vraiment une vision de la Chine, il veut voir la Chine comme le pays le plus puissant du monde”, déclare à l’AFP un autre biographe, Adrian Geiges, qui ne pense pas que Xi soit motivé par un désir d’enrichissement, contrairement à ce qui a été dit de sa richesse familiale dans les médias internationaux.

Au coeur de cette vision –ce que Xi appelle le “rêve chinois” ou “grand rajeunissement de la nation chinoise”, se trouve le Parti communiste.

“Xi est un homme de foi… pour lui, Dieu est le parti communiste”, a écrit Kerry Brown, auteur de “Xi: A Study in Power”. “La plus grande erreur que le reste du monde commette à propos de Xi est de ne pas prendre cette foi au sérieux”.

– “Traumatisé” – 

Son enfance ne laissait pas vraiment présager d’une telle ascension au PCC.

Son père Xi Zhongxun, un héros révolutionnaire devenu vice-Premier ministre, a été pris pour cible par Mao pendant la Révolution culturelle. 

“Xi et sa famille ont été traumatisés”, selon M. Chan. 

Jinping a perdu son statut du jour au lendemain, l’une de ses demi-soeurs se serait suicidée à cause de ces persécutions. 

Il a lui-même déclaré avoir été ostracisé par ses camarades de classe, une expérience qui, selon le politologue David Shambaugh, a contribué à lui donner “un sentiment de détachement émotionnel et psychologique et d’autonomie dès son plus jeune âge”.

A tout juste 15 ans, Xi est envoyé aux travaux forcés à la campagne, transportant des céréales et dormant dans une grotte, au point de se dire “choqué” par cette période. 

Il a aussi raconté au Washington Post en 1992 les séances au cours desquelles il devait dénoncer son père. “Même si vous ne comprenez pas, vous êtes forcés de comprendre”, confiait-il alors. “Cela vous fait mûrir plus tôt”. 

Depuis, “il a tendance à aller au casse-pipe”, selon M. Chan, “mais il a aussi une certaine appréciation de l’arbitraire du pouvoir”.

 “Têtu et dictatorial”

Aujourd’hui, la grotte dans laquelle il a dormi est devenue une attraction touristique, pour montrer sa préoccupation pour les plus pauvres. 

Lors d’une visite de l’AFP en 2016, un habitant avait dressé le portrait d’un personnage presque légendaire, lisant des livres lors de ses pauses, estimant “qu’il n’était pas un homme ordinaire”. 

Avant d’être acceptée, sa demande d’adhésion au PCC a été rejetée plusieurs fois, à cause de l’héritage paternel.

D’abord chef du parti dans un village en 1974, Xi a “commencé à un niveau très bas”, selon M. Geiges, gravissant les échelons jusqu’au poste de gouverneur de la province de Fujian en 1999, puis de chef du parti de Zhejiang en 2002 et enfin de Shanghai en 2007.

Le père de Xi a été réhabilité à la fin des années 1970 après la mort de Mao, ce qui a renforcé sa position.

Après avoir divorcé de sa première femme, Xi a épousé la soprano superstar Peng Liyuan en 1987, à une époque où elle était beaucoup plus connue que lui.

Cai Xia, une ancienne cadre du PCC qui vit en exil aux Etats-Unis, estime qu’”il souffre d’un complexe d’infériorité, sachant qu’il est peu éduqué par rapport aux autres hauts dirigeants du PCC”. 

En conséquence, il est “susceptible, têtu et dictatorial”, a-t-elle écrit dans Foreign Affairs.

 “Héritier de la révolution”

Xi s’est toujours considéré “comme un héritier de la révolution”, selon M. Chan. 

En 2007, il a été nommé au comité permanent du Politburo, la plus haute instance décisionnelle du parti.

Lorsqu’il a remplacé Hu Jintao cinq ans plus tard, son bilan ne laissait guère présager de ses actions: répression des mouvements sociaux, des médias indépendants, accusations d’exactions et de génocide dans le Xinjiang ou encore promotion d’une politique étrangère forte.

L’importance du parti et de sa mission “qui consiste à refaire de la Chine un grand pays, est évidente”, écrit M. Brown.

Mais il est également évident qu’il craint que son emprise sur le pouvoir ne décline. 

“La chute de l’Union soviétique et du socialisme en Europe de l’Est a été un grand choc”, estime M. Geiges, ajoutant que Xi attribue cet effondrement à l’ouverture politique. 

