Les malades bénéficient désormais d’une prise en charge plurielle

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Par Kristelle APATOUT
k.apatout@agmedias.fr

Gérard Mick président de la FACS a apporté son expertise. • DR

Les 24, 25 et 26 octobre, ont eu lieu la deuxième édition des journées de la coordination de la santé. Elles avaient pour but d’informer et de renforcer la collaboration des services sanitaires et médico sociaux. 317 professionnels usagers et aidants étaient présents à ces rencontres.

C’est lors des journées de la coordination de la
santé qu’Alain Bravo,  ancien dialysé aujourd’hui transplanté,
a raconté son parcours de patient militant. Il a félicité
l’initiative d’organiser des journées de la coordination de la
santé et la mise en place du Dispositif d’appui à la coordination
(DAC) qui permet de rassembler toutes les bonnes volontés et
propose des solutions dans un contexte qui peut se révéler
compliqué (crises, épidémies, coupures d’eau et autres phénomènes
qui peuvent gêner la continuité des soins et des prises en
charge.)

Depuis juillet 2019, chacun ne devrait plus
plaider uniquement pour sa chapelle. La prise en charge m

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La Corée du Nord tire plus de 10 missiles, le Sud dénonce une “invasion territoriale” et riposte

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Les deux Corées ont procédé mercredi à des échanges de tirs de missiles: Pyongyang en a lancé plus de 10, dont l’un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes, ce qui a amené Séoul à riposter avec trois missiles air-sol, le président…

Les deux Corées ont procédé mercredi à des échanges de tirs de missiles: Pyongyang en a lancé plus de 10, dont l’un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes, ce qui a amené Séoul à riposter avec trois missiles air-sol, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dénonçant une “invasion territoriale de fait”.

Un missile balistique de courte portée attribué à la Corée du Nord a tout d’abord franchi la Ligne de limite du Nord, qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays, provoquant une rare alerte au raid aérien demandant aux habitants de l’île sud-coréenne d’Ulleungdo de se réfugier dans des abris souterrains.

Selon l’armée de Séoul, c’est “la première fois depuis la division de la péninsule” à l’issue des combats de la guerre de Corée en 1953 qu’un missile nord-coréen est tombé si proche des eaux territoriales du Sud.

M. Yoon a “souligné que la provocation nord-coréenne est une invasion territoriale de fait par un missile qui a franchi la Ligne de limite du Nord pour la première fois depuis la division” de la péninsule, a déclaré la présidence sud-coréenne dans un communiqué.

Le missile tombé au plus proche de la Corée du Sud a amerri dans des eaux situées à seulement 57 kilomètres (35 miles) à l’est de la Corée du Sud continentale, a indiqué l’armée de Séoul, qui a qualifié de “très rare et intolérable” le tir de Pyongyang.

“Nous déclarons que notre armée répondra de manière décisive à cela”, a-t-elle ajouté.

Peu après, l’armée de Séoul a rapporté avoir tiré trois missiles air-sol près de l’endroit, au niveau de la frontière maritime, où le missile nord-coréen était tombé.

L’état-major interarmées sud-coréen avait initialement affirmé avoir identifié un tir de trois missiles balistiques de courte portée.

Mais il a par la suite annoncé que la Corée du Nord avait lancé “plus de 10 missiles de types différents vers l’Est et l’Ouest”.

Le président Yoon a convoqué une réunion du Conseil national de sécurité au sujet de ce lancement, qui, selon les analystes, est l’un des plus “agressifs et menaçants” depuis plusieurs années. Le président sud-coréen a en outre ordonné des mesures “rapides et sévères afin que les provocations de la Corée du Nord paient un prix fort”.

Le Japon a également confirmé le lancement de missiles nord-coréens, le Premier ministre japonais Fumio Kishida déclarant aux journalistes vouloir “tenir une réunion sur la sécurité nationale dès que possible”.

“Tempête vigilante”

Séoul et Washington organisent actuellement le plus grand exercice aérien conjoint de leur histoire, baptisé “Tempête vigilante” (Vigilant Storm), auquel participent des centaines d’avions de guerre des deux armées. 

Pak Jong Chon, maréchal et secrétaire du Parti des travailleurs au pouvoir en Corée du Nord, a qualifié ces exercices d’agressifs et provoquants, selon un rapport publié mercredi par la presse officielle nord-coréenne.

Selon lui, le nom de ces manoeuvres fait écho à l’opération “Tempête du désert”, nom donné aux opérations militaires de la coalition conduite par les Etats-Unis contre l’Irak en 1990 et 1991 après l’invasion du Koweït.

“Si les Etats-Unis et la Corée du Sud tentent d’utiliser leurs forces armées contre la (République populaire démocratique de Corée) sans crainte, les moyens spéciaux des forces armées de la RPDC accompliront leur mission stratégique sans délai”, a déclaré M. Pak, selon l’agence d’Etat KCNA. 

“Les Etats-Unis et la Corée du Sud devront faire face à une terrible affaire et payer le prix le plus horrible de l’histoire”, a ajouté M. Pak.

Près de la Corée du Sud

Les missiles tirés mercredi par la Corée du Nord constituent “la plus agressive et menaçante démonstration (de force) contre le Sud depuis 2010”, a déclaré à l’AFP Cheong Seong-chang, chercheur à l’institut Sejong. “Il s’agit d’une situation dangereuse et instable qui pourrait mener à des (affrontements) armés”, a-t-il ajouté.