“Il a donc décidé que cela ne devait pas arriver à la Chine… c’est pourquoi il veut une direction forte du parti communiste, avec un leader fort.”

reb/chv/lpa/roc/mlb/elm

Xi Jinping, alors gouverneur de la province du Fujian, le 23 février 2000 à Fuzhou
• STEPHEN SHAVER

Le président chinois Xi Jinping, le 16 octobre 2022 à Pékin
• Noel CELIS

La longévité de Xi Jinping
• STAFF

Des visiteurs de la grotte où le président chinois Xi Jinping a vécu jeune, le 22 octobre 2016 à Liangjiahe, dans la province du Shaanxi
• STR

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50-y-o man accused of pulling gun on women employed by Romeich Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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The police have launched an investigation into a case where two women said to be employees of a popular musician and entertainment executive were assaulted by a 50-year-old businessman in Kingston.

Reports are that the accused man reportedly pulled a gun, loaded with a magazine containing 22 rounds, on the females said to be brand ambassadors for Romeich Entertainment as they sat in a van that the businessman claimed was blocking his path.

The incident reportedly took place on Thursday.

Reports are that the accused man was driving a 2014 red Mazda motor car when he pulled up beside a Hiace motor truck in which both complainants were sitting.

Allegations are that the businessman demanded that the bus be moved.

Police said they received reports that one of the complainants told the accused that the driver was absent.

Reports are that the suspect became enraged when his demands were not met.

Reports are that he allegedly pulled his licensed firearm and pointed it at both complainants telling them to move the bus.

The police were called and the accused was accosted.

A search was carried out and during the search two firearms were found; one on the person of the businessman and the other in his motor car.

He has since been taken into custody where he was charged with assault occasioning bodily harm and illegal possession of a firearm.

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Wijngaarde oneens met mogelijke locatie slavernijmonument

Black Immigrant Daily News

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‘Mensen moeten wakker worden’ door Audry Wajwakana PARAMARIBO — “We kunnen niet gewoon dit soort dingen door laten gaan door

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#BookTok ou comment TikTok s’empare de littérature

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De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature…

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature: la plateforme d’origine chinoise TikTok.

Le mot-dièse #BookTok a récemment explosé avec un nombre croissant de lecteurs postant leurs critiques et discutant avec les écrivains, tandis que ces derniers l’utilisent pour faire la promotion de leurs oeuvres.

Pour certains, il peut sembler contre-intuitif qu’une plateforme, connue pour ses petites vidéos badines, encourage la lecture, activité qui requiert une certaine concentration.

Le format habituel sur TikTok, une vidéo courte avec effets visuels ou musique, se prête certes mal à la critique littéraire traditionnelle. Mais elle est beaucoup plus efficace pour la présentation de “coups de coeur” et doper la popularité de certaines œuvres. 

Avec l’influence grandissante de #BookTok, le Salon du livre de Francfort, la plus grande foire au monde consacrée à la littérature, a pour la première fois fait de TikTok l’un de ses partenaires.

Cette tendance “est pour moi super importante”, confie Sarah Sprinz, auteure du bestseller “Dunbridge Academy”, qui se déroule dans un internat en Ecosse.

“Je pense que cela a contribué à mon succès car j’ai vu beaucoup de vidéos recommandant mes livres”, ajoute-t-elle, lors d’un entretien à l’AFP au Salon du livre de la ville allemande.

C’est un canal particulièrement efficace pour attirer une nouvelle audience et donner le goût de la lecture aux jeunes, estime l’autrice de 26 ans.

“Impact sur les ventes de livres”

“Je crois vraiment qu’il faut être sur tous les canaux qui permettent de lire et faire lire”, a de son côté affirmé dans une vidéo Joël Dicker, auteur suisse de bestsellers, dont “La Vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

Selon TikTok –qui appartient à ByteDance, basé en Chine– #BookTok a engrangé plus de 84 milliards de vues. 

C’est devenu “un endroit où l’on recommande des livres et où on les découvre mais aussi où l’on partage des critiques et où l’on exploite la culture des fans”, explique Tobias Henning, manager pour TikTok en Allemagne et en Europe centrale et orientale. 

“Cela a vraiment un impact sur les ventes de livres dans le monde”, constate-t-il.

“Jamais plus” (It Ends With Us en anglais), le livre fiction réalité de l’Américaine Colleen Hoover, a vu ses ventes exploser après avoir été vanté dans la communauté TikTok.

Une critique typique montre une femme sanglotant en lisant le roman, avec de la musique et une voix off affirmant “Je n’ai jamais pleuré aussi longtemps après un livre”.

Effet “multiplicateur”

“J’aime les nouveaux romans pour adultes et j’essaie de télécharger une ou deux vidéos chaque semaine”, déclare à l’AFP Sofia Reinbold, 17 ans, utilisatrice de TikTok, venue au Salon de Francfort après en avoir été averti sur la plateforme.

“Je reçois très souvent des commentaires d’abonnés qui lisent mes recommandations et finissent par acheter les livres”, continue-t-elle.

Sarah Sprinz explique en partie le phénomène #BookTok par le fait que TikTok est une plate-forme visuelle, permettant aux gens de montrer ce qu’ils pensent d’un livre. Et avec les les confinements pendant la pandémie de coronavirus, cela a probablement accéléré la tendance, dit-elle.