En mars 2010, un sous-marin nord-coréen avait torpillé une corvette sud-coréenne, le Cheonan, tuant 46 marins dont 16 effectuaient leur service militaire obligatoire.

En novembre de la même année, le Nord avait bombardé une île frontalière sud-coréenne, causant la mort de deux jeunes soldats.

Ce tir mercredi de missiles nord-coréens survient après une série de lancements, notamment de ce que le Nord a qualifié d’exercices nucléaires tactiques.

Washington et Séoul avertissent de manière répétée que Pyongyang pourrait effectuer un nouvel essai nucléaire, qui constituerait le 7e de son histoire.

“Aussi longtemps que je me souvienne, la Corée du Nord n’a jamais procédé à une telle provocation lorsque la Corée du Sud et les Etats-Unis menaient des manoeuvres conjointes”, a décrit à l’AFP Park Won-gon, professeur à l’université Ewha. “Pyongyang semble avoir achevé sa plus puissante (mesure de) dissuasion. C’est une grave menace. Le Nord semble également confiant dans ses capacités nucléaires.”

cdl/ceb/kma/jnd/nzg/ybl

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol (G) s’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le lancement de missiles par la Corée du Nord, au bureau présidentiel à Séoul, le 2 novembre 2022
• Handout

Des personnes regardent un écran de télévision montrant une émission d’informations avec des images d’archives d’un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 2 novembre 2022
• JUNG YEON-JE

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Le Nil, de l’Egypte à l’Ouganda, chronique d’un assèchement annoncé

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Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd’hui, le Nil assure la survie de millions d’Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l’homme, le compte à rebours a commencé pour le…

Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd’hui, le Nil assure la survie de millions d’Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l’homme, le compte à rebours a commencé pour le deuxième fleuve le plus long du monde.

Dans le delta où le Nil rejoint la mer, l’Egyptien Sayed Mohammed pourrait voir ses terres disparaître. A sa source en Ouganda, Christine Nalwadda Kalema craint de perdre l’électricité qui éclaire sa maison. Au Soudan, Mohammed Jomaa s’inquiète pour ses récoltes.

“Le Nil est ce que nous avons de plus précieux, il ne faut absolument pas qu’il change”, se lamente cet agriculteur de 17 ans, dernière génération d’une famille de cultivateurs du village d’Alty, dans l’Etat d’al-Jazira, dans le centre du Soudan.

L’image du fleuve long de plus de 6.500 km, célébré comme un dieu aux temps pharaoniques avec ses felouques, ses papyrus et ses mythes, n’a déjà plus rien d’idyllique. 

La transformation est en cours. En 50 ans son débit est passé de 3.000 m3 par seconde à 2.830 m3 – soit près de 100 fois moins que l’Amazone. Avec la baisse des précipitations et la multiplication des sécheresses annoncées en Afrique de l’Est, il pourrait diminuer de 70%, selon les pires prévisions de l’ONU.

Dans le delta, la Méditerranée a grignoté chaque année entre 35 et 75 mètres de terre depuis les années 60. Si elle monte d’un mètre seulement, elle engloutira 34% de cette région du nord de l’Egypte et neuf millions de personnes devront se déplacer. C’est le troisième endroit du globe le plus vulnérable au changement climatique.

Le lac Victoria, plus gros pourvoyeur d’eau du Nil hors précipitations, est menacé par le manque de pluie, l’évaporation et les lents changements d’inclinaison de l’axe de la Terre. Il pourrait disparaître un jour.

Ces prévisions aiguisent les appétits et les tentatives de capturer le débit du fleuve, et les barrages construits au fil des années n’ont fait qu’accélérer une catastrophe annoncée.  

De la mer à la source, de l’Egypte à l’Ouganda, des équipes de l’AFP ont voulu rendre compte du dépérissement du Nil dont le bassin couvre 10% de la superficie de l’Afrique et constitue une ressource essentielle pour quelque 500 millions de personnes.

Engloutie par la mer

Vu du ciel, les promontoires de Damiette et de Rosette dans la Méditerranée ont disparu. Au sol, les vagues s’abattent violemment sur des terres agricoles qui inexorablement s’affaissent. Les barrières de béton censées les protéger sont à moitié recouvertes de sable et d’eau.

Dans le delta du Nil, la terre a été engloutie sur 3 km entre 1968 et 2009. 

Le débit affaibli du fleuve ne peut plus repousser la Méditerranée, dont le niveau s’élève avec le réchauffement climatique (environ 15 cm au XXe siècle).

Et le limon, qui au fil des millénaires consolidait le terrain et faisait barrage naturel, n’arrive plus jusqu’à la mer.

Ces sédiments de terre et de débris organiques, normalement entraînés par les eaux et déposés sur le lit des fleuves, restent bloqués dans le sud de l’Egypte depuis la construction du barrage d’Assouan pour réguler les crues, dans les années 60.

Avant, “il y avait un équilibre naturel”, explique à l’AFP le chef de l’Autorité de protection des côtes Ahmed Abdelqader. “A chaque crue, le Nil déposait du limon qui renflouait notamment les promontoires de Damiette et de Rosette. Mais cet équilibre a été perturbé par le barrage.”

Si les températures augmentent encore, la Méditerranée avancera chaque année de 100 mètres dans le delta, selon l’agence de l’ONU pour l’Environnement (Pnue).

A 15 km de la côte à vol d’oiseau, le gros bourg agricole de Kafr Dawar, aux maisons de briquettes rouges, est encore préservé… en surface.