“Beaucoup de personnes se sont peut-être senties seules et isolées”, estime-t-elle, soulignant que la plateforme a permis de “réseauter à nouveau et trouver des passe-temps communs comme la lecture”.

Pour elle, il n’y a pas de contradiction majeure entre passer davantage de temps sur les réseaux sociaux et essayer de promouvoir la littérature: de nos jours, les gens lisent de différentes façons, sur les livres électroniques et les smartphones et pas seulement sur des ouvrages papier.

Mais un livre ne peut pas avoir du succès seulement grâce aux réseaux sociaux, souligne-t-elle.

“TikTok et #BookTok sont une sorte de multiplicateurs et une bonne opportunité pour recommander des livres”, observe-t-elle. Mais “il faut qu’il y ait quelque chose en plus: un livre doit bien sûr être bon”.

lep-sr/clp/ybl

L’écrivaine allemande Sarah Sprinz, à Francfort (Allemagne) le 21 octobre 2022
• ANDRE PAIN

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Oubliés les scandales, l’Arabie saoudite veut briller au “Davos du désert”

Black Immigrant Daily News

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Grands PDG et riches magnats participent à partir de mardi à un forum “à la Davos” en Arabie saoudite, la riche monarchie pétrolière du Golfe qui cherche à briller après les scandales sur les droits…

Grands PDG et riches magnats participent à partir de mardi à un forum “à la Davos” en Arabie saoudite, la riche monarchie pétrolière du Golfe qui cherche à briller après les scandales sur les droits humains et des tensions avec les Etats-Unis.

La Future Investment Initiative (FII) a été lancée en 2017 comme un pendant au Moyen-Orient du célèbre forum économique organisé chaque année en Suisse, le royaume saoudien, le plus grand exportateur de pétrole brut, tentant de redorer son image.

C’est le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, qui est à l’origine de cette initiative, l’un de nombreux projets visant à diversifier l’économie saoudienne.

Mais elle avait été largement éclipsée par les accusations de graves violations des droits humains, en particulier l’assassinat en 2018 du journaliste et critique saoudien Jamal Khashoggi tué au consulat de son pays à Istanbul.

Cette année, la FII, surnommée le “Davos du désert”, intervient après un retour sur le devant de la scène internationale du prince Mohammed, qui a reçu l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden.

Avant son élection, M. Biden avait pourtant promis de faire de l’Arabie saoudite un “paria” en raison des accusations des services de renseignements américains mettant en cause le prince héritier dans le meurtre de Khashoggi. 

Mais avec l’invasion russe de l’Ukraine, suivie de la hausse des prix du pétrole et de l’inflation mondiale, le prince Mohammed est devenu incontournable.

A la nouvelle édition de la FII prévue de mardi à jeudi, il y aura 200 intervenants supplémentaires par rapport aux précédentes, soit 500 au total, parmi quelque 6.000 participants.

“Enorme délégation chinoise”

“La combinaison de la guerre en Ukraine, de la crise énergétique et de la hausse des prix du pétrole a renforcé l’influence géopolitique et économique de l’Arabie saoudite”, constate Kristian Ulrichsen, chercheur au centre de réflexion Baker Institute.

Pour le célèbre publicitaire Richard Attias, qui organise le forum, ce dernier montre que l’Arabie saoudite est “en train de devenir un centre mondial”.  

Parmi les participants figurent nombreux chefs d’entreprise de pays d’Amérique du Sud ainsi qu’”une énorme délégation chinoise”, comprenant plus de 80 PDG, a précisé Richard Attias lors d’une conférence de presse cette semaine à Ryad.

“Nous n’ignorons pas les problèmes qui se posent dans le monde. Mais ce n’est pas en boycottant une plateforme quelle qu’elle soit que vous résoudrez un problème”, a fait valoir cet ancien producteur exécutif de Davos.

Pourtant, la discorde entre Washington et Ryad pourrait bien peser sur la FII, aucun responsable politique américain n’ayant été invité cette année, contrairement aux éditions précédentes.

Pour M. Attias, il s’agit seulement de mettre l’accent sur le monde des affaires. Jusqu’à 400 PDG américains devraient participer au forum, assure-t-il.

Relations tendues

Proches partenaires, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite entretiennent des relations glaciales en raison de la répression implacable contre la dissidence politique dans le royaume.

Ces dernières semaines, les relations se sont encore envenimées en raison de la décision des pays exportateurs de pétrole, Arabie saoudite et Russie en tête, de réduire la production pour soutenir les prix qui étaient en train de baisser.

Une décision qui a provoqué l’ire des Etats-Unis.

Ces derniers ont accusé Ryad de “s’aligner” sur la Russie qui cherche à financer sa guerre en Ukraine à travers la vente d’hydrocarbures.