Sayed Mohammed, 73 ans et 14 enfants et petits-enfants à sa charge, y cultive maïs et riz au milieu de ses champs irrigués par des canaux de pierres de taille coincés entre le Nil et une route d’où résonnent les klaxons.

Mais le sel de la Méditerranée y a déjà pollué de nombreux hectares, affaiblissant les plants ou les tuant. Les agriculteurs le disent, les légumes n’ont plus la même qualité.

Pour compenser les effets de la salinisation des sols, il faut plus d’eau douce dans les champs et davantage pomper dans le Nil.

Depuis les années 1980, M. Mohammed et ses voisins utilisaient des pompes “friandes en diesel et en électricité qui coûtaient très cher”. Les dépenses, raconte-t-il, étaient impossibles à couvrir pour la population de Kafr Dawar étranglée par l’inflation et les dévaluations.

Dans certains coins du delta, des champs ou des cultures ont été abandonnés.

Ces dernières années, le vieil homme, qui porte jellaba et calotte de laine, a pu bénéficier d’un programme d’irrigation à l’énergie solaire qui vise à augmenter la quantité d’eau douce et surtout à générer des revenus pour éviter l’exode rural.

Grâce aux plus de 400 panneaux financés par l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans ce bourg, il peut assurer chaque jour l’alimentation en eau de son demi hectare.

Avec le solaire, “les agriculteurs font des économies de 50%”, assure à l’AFP Amr al-Daqaq, responsable provincial de l’Irrigation. En bonus, ils vendent l’électricité produites sur leurs terres à la compagnie nationale.

Aucun des descendants de Sayed Mohammed pourtant ne veut reprendre l’exploitation. 

A terme, la Méditerranée pourrait avaler 100.000 hectares de terres agricoles dans le delta, situé à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer, soit quasiment l’équivalent de la superficie de l’île de la Réunion, selon le Pnue.

Une catastrophe pour le nord de l’Egypte, d’où provient 30 à 40% de la production agricole nationale.

Coupures de courant   

En Egypte, 97% des 104 millions d’habitants vivent le long du fleuve sur moins de 8% du territoire. La moitié des 45 millions de Soudanais vivent sur 15% du territoire le long du Nil qui assure 67% des ressources en eau du pays. 

En 2050, la population de ces deux pays aura doublé. Ils auront aussi tous deux gagné deux à trois degrés et le Nil, lui, aura encore changé.

Les projections du groupe des experts climat de l’ONU (Giec) anticipent qu’avec le réchauffement, l’évaporation réduira son débit de 70% et la quantité d’eau disponible par habitant de 75% en 2100.

Les inondations et autres pluies diluviennes qui devraient s’abattre dans les décennies à venir sur l’Afrique de l’Est ne compenseront que 15 à 25% de ces pertes, assurent ces experts.

Or, dans les 10 pays qu’il traverse, le Nil assure cultures et énergie à des populations à l’entière merci des pluies et surtout de son débit.

Le Soudan, par exemple, tire plus de la moitié de son électricité de l’énergie hydroélectrique. En Ouganda, ce chiffre grimpe jusqu’à 80%.

C’est grâce au Nil que depuis 2016 Christine Nalwadda Kalema, mère célibataire de 42 ans, peut éclairer son épicerie et sa maisonnette d’un quartier pauvre du village de Namiyagi, près du lac Victoria, dans l’est de l’Ouganda.

Mais cette électricité qui a radicalement changé sa vie et celle de ses quatre enfants pourrait ne pas durer éternellement, s’inquiète Revocatus Twinomuhangi, coordinateur du Centre de l’Université Makerere sur le changement climatique.

“Si les pluies se raréfient, le niveau du lac Victoria et donc du Nil va baisser. Cela réduira la production hydroélectrique”, prévient-il. 

Déjà, poursuit l’expert, “ces cinq à dix dernières années, nous avons vu des sècheresses plus rapprochées et plus intenses, de fortes précipitations, des inondations et des températures de plus en plus chaudes”.

Selon une étude réalisée en 2020 par six chercheurs d’universités américaines et britanniques se basant sur des données historiques et géologiques des 100.000 dernières années, le lac Victoria pourrait avoir disparu d’ici 500 ans.

Pour Mme Kalema, qui fait pousser dans son petit jardin des bananes, du café et du manioc pour nourrir sa famille, toutes ces données sur le changement climatique restent abstraites. 

Ce qu’elle constate au quotidien, c’est que les coupures de courant sont déjà bien trop fréquentes. 

“A cause des délestages, mon fils peine à faire ses devoirs: il doit tout finir avant la tombée de la nuit ou travailler à la bougie”, raconte-t-elle drapée dans des vêtements en “kitenge”, tissu bariolé prisé des tribus Baganda et Basoga. “Cela me coûte bien trop cher alors que je pourvois seule aux besoins de ma famille.”

Capturer le débit

La vie sans électricité, c’est toujours le quotidien pour la moitié des 110 millions d’Ethiopiens, malgré une des croissances les plus rapides d’Afrique, et Addis Abeba compte sur son méga-barrage pour y remédier. Quitte à se brouiller avec ses voisins. 

Le Grand barrage de la renaissance (Gerd), dont la construction a été lancée en 2011 sur le Nil Bleu – qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil -, a un objectif annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5.000 MW. Depuis août, son réservoir contient 22 milliards de m3 d’eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité.

Addis Abeba vante déjà le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique: “Le Nil est un cadeau que Dieu nous a offert pour que les Ethiopiens l’utilisent”, martèle le Premier ministre Abiy Ahmed.

Mais pour le Caire, c’est une source de tension qui remet en question un accord conclu en 1959 avec Khartoum, mais sans l’Ethiopie, qui accorde 66% du débit annuel du Nil à l’Egypte et en concède 22% au Soudan.

Pour protéger cet acquis, en 2013, des conseillers du président égyptien de l’époque, Mohamed Morsi, proposaient en direct à la télévision le bombardement pur et simple du barrage éthiopien.

Aujourd’hui, l’Egypte d’Abdel Fattah al-Sissi craint toujours une réduction drastique du débit du Nil en cas de remplissage trop rapide du Gerd. Mais le  sujet provoque des débats au sein même de la communauté scientifique.

Des chercheurs s’accusent pour les uns d’exagérer les pertes hydriques de l’Egypte pour justifier une intervention musclée en Ethiopie, pour les autres de les minimiser et de “trahir” leur pays.

Dans leurs plantations, les agriculteurs égyptiens, eux, ont déjà vu les effets du super-barrage d’Assouan qui, comme les barrages hydroélectriques construits en Ethiopie, en Ouganda ou au Soudan, retient le limon, ce précieux engrais naturel.

– Privé de limon  – 

Dans les luxuriants champs verdoyants d’al-Jazira où il cultive concombres, aubergines et pommes de terre grâce à des canaux sortis du Nil qui crachent l’eau à gros bouillons, Omar Abdelhay en sait quelque chose.

Au fil des ans, le travail est devenu de plus en plus dur pour cet agriculteur soudanais de 35 ans dont la petite maison de terre battue donne directement sur le fleuve de couleur brunâtre. 

Il y a huit ans, quand ce père de famille a commencé à cultiver les terres familiales, “il y avait du bon limon et le Nil nourrissait convenablement nos cultures”, raconte-t-il.

Mais peu à peu, avec les barrages qui ne cessent de pousser en amont, “l’eau s’est éclaircie, elle n’a plus de limon et même lors des crues, elle n’en charrie plus”, poursuit l’homme en jellaba grise.

Englué dans le marasme politique et économique, secoué par des coups d’Etat depuis des décennies ou des manifestations hostiles au pouvoir militaire, le Soudan peine à gérer ses ressources hydriques.

Chaque année, des pluies diluviennes s’y abattent, faisant encore cet été près de 150 morts et emportant des villages entiers, sans pour autant aider aux cultures, faute d’un système d’agriculture et de stockage ou de recyclage des eaux pluviales.

Aujourd’hui, la faim menace un tiers des habitants. Le pays a pourtant longtemps été un acteur majeur des marchés mondiaux du coton, de l’arachide ou de la gomme arabique. 

Grâce aux petits canaux d’irrigation creusés à l’époque coloniale, un faible débit suffisait pour que l’eau s’engouffre et vienne nourrir ses terres fertiles. Le système, qui devait être développé avec le Grand plan d’irrigation d’al-Jazira, a fait long feu depuis longtemps.

Les champs cultivés sous la houlette de l’Etat dirigiste et clientéliste du dictateur Omar el-Béchir renversé en 2019 ne sont plus que jachère. A la place, les familles cultivent concombres ou poivrons sur de petites parcelles.

Comme le Soudan, les pays riverains du Nil – Burundi, République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie – sont tous en queue de peloton au classement ND-GAIN de la vulnérabilité au changement climatique.

Pour Callist Tindimugaya, du ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, “l’impact du réchauffement va être énorme”.

“Si nous avons des pluies rares mais drues, nous subirons des inondations, si nous avons de longues périodes sans pluie, alors nous aurons moins de ressources en eau.”

Or, martèle le responsable, “on ne peut pas survivre sans eau”.

gm-bam-mz/sbh/dp/clc

Jowali Kitagenda, 40 ans, sur son bateau sur le Nil à Jinja, dans le sud de l’Ouganda le 7 octobre 2022
• BADRU KATUMBA

Ali Tabo, 50 ans, un pêcheur devenu agriculteur qui a abandonné la pêche pour la culture et l’élevage d’animaux, sur les rives du Nil à Namiyagi, dans le sud de l’Ouganda le 7 octobre 2022
• BADRU KATUMBA

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Le gouvernement présente son deuxième budget rectificatif avec de nouvelles aides

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Le gouvernement présente mercredi en conseil des ministres son deuxième projet de budget rectificatif 2022, une “rallonge anti-inflation” afin d’intégrer notamment de nouvelles aides face à…

Le gouvernement présente mercredi en conseil des ministres son deuxième projet de budget rectificatif 2022, une “rallonge anti-inflation” afin d’intégrer notamment de nouvelles aides face à la hausse des prix de l’énergie.

“Ce texte, c’est la nouvelle étape du combat contre la vie chère que nous menons sans relâche depuis un an”, a déclaré mardi le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, à l’occasion d’une présentation à la presse des grandes lignes du projet.

Dans un contexte de forte inflation, estimée à 6,2% en octobre sur un an selon les données provisoires de l’Insee, le gouvernement complète, avec de nouvelles mesures d’aide, son premier budget rectificatif publié en août et baptisé alors “paquet pouvoir d’achat”. 