Mais le royaume saoudien, soutenu par d’autres pays pétroliers du Golfe, a rejeté ces accusations, affirmant que la décision était motivée par des raisons “purement économiques”.

Interrogée par l’AFP, l’ambassade des Etats-Unis à Ryad n’a pas répondu aux questions sur la participation américaine à la FII.

Quant aux femmes et hommes d’affaires américains, le chercheur Kristian Ulrichsen n’est pas surpris par leur participation.

“J’imagine que les PDG se diront que si Biden lui-même peut se rendre en Arabie saoudite après le meurtre de Khashoggi, ils peuvent s’y rendre aussi.”

rcb/aem/za/tp/cn  

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L’UE prête à “coopérer” avec le gouvernement d’extrême droite de Meloni

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L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi…

L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi et doit prendre ses fonctions dimanche.

“Félicitations à Giorgia Meloni pour sa nomination comme Première ministre, la première femme à obtenir ce poste”, a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. “Je compte sur une coopération constructive (…)”.

Elle s’est réjoui sur Twitter d’avoir eu “bon premier coup de fil” avec la dirigeante italienne en ajoutant : “Nous allons travailler ensemble pour répondre aux défis critiques du moment, de l’Ukraine à l’énergie”.

Idem de la part du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. Mme Meloni a remercié les dirigeants européens, se disant “prête et impatiente de travailler ensemble”.

Dans la soirée, le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité Giorgia Meloni en italien. “Congratulazioni@GiorgiaMeloni. Je me réjouis de continuer à travailler étroitement ensemble avec l’Italie, dans l’UE, l’Otan et le G7”, a-t-il tweeté. 

Les deux autres grandes capitales européennes, Paris et Madrid, gardaient le silence. 

Avant le dirigeant allemand, le très conservateur Premier ministre hongrois Viktor Orban, bête noire de Bruxelles, avait été l’un des seuls dirigeants européens à féliciter Mme Meloni et saluer “un grand jour pour la droite européenne”. 

“Des défis sans précédent nous attendent, c’est pourquoi nous avons besoin d’un leadership déterminé et courageux”, a renchéri son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

L’extrême droite européenne était à la fête: “Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux, cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux”, s’est réjouie en France, l’ex-candidate à la présidentielle, Marine Le Pen.

“Au travail”

C’est au palais romain du Quirinal que Mme Meloni et ses 24 ministres – dont seulement 6 femmes – ont “juré de respecter la Constitution et les lois” devant le président Sergio Mattarella.

“Maintenant, au travail”, a ensuite lancé Mme Meloni dans un tweet accompagné de la photo officielle du gouvernement.

La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à donner de la respectabilité à son parti post-fasciste Fratelli d’Italia pour accéder au pouvoir exactement un siècle après Mussolini, dont elle fut une admiratrice.

La passation de pouvoir entre Mario Draghi et Giorgia Meloni est prévue dimanche matin, avant un premier conseil des ministres. 

De nombreux défis l’attendent, essentiellement économiques, à commencer par l’inflation et la dette dont le ratio est le plus élevé de la zone euro après la Grèce.

Elle dispose avec ses partenaires de coalition, le dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini et le chef déclinant de Forza Italia Silvio Berlusconi, de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.

La composition du nouveau gouvernement reflète le désir de rassurer les partenaires de Rome, inquiets face à l’arrivée au pouvoir en Italie, pays fondateur de l’Europe, du chef de gouvernement le plus à droite et le plus eurosceptique depuis 1946.

Berlusconi et Poutine

Avant les élections, Mme von der Leyen avait suscité un tollé en Italie en évoquant “les instruments” à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d’éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l’UE en cas de victoire de l’extrême droite.

La nomination aux Affaires étrangères, avec le titre de vice-Premier ministre, de l’ex-président du Parlement européen Antonio Tajani, membre de Forza Italia, et celle de Giancarlo Giorgetti, un représentant de l’aile modérée de la Ligue, déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, à l’Economie, doivent servir à rassurer Bruxelles.

La tâche de Mme Meloni s’annonce cependant ardue d’autant que sa coalition montre déjà des fissures.

MM. Salvini et Berlusconi renâclent à accepter l’autorité de Giorgia Meloni, dont le parti a remporté 26% des voix aux élections, contre 8% pour Forza Italia et 9% pour la Ligue. 

Elle-même atlantiste et favorable au soutien à l’Ukraine face à la Russie, Mme Meloni a dû affronter cette semaine les propos polémiques de M. Berlusconi, qui a affirmé avoir “renoué” avec Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre.

Mme Meloni a rectifié le tir en affirmant que l’Italie fait “pleinement partie et la tête haute” de l’Europe et de l’Otan.

Un message bien reçu à Washington, Kiev et à l’Otan dont le secrétaire général Jens Stoltenberg a adressé ses “félicitations” à Mme Meloni. Le président américain Joe Biden a dit samedi avoir “hâte” de travailler avec elle “pour poursuivre notre soutien à l’Ukraine et faire rendre des comptes à la Russie pour son agression”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit sur Twitter “impatient de continuer la coopération fructueuse”. “Vous n’êtes pas seul!”, lui a répondu Mme Meloni : “L’Italie sera toujours aux côtés du courageux peuple ukrainien qui se bat pour sa liberté et une paix légitime”. 

glr-cmk/rmb/clr/dth/cls/clr

Le président italien Sergio Mattarella et Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, nommée Première ministre, à Rome le 21 octobre 2022
• Paolo GIANDOTTI

Montage photos de Giorgia Meloni, du parti Fratelli d’Italia, et de ses partenaires de coalition Matteo Salvini (g), chef de la Ligue, et Silvio Berlusconi, chef de Forza Italia
• Miguel MEDINA

Antonio Tajani, nouveau ministre italien des Affaires étrangères, à Strasbourg (France), le 3 juillet 2019
• FREDERICK FLORIN

Italie : Giorgia Meloni et son gouvernement prêtent serment devant le président italien

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#BookTok ou comment TikTok s’empare de littérature

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De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature…

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature: la plateforme d’origine chinoise TikTok.

Le mot-dièse #BookTok a récemment explosé avec un nombre croissant de lecteurs postant leurs critiques et discutant avec les écrivains, tandis que ces derniers l’utilisent pour faire la promotion de leurs oeuvres.

Pour certains, il peut sembler contre-intuitif qu’une plateforme, connue pour ses petites vidéos badines, encourage la lecture, activité qui requiert une certaine concentration.

Le format habituel sur TikTok, une vidéo courte avec effets visuels ou musique, se prête certes mal à la critique littéraire traditionnelle. Mais elle est beaucoup plus efficace pour la présentation de “coups de coeur” et doper la popularité de certaines œuvres. 

Avec l’influence grandissante de #BookTok, le Salon du livre de Francfort, la plus grande foire au monde consacrée à la littérature, a pour la première fois fait de TikTok l’un de ses partenaires.

Cette tendance “est pour moi super importante”, confie Sarah Sprinz, auteure du bestseller “Dunbridge Academy”, qui se déroule dans un internat en Ecosse.

“Je pense que cela a contribué à mon succès car j’ai vu beaucoup de vidéos recommandant mes livres”, ajoute-t-elle, lors d’un entretien à l’AFP au Salon du livre de la ville allemande.

C’est un canal particulièrement efficace pour attirer une nouvelle audience et donner le goût de la lecture aux jeunes, estime l’autrice de 26 ans.

“Impact sur les ventes de livres”

“Je crois vraiment qu’il faut être sur tous les canaux qui permettent de lire et faire lire”, a de son côté affirmé dans une vidéo Joël Dicker, auteur suisse de bestsellers, dont “La Vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

Selon TikTok –qui appartient à ByteDance, basé en Chine– #BookTok a engrangé plus de 84 milliards de vues. 

C’est devenu “un endroit où l’on recommande des livres et où on les découvre mais aussi où l’on partage des critiques et où l’on exploite la culture des fans”, explique Tobias Henning, manager pour TikTok en Allemagne et en Europe centrale et orientale. 

“Cela a vraiment un impact sur les ventes de livres dans le monde”, constate-t-il.

“Jamais plus” (It Ends With Us en anglais), le livre fiction réalité de l’Américaine Colleen Hoover, a vu ses ventes exploser après avoir été vanté dans la communauté TikTok.

Une critique typique montre une femme sanglotant en lisant le roman, avec de la musique et une voix off affirmant “Je n’ai jamais pleuré aussi longtemps après un livre”.

Effet “multiplicateur”

“J’aime les nouveaux romans pour adultes et j’essaie de télécharger une ou deux vidéos chaque semaine”, déclare à l’AFP Sofia Reinbold, 17 ans, utilisatrice de TikTok, venue au Salon de Francfort après en avoir été averti sur la plateforme.

“Je reçois très souvent des commentaires d’abonnés qui lisent mes recommandations et finissent par acheter les livres”, continue-t-elle.

Sarah Sprinz explique en partie le phénomène #BookTok par le fait que TikTok est une plate-forme visuelle, permettant aux gens de montrer ce qu’ils pensent d’un livre. Et avec les les confinements pendant la pandémie de coronavirus, cela a probablement accéléré la tendance, dit-elle.

“Beaucoup de personnes se sont peut-être senties seules et isolées”, estime-t-elle, soulignant que la plateforme a permis de “réseauter à nouveau et trouver des passe-temps communs comme la lecture”.