Parmi elles, le versement d’un nouveau chèque énergie pour les plus modestes, d’un montant de 1,5 milliard d’euros, mais aussi le prolongement de la ristourne à la pompe jusqu’au 15 novembre, pour 440 millions d’euros ou encore une enveloppe de 275 millions d’euros pour aider les universités et les organismes de recherche à faire face à la flambée des coûts de l’énergie, et une autre de 200 millions d’euros pour les dépenses de carburant du ministère des Armées.

“Avec ce projet de loi de finances rectificative, nous aidons les Français à se chauffer et à se déplacer, nous permettons à nos étudiants et nos chercheurs de travailler dans de bonnes conditions et nous finançons la bataille en faveur du plein-emploi”, a assuré M.Attal.

“Cette +rallonge anti-inflation+, nous la finançons tout en réduisant notre déficit. Donc 2022 n’est pas seulement l’année du combat contre la vie chère, c’est aussi l’année du combat pour des comptes bien tenus”, a-t-il ajouté.

Moins de déficit

Le gouvernement estime que le déficit devrait atteindre 4,9% du PIB en 2022, contre 5% selon sa précédente estimation.

Au total, le montant du déficit baisse de 4,6 milliards d’euros, grâce à des recettes fiscales meilleures qu’attendu, notamment de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu, ainsi qu’à la baisse de certaines dépenses.

Sur les prêts garantis par l’Etat octroyés pendant la crise sanitaire, il va par exemple récupérer deux milliards d’euros sur les sommes qui avaient prévus pour faire face à d’éventuels impayés, grâce à de moindres défauts de paiement.

Le gouvernement ne modifie pas en revanche ces autres prévisions macroéconomiques, avec une croissance de 2,7% du PIB (produit intérieur brut) et une inflation à 5,4% sans compter les prix du tabac (5,3% en les prenant en compte).

Lors de la publication du premier budget rectificatif, la Cour des Comptes et le Haut Conseil des finances publiques avaient émis des doutes sur les prévisions de l’exécutif, estimant qu’il existait encore de nombreuses incertitudes sur la situation économique du pays.

Un nouvel avis du Haut conseil des finances publiques est attendu mercredi sur ce deuxième budget rectificatif.

Gabriel Attal devrait également s’exprimer en milieu de journée devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, puis il sera auditionné jeudi, avec le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, au Sénat.  

L’examen du texte débutera à l’Assemblée nationale le 7 novembre, puis le 14 au Sénat.

Il intervient alors qu’une bataille parlementaire est en cours depuis plusieurs jours à l’Assemblée nationale autour du vote du budget 2023 de l’Etat et de la Sécurité sociale.

La Première ministre Elisabeth Borne a déjà dégainé trois fois l’arme constitutionnelle du 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement. L’ensemble du projet est considéré comme adopté en première lecture et passera mercredi en commission au Sénat.

cdc-ktr/jbo/vk

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Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd’hui, le Nil assure la survie de millions d’Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l’homme, le compte à rebours a commencé pour le…

Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd’hui, le Nil assure la survie de millions d’Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l’homme, le compte à rebours a commencé pour le deuxième fleuve le plus long du monde.

Dans le delta où le Nil rejoint la mer, l’Egyptien Sayed Mohammed pourrait voir ses terres disparaître. A sa source en Ouganda, Christine Nalwadda Kalema craint de perdre l’électricité qui éclaire sa maison. Au Soudan, Mohammed Jomaa s’inquiète pour ses récoltes.

“Le Nil est ce que nous avons de plus précieux, il ne faut absolument pas qu’il change”, se lamente cet agriculteur de 17 ans, dernière génération d’une famille de cultivateurs du village d’Alty, dans l’Etat d’al-Jazira, dans le centre du Soudan.

L’image du fleuve long de plus de 6.500 km, célébré comme un dieu aux temps pharaoniques avec ses felouques, ses papyrus et ses mythes, n’a déjà plus rien d’idyllique. 

La transformation est en cours. En 50 ans son débit est passé de 3.000 m3 par seconde à 2.830 m3 – soit près de 100 fois moins que l’Amazone. Avec la baisse des précipitations et la multiplication des sécheresses annoncées en Afrique de l’Est, il pourrait diminuer de 70%, selon les pires prévisions de l’ONU.

Dans le delta, la Méditerranée a grignoté chaque année entre 35 et 75 mètres de terre depuis les années 60. Si elle monte d’un mètre seulement, elle engloutira 34% de cette région du nord de l’Egypte et neuf millions de personnes devront se déplacer. C’est le troisième endroit du globe le plus vulnérable au changement climatique.

Le lac Victoria, plus gros pourvoyeur d’eau du Nil hors précipitations, est menacé par le manque de pluie, l’évaporation et les lents changements d’inclinaison de l’axe de la Terre. Il pourrait disparaître un jour.

Ces prévisions aiguisent les appétits et les tentatives de capturer le débit du fleuve, et les barrages construits au fil des années n’ont fait qu’accélérer une catastrophe annoncée.  

De la mer à la source, de l’Egypte à l’Ouganda, des équipes de l’AFP ont voulu rendre compte du dépérissement du Nil dont le bassin couvre 10% de la superficie de l’Afrique et constitue une ressource essentielle pour quelque 500 millions de personnes.

Engloutie par la mer

Vu du ciel, les promontoires de Damiette et de Rosette dans la Méditerranée ont disparu. Au sol, les vagues s’abattent violemment sur des terres agricoles qui inexorablement s’affaissent. Les barrières de béton censées les protéger sont à moitié recouvertes de sable et d’eau.

Dans le delta du Nil, la terre a été engloutie sur 3 km entre 1968 et 2009. 