Pour elle, il n’y a pas de contradiction majeure entre passer davantage de temps sur les réseaux sociaux et essayer de promouvoir la littérature: de nos jours, les gens lisent de différentes façons, sur les livres électroniques et les smartphones et pas seulement sur des ouvrages papier.

Mais un livre ne peut pas avoir du succès seulement grâce aux réseaux sociaux, souligne-t-elle.

“TikTok et #BookTok sont une sorte de multiplicateurs et une bonne opportunité pour recommander des livres”, observe-t-elle. Mais “il faut qu’il y ait quelque chose en plus: un livre doit bien sûr être bon”.

lep-sr/clp/ybl

L’écrivaine allemande Sarah Sprinz, à Francfort (Allemagne) le 21 octobre 2022
• ANDRE PAIN

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KC get revenge against St George’s College in North Street derby Loop Jamaica

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It was sweet revenge for Kingston College (KC) as they defeated St George’s College 3-0 in their return-leg game at Winchester Park to secure the top spot in Group A of the ISSA/Digicel Manning Cup competition on Saturday’s final day of action in the preliminary round.

Dujuan Richards, Jaheem Johnson, and an own goal allowed defending champions KC to avenge their only loss of the season, a 4-2 defeat against St George’s College on October 15 at the Stadium East field.

KC with their ninth win from 10 games, finished the group with 27 points, three ahead of St George’s College with 24 points.

Although they are approximately 100m apart on North Street, KC were miles ahead on the pitch and turned in a most dominant display in a fairly one-sided contest and could have won by a wider margin.

The likes of Richards, Teyshawn Mattis, and central midfielder Darnel Edwards dictated proceedings and gave the home crowd very little to cheer about.

Calabar finished third in the group with 14 points following a 5-0 victory at Meadowbrook High.

Meanwhile, Jose Marti High and St Jago High secured the final two second-round spots.

Waterford High started the day in third place behind KC and St George’s College on 12 points and had a chance of advancing as one of the best third-placed teams, but crashed to a 1-0 defeat at Ardenne High.

Waterford’s failure means that Jose Marti advanced from Zone F as the 16th qualifier to the second round.

St Jago High secured their second-round berth with a 5-0 win over St Mary’s College and finished on 18 points, the most by a third-placed team.

Jamaica College and St Catherine battled to a 1-1 draw in a rain-affected match that was stopped at the 52nd mark before resuming.

Both teams had played to a 0-0 draw in the first round but it was a result that left JC top of the group with 26 points. St Catherine finished second with 23 points.

Holy Trinity High ended their campaign in style with a 7-2 demolition of Cedar Grove Academy. Both teams finished with nine points with Cedar Grove ahead in the fourth spot with a better goal difference.

The second-round matches will begin on Tuesday, October 25.

The second-round qualifiers are

Group A: Kingston College and St George’s CollegeGroup B: Jamaica College, St Catherine High, and St Jago HighGroup C: Charlie Smith High, Haile Selassie High, and Tivoli GardensGroup D: STATHS, Jonathan Grant High, and Norman ManleyGroup E: Mona High and Wolmer’s BoysGroup F: Excelsior High and Campion College, Jose Marti

Saturday’s results

Group ASt George’s College 0 Kingston College 3Ardenne High 1 Waterford High 0Meadowbrook High 0 Calabar High 6

Group BJamaica College 1 St Catherine High 1St Jago 5 St Mary’s College 0Holy Trinity High 7 Cedar Grove Academy 2

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F1: La pole à Sainz Jr et Ferrari à Austin, sombre journée pour Red Bull

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Carlos Sainz Jr a offert à Ferrari sa première pole à Austin, pour le Grand Prix de F1 des Etats-Unis, et s’élancera devant Max Verstappen, dont l’équipe Red Bull, qui peut pourtant remporter le titre…

Carlos Sainz Jr a offert à Ferrari sa première pole à Austin, pour le Grand Prix de F1 des Etats-Unis, et s’élancera devant Max Verstappen, dont l’équipe Red Bull, qui peut pourtant remporter le titre des constructeurs, a vécu un samedi noir.

L’Espagnol, auteur du meilleur chrono (1:34.356), a devancé son coéquipier Charles Leclerc, mais le Monégasque ne partira pas avec lui sur la première ligne. Pénalisé de dix places, après l’installation de nouvelles pièces sur son unité de puissance, il s’élancera à la 12e place, selon la grille provisoire communiquée par les organisateurs.

Du coup, c’est Verstappen, vainqueur l’an passé dans le Texas et auteur du 3e chrono des qualifications, qui en a profité et pourra directement mettre la pression sur Sainz Jr, lequel voulait profiter de la 3e pole de sa carrière, sans se faire trop d’illusions pour dimanche. 

“C’était très amusant, très délicat aussi avec les rafales de vent. J’ai réussi à faire un bon tour sans commettre d’erreurs. Mais les Red Bull restent favoris car ils ont généralement le meilleur rythme en course”, a-t-il commenté.

Lewis Hamilton (Mercedes), septuple champion du monde, s’élancera de la 3e position. Le Britannique, qui aimerait décrocher une première victoire en 2022, pour l’honneur, sur le circuit des Amériques où il s’est déjà imposé quatre fois entre 2014 et 2017, a lui aussi profité d’un déclassement.

Celui de Sergio Pérez (Red Bull), auteur du 4e temps, mais pénalisé de cinq places (9e) pour un changement de moteur au-delà du quota autorisé.

Red Bull orphelin

Ce week-end à Austin devait être l’occasion d’une fête pour l’écurie britannique, deux semaines après le deuxième sacre consécutif de Verstappen au Japon. Car les chances sont réelles de la voir remporter le 5e titre des constructeurs de son histoire (depuis 2005). Plusieurs scénarios sont possibles, le plus simple étant que ses pilotes finissent devant ceux de Ferrari.

Mais la journée de samedi a apporté son lot de malheurs pour Red Bull, qui a appris le décès à 78 ans de son cofondateur et propriétaire, l’Autrichien Dietrich Mateschitz.

“C’est une nouvelle difficile pour tout le monde, pour Red Bull et pour le sport, et pour moi en particulier”, a réagi Verstappen.

“Nous avons manqué la pole de peu, mais nous allons essayer de gagner la course pour lui”, a ajouté le Néerlandais, qui pourra, s’il s’impose, égaler le record de 13 victoire dans une saison, copropriété des Allemands Michael Schumacher et Sebastian Vettel. Performance à relativiser car le championnat comptait alors moins d’épreuves.

“C’est très, très triste (…) Beaucoup d’entre nous doivent lui être reconnaissants pour les opportunités qu’il a offertes, la vision qu’il avait”, a dit Christian Horner, patron de Red Bull.

En quelques heures, il a dû gérer deux moments médiatiques très compliqués, puisqu’il venait de répondre aux questions des journalistes à propos de l’affaire qui agite tout le paddock depuis une dizaine de jours, concernant le dépassement du plafond budgétaire pour la saison passée, constaté par la Fédération internationale de l’automobile. 

Horner “consterné”

D’ordinaire très à l’aise, il est apparu fébrile, peinant à se défendre face aux accusations de tricherie, conséquemment exprimées par le patron de Mercedes Zak Brown, une opinion partagée par la majorité des autres équipes.

Selon la FIA, Red Bull a commis une “violation mineure”, soit moins de 5% de la limite fixée à 145 millions de dollars et encourt “une pénalité financière ou sportive”. 

Jeudi, l’instance a d’ailleurs formulé une proposition de sanction à l’équipe, qui peut refuser l’accord. En ce cas l’affaire sera portée devant le comité d’arbitrage compétent (“Cost Cap Adjudication Panel”).

Selon le média allemand Auto, Motor und Sport, la sanction consiste en une réduction de 25% du temps total en soufflerie – étape importante de la préparation d’une voiture sur le plan aérodynamique – pour la saison prochaine, ainsi qu’une amende financière. Mais pas de déduction de points rétroactive.

“Nous sommes en pleine procédure, nous espérons boucler ce dossier. A ce moment-là, nous pourrons expliquer pourquoi nous pensons que nos dépenses sont tout à fait conformes”, a déclaré Horner.

“Ce plafond est tout nouveau. Un ensemble compliqué de règlements financiers sujets à différentes interprétations”, a-t-il plaidé, ajoutant: “Nous ne pensons pas avoir commis d’erreur”.

La présence à sa droite de Zak Brown a finalement donné lieu à un échange glacial.

“Le terme de tricherie nuit énormément à la marque, à nos partenaires, à nos pilotes, à notre personnel. Des enfants de nos employés sont victimes d’intimidation à l’école. Nous sommes consternés par le comportement de nos concurrents”, a dénoncé Horner.

“Lorsqu’on a plus d’argent que les autres, il est pourtant clair qu’on bénéficie d’un avantage”, a persisté Brown.

nip/ybl

Le fondateur de Red Bull Dietrich Mateschitz, à Spielberg (Autriche) le 30 juin 2018
• ANDREJ ISAKOVIC

Formule 1: Grand Prix des Etats-Unis
• Jonathan WALTER

NewsAmericasNow.com

L’UE prête à “coopérer” avec le gouvernement d’extrême droite de Meloni

Black Immigrant Daily News

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L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi…

L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi et doit prendre ses fonctions dimanche.

“Félicitations à Giorgia Meloni pour sa nomination comme Première ministre, la première femme à obtenir ce poste”, a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. “Je compte sur une coopération constructive (…)”.

Elle s’est réjoui sur Twitter d’avoir eu “bon premier coup de fil” avec la dirigeante italienne en ajoutant : “Nous allons travailler ensemble pour répondre aux défis critiques du moment, de l’Ukraine à l’énergie”.