Le débit affaibli du fleuve ne peut plus repousser la Méditerranée, dont le niveau s’élève avec le réchauffement climatique (environ 15 cm au XXe siècle).

Et le limon, qui au fil des millénaires consolidait le terrain et faisait barrage naturel, n’arrive plus jusqu’à la mer.

Ces sédiments de terre et de débris organiques, normalement entraînés par les eaux et déposés sur le lit des fleuves, restent bloqués dans le sud de l’Egypte depuis la construction du barrage d’Assouan pour réguler les crues, dans les années 60.

Avant, “il y avait un équilibre naturel”, explique à l’AFP le chef de l’Autorité de protection des côtes Ahmed Abdelqader. “A chaque crue, le Nil déposait du limon qui renflouait notamment les promontoires de Damiette et de Rosette. Mais cet équilibre a été perturbé par le barrage.”

Si les températures augmentent encore, la Méditerranée avancera chaque année de 100 mètres dans le delta, selon l’agence de l’ONU pour l’Environnement (Pnue).

A 15 km de la côte à vol d’oiseau, le gros bourg agricole de Kafr Dawar, aux maisons de briquettes rouges, est encore préservé… en surface.

Sayed Mohammed, 73 ans et 14 enfants et petits-enfants à sa charge, y cultive maïs et riz au milieu de ses champs irrigués par des canaux de pierres de taille coincés entre le Nil et une route d’où résonnent les klaxons.

Mais le sel de la Méditerranée y a déjà pollué de nombreux hectares, affaiblissant les plants ou les tuant. Les agriculteurs le disent, les légumes n’ont plus la même qualité.

Pour compenser les effets de la salinisation des sols, il faut plus d’eau douce dans les champs et davantage pomper dans le Nil.

Depuis les années 1980, M. Mohammed et ses voisins utilisaient des pompes “friandes en diesel et en électricité qui coûtaient très cher”. Les dépenses, raconte-t-il, étaient impossibles à couvrir pour la population de Kafr Dawar étranglée par l’inflation et les dévaluations.

Dans certains coins du delta, des champs ou des cultures ont été abandonnés.

Ces dernières années, le vieil homme, qui porte jellaba et calotte de laine, a pu bénéficier d’un programme d’irrigation à l’énergie solaire qui vise à augmenter la quantité d’eau douce et surtout à générer des revenus pour éviter l’exode rural.

Grâce aux plus de 400 panneaux financés par l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans ce bourg, il peut assurer chaque jour l’alimentation en eau de son demi hectare.

Avec le solaire, “les agriculteurs font des économies de 50%”, assure à l’AFP Amr al-Daqaq, responsable provincial de l’Irrigation. En bonus, ils vendent l’électricité produites sur leurs terres à la compagnie nationale.

Aucun des descendants de Sayed Mohammed pourtant ne veut reprendre l’exploitation. 

A terme, la Méditerranée pourrait avaler 100.000 hectares de terres agricoles dans le delta, situé à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer, soit quasiment l’équivalent de la superficie de l’île de la Réunion, selon le Pnue.

Une catastrophe pour le nord de l’Egypte, d’où provient 30 à 40% de la production agricole nationale.

Coupures de courant   

En Egypte, 97% des 104 millions d’habitants vivent le long du fleuve sur moins de 8% du territoire. La moitié des 45 millions de Soudanais vivent sur 15% du territoire le long du Nil qui assure 67% des ressources en eau du pays. 

En 2050, la population de ces deux pays aura doublé. Ils auront aussi tous deux gagné deux à trois degrés et le Nil, lui, aura encore changé.

Les projections du groupe des experts climat de l’ONU (Giec) anticipent qu’avec le réchauffement, l’évaporation réduira son débit de 70% et la quantité d’eau disponible par habitant de 75% en 2100.

Les inondations et autres pluies diluviennes qui devraient s’abattre dans les décennies à venir sur l’Afrique de l’Est ne compenseront que 15 à 25% de ces pertes, assurent ces experts.

Or, dans les 10 pays qu’il traverse, le Nil assure cultures et énergie à des populations à l’entière merci des pluies et surtout de son débit.

Le Soudan, par exemple, tire plus de la moitié de son électricité de l’énergie hydroélectrique. En Ouganda, ce chiffre grimpe jusqu’à 80%.

C’est grâce au Nil que depuis 2016 Christine Nalwadda Kalema, mère célibataire de 42 ans, peut éclairer son épicerie et sa maisonnette d’un quartier pauvre du village de Namiyagi, près du lac Victoria, dans l’est de l’Ouganda.

Mais cette électricité qui a radicalement changé sa vie et celle de ses quatre enfants pourrait ne pas durer éternellement, s’inquiète Revocatus Twinomuhangi, coordinateur du Centre de l’Université Makerere sur le changement climatique.

“Si les pluies se raréfient, le niveau du lac Victoria et donc du Nil va baisser. Cela réduira la production hydroélectrique”, prévient-il. 

Déjà, poursuit l’expert, “ces cinq à dix dernières années, nous avons vu des sècheresses plus rapprochées et plus intenses, de fortes précipitations, des inondations et des températures de plus en plus chaudes”.

Selon une étude réalisée en 2020 par six chercheurs d’universités américaines et britanniques se basant sur des données historiques et géologiques des 100.000 dernières années, le lac Victoria pourrait avoir disparu d’ici 500 ans.

Pour Mme Kalema, qui fait pousser dans son petit jardin des bananes, du café et du manioc pour nourrir sa famille, toutes ces données sur le changement climatique restent abstraites. 