Idem de la part du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. Mme Meloni a remercié les dirigeants européens, se disant “prête et impatiente de travailler ensemble”.

Dans la soirée, le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité Giorgia Meloni en italien. “Congratulazioni@GiorgiaMeloni. Je me réjouis de continuer à travailler étroitement ensemble avec l’Italie, dans l’UE, l’Otan et le G7”, a-t-il tweeté. 

Les deux autres grandes capitales européennes, Paris et Madrid, gardaient le silence. 

Avant le dirigeant allemand, le très conservateur Premier ministre hongrois Viktor Orban, bête noire de Bruxelles, avait été l’un des seuls dirigeants européens à féliciter Mme Meloni et saluer “un grand jour pour la droite européenne”. 

“Des défis sans précédent nous attendent, c’est pourquoi nous avons besoin d’un leadership déterminé et courageux”, a renchéri son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

L’extrême droite européenne était à la fête: “Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux, cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux”, s’est réjouie en France, l’ex-candidate à la présidentielle, Marine Le Pen.

“Au travail”

C’est au palais romain du Quirinal que Mme Meloni et ses 24 ministres – dont seulement 6 femmes – ont “juré de respecter la Constitution et les lois” devant le président Sergio Mattarella.

“Maintenant, au travail”, a ensuite lancé Mme Meloni dans un tweet accompagné de la photo officielle du gouvernement.

La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à donner de la respectabilité à son parti post-fasciste Fratelli d’Italia pour accéder au pouvoir exactement un siècle après Mussolini, dont elle fut une admiratrice.

La passation de pouvoir entre Mario Draghi et Giorgia Meloni est prévue dimanche matin, avant un premier conseil des ministres. 

De nombreux défis l’attendent, essentiellement économiques, à commencer par l’inflation et la dette dont le ratio est le plus élevé de la zone euro après la Grèce.

Elle dispose avec ses partenaires de coalition, le dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini et le chef déclinant de Forza Italia Silvio Berlusconi, de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.

La composition du nouveau gouvernement reflète le désir de rassurer les partenaires de Rome, inquiets face à l’arrivée au pouvoir en Italie, pays fondateur de l’Europe, du chef de gouvernement le plus à droite et le plus eurosceptique depuis 1946.

Berlusconi et Poutine

Avant les élections, Mme von der Leyen avait suscité un tollé en Italie en évoquant “les instruments” à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d’éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l’UE en cas de victoire de l’extrême droite.

La nomination aux Affaires étrangères, avec le titre de vice-Premier ministre, de l’ex-président du Parlement européen Antonio Tajani, membre de Forza Italia, et celle de Giancarlo Giorgetti, un représentant de l’aile modérée de la Ligue, déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, à l’Economie, doivent servir à rassurer Bruxelles.

La tâche de Mme Meloni s’annonce cependant ardue d’autant que sa coalition montre déjà des fissures.

MM. Salvini et Berlusconi renâclent à accepter l’autorité de Giorgia Meloni, dont le parti a remporté 26% des voix aux élections, contre 8% pour Forza Italia et 9% pour la Ligue. 

Elle-même atlantiste et favorable au soutien à l’Ukraine face à la Russie, Mme Meloni a dû affronter cette semaine les propos polémiques de M. Berlusconi, qui a affirmé avoir “renoué” avec Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre.

Mme Meloni a rectifié le tir en affirmant que l’Italie fait “pleinement partie et la tête haute” de l’Europe et de l’Otan.

Un message bien reçu à Washington, Kiev et à l’Otan dont le secrétaire général Jens Stoltenberg a adressé ses “félicitations” à Mme Meloni. Le président américain Joe Biden a dit samedi avoir “hâte” de travailler avec elle “pour poursuivre notre soutien à l’Ukraine et faire rendre des comptes à la Russie pour son agression”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit sur Twitter “impatient de continuer la coopération fructueuse”. “Vous n’êtes pas seul!”, lui a répondu Mme Meloni : “L’Italie sera toujours aux côtés du courageux peuple ukrainien qui se bat pour sa liberté et une paix légitime”. 

glr-cmk/rmb/clr/dth/cls/clr

Le président italien Sergio Mattarella et Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, nommée Première ministre, à Rome le 21 octobre 2022
• Paolo GIANDOTTI

Montage photos de Giorgia Meloni, du parti Fratelli d’Italia, et de ses partenaires de coalition Matteo Salvini (g), chef de la Ligue, et Silvio Berlusconi, chef de Forza Italia
• Miguel MEDINA

Antonio Tajani, nouveau ministre italien des Affaires étrangères, à Strasbourg (France), le 3 juillet 2019
• FREDERICK FLORIN

Italie : Giorgia Meloni et son gouvernement prêtent serment devant le président italien

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