Ce qu’elle constate au quotidien, c’est que les coupures de courant sont déjà bien trop fréquentes. 

“A cause des délestages, mon fils peine à faire ses devoirs: il doit tout finir avant la tombée de la nuit ou travailler à la bougie”, raconte-t-elle drapée dans des vêtements en “kitenge”, tissu bariolé prisé des tribus Baganda et Basoga. “Cela me coûte bien trop cher alors que je pourvois seule aux besoins de ma famille.”

Capturer le débit

La vie sans électricité, c’est toujours le quotidien pour la moitié des 110 millions d’Ethiopiens, malgré une des croissances les plus rapides d’Afrique, et Addis Abeba compte sur son méga-barrage pour y remédier. Quitte à se brouiller avec ses voisins. 

Le Grand barrage de la renaissance (Gerd), dont la construction a été lancée en 2011 sur le Nil Bleu – qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil -, a un objectif annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5.000 MW. Depuis août, son réservoir contient 22 milliards de m3 d’eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité.

Addis Abeba vante déjà le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique: “Le Nil est un cadeau que Dieu nous a offert pour que les Ethiopiens l’utilisent”, martèle le Premier ministre Abiy Ahmed.

Mais pour le Caire, c’est une source de tension qui remet en question un accord conclu en 1959 avec Khartoum, mais sans l’Ethiopie, qui accorde 66% du débit annuel du Nil à l’Egypte et en concède 22% au Soudan.

Pour protéger cet acquis, en 2013, des conseillers du président égyptien de l’époque, Mohamed Morsi, proposaient en direct à la télévision le bombardement pur et simple du barrage éthiopien.

Aujourd’hui, l’Egypte d’Abdel Fattah al-Sissi craint toujours une réduction drastique du débit du Nil en cas de remplissage trop rapide du Gerd. Mais le  sujet provoque des débats au sein même de la communauté scientifique.

Des chercheurs s’accusent pour les uns d’exagérer les pertes hydriques de l’Egypte pour justifier une intervention musclée en Ethiopie, pour les autres de les minimiser et de “trahir” leur pays.

Dans leurs plantations, les agriculteurs égyptiens, eux, ont déjà vu les effets du super-barrage d’Assouan qui, comme les barrages hydroélectriques construits en Ethiopie, en Ouganda ou au Soudan, retient le limon, ce précieux engrais naturel.

– Privé de limon  – 

Dans les luxuriants champs verdoyants d’al-Jazira où il cultive concombres, aubergines et pommes de terre grâce à des canaux sortis du Nil qui crachent l’eau à gros bouillons, Omar Abdelhay en sait quelque chose.

Au fil des ans, le travail est devenu de plus en plus dur pour cet agriculteur soudanais de 35 ans dont la petite maison de terre battue donne directement sur le fleuve de couleur brunâtre. 

Il y a huit ans, quand ce père de famille a commencé à cultiver les terres familiales, “il y avait du bon limon et le Nil nourrissait convenablement nos cultures”, raconte-t-il.

Mais peu à peu, avec les barrages qui ne cessent de pousser en amont, “l’eau s’est éclaircie, elle n’a plus de limon et même lors des crues, elle n’en charrie plus”, poursuit l’homme en jellaba grise.

Englué dans le marasme politique et économique, secoué par des coups d’Etat depuis des décennies ou des manifestations hostiles au pouvoir militaire, le Soudan peine à gérer ses ressources hydriques.

Chaque année, des pluies diluviennes s’y abattent, faisant encore cet été près de 150 morts et emportant des villages entiers, sans pour autant aider aux cultures, faute d’un système d’agriculture et de stockage ou de recyclage des eaux pluviales.

Aujourd’hui, la faim menace un tiers des habitants. Le pays a pourtant longtemps été un acteur majeur des marchés mondiaux du coton, de l’arachide ou de la gomme arabique. 

Grâce aux petits canaux d’irrigation creusés à l’époque coloniale, un faible débit suffisait pour que l’eau s’engouffre et vienne nourrir ses terres fertiles. Le système, qui devait être développé avec le Grand plan d’irrigation d’al-Jazira, a fait long feu depuis longtemps.

Les champs cultivés sous la houlette de l’Etat dirigiste et clientéliste du dictateur Omar el-Béchir renversé en 2019 ne sont plus que jachère. A la place, les familles cultivent concombres ou poivrons sur de petites parcelles.

Comme le Soudan, les pays riverains du Nil – Burundi, République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie – sont tous en queue de peloton au classement ND-GAIN de la vulnérabilité au changement climatique.

Pour Callist Tindimugaya, du ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, “l’impact du réchauffement va être énorme”.

“Si nous avons des pluies rares mais drues, nous subirons des inondations, si nous avons de longues périodes sans pluie, alors nous aurons moins de ressources en eau.”

Or, martèle le responsable, “on ne peut pas survivre sans eau”.

gm-bam-mz/sbh/dp/clc

Jowali Kitagenda, 40 ans, sur son bateau sur le Nil à Jinja, dans le sud de l’Ouganda le 7 octobre 2022
• BADRU KATUMBA

Ali Tabo, 50 ans, un pêcheur devenu agriculteur qui a abandonné la pêche pour la culture et l’élevage d’animaux, sur les rives du Nil à Namiyagi, dans le sud de l’Ouganda le 7 octobre 2022
• BADRU KATUMBA

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UNC proposes increase in Defence Force retirement age as crime-fighting tool

Black Immigrant Daily News

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Opposition Leader Kamla Persad-Bissessar. Photo courtesy Office of Parliament

Opposition Leader Kamla Persad-Bissessar says that if she is re-elected as Trinidad and Tobago’s prime minister she will increase the retirement age for members of the Defence Force (TTDF) and restructure the Ministry of National Security into two distinct units in an effort to fight crime.

Persad-Bissessar also proposed an increase in the entry level qualification for police recruits, ankle bracelets and house arrest initiatives, minimum detention centres, law to prevent incarceration of non-violent drug offenders, state support for children of prison inmates and a fund for children who have lost one or both parents to crime.

Persad-Bissessar rolled out the proposals at the United National Congress (UNC) virtual report on Monday night.

Only recently the Opposition chastised Government for its proposals to increase the retirement age from 60 to 65, but explained her rationale for increasing the age of the TTDF personnel, the majority of whom retire at age 47.

“We must enable the retention of experienced personnel within the respective arms of the military. Research has shown that our current defence force retirement strategy is not in keeping with industry best practice. In the case of Canada and Denmark, the compulsory retirement age for regular forces and primary reservists is 60 years.

She quoted statistics from Norway where military personnel can serve a maximum of 40 years or up to the age of 60, whichever comes first. Australia has a general ceiling for commissioned and non-commissioned officers of 60 years based upon a person’s ability to perform their job regardless of their age.

“Records show that within the TTDF, over 98 per cent of its personnel never continue after the age of 50 years primarily because of the present retirement age.”

She said there was also a significant proportion of servicemen at the rank of major, lieutenant commander and squadron leader who must retire at 47 – approximately half of an average work life.

She said that approach generated a large pool of young retirees who were not re-employed in many instances and remain “out of pocket” until they become pensionable.

“The extension of retirement ages would therefore assist in the retention of experience across the force,” she said adding that many with great potential had left the service for jobs which provided longer tenures of service.

“The recommendation for an increase for all serving members of the Coast Guard, Air Guard and the Regiment would allow for the TTDF to adequately meet its local, regional and international commitments.”

With respect to getting the best qualified police officers on the job, Persad-Bissessar proposes the development of academic programmes in law, governance, criminal justice system, cyber-crime and forensic investigations, among other courses, for undergraduate and post graduate degrees in policing, combined with a part-time police apprenticeship practical programme.

The programmes would be offered at the so far idle UWI Debe campus.

“They never understood the vision behind that campus. The St Augustine campus could only take a certain number of students and there was not enough space there to expand,” she said as she defended the campus built under her PP administration.

Noting the disruptions and negative outcomes parental incarceration can cause for children, including poor academic performance, aggression, depression, delinquency and substance abuse, Persad-Bissessar spoke of plans to offer financial, psychological and emotional support for those children.

For children who have lost one or both parents to crime she said, although no amount of money could replace a parent, a fund would be set up to provide the necessary support.

Among other initiatives to alleviate the crime pandemic plaguing the country, she has suggested the use of ankle bracelets and house arrest to reduce current expenditure for housing prisoners who are non-violent, old or infirm, or pose no risk to society.

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Rise & Rum: Fun, flawless and full of vibes Loop Barbados

Black Immigrant Daily News

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Copacabana Beach Club was transformed into a resplendent sea of tropical colours on Saturday, October 29, when the Barbados Food and Rum Festival hosted its first-ever breakfast party- Rise & Rum.

Hues of yellow dominated the scene as several patrons understood the assignment and came outfitted in some gradient of the sunrise yellow for the early morning event.

It was the smiles, laughter, expressions of delight and the infectious party vibe that told the story of a breakfast party done right – proving Rise & Rum to be a resounding hit. It was an event that seemed to check all of the boxes.

From the seamless logistics which included a well-executed park and ride system from the nearby BTI carpark, to the welcome tokens and trinkets dispensed upon entry. It was evident that the comfort and enjoyment of patrons were paramount and added amenities like a masseuse station only elevated the entire experience.

The breathtaking d?cor complemented the naturally beautiful backdrop and the positive vibes were as abundant and free-flowing as the liquid and culinary fare provided. Patrons soaked it all up and were in high spirits as they indulged in the variety of rum cocktails offered by the featured mixologists at the many bars which lined the venue.

The event’s chefs also brought their A-game and did not disappoint with the array of choices of delectable breakfast bites.

The DJs kept the crowd well-entertained and when the live entertainment commenced shortly after 8 am, neither the scorching sun or the intermittent showers could dampen the mood.

The line-up included some of the island’s best entertainers which included Blood, Hypasounds, Faith, Nikita, Mikey, Leadpipe & Saddis, Peter Ram and Lil Rick. They all gave high-energy performances, which were well received.

Not only did the Barbados Food and Rum Festival serve up a unique mix of liquid and culinary fare as promised but it delivered on creating an unforgettable breakfast party experience.

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Francisco Eustaquio “Coisco” Britten

Black Immigrant Daily News

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Laga tur locual cu ta sperami ta bunita

Laga tur locual cu mi ta encontra na caminda ta bunitaLaga tur locual cu ta rondonami ta bunitaLaga tur locual mi ta laga atras keda bunita

Y  laga esaki nan termina den tur buniteza

A bai serca nos Creador  nos Papa, Opa, Ruman y Omo 

Francisco Eustaquio “Coisco” Britten

*20-09-1936       23-10-2022

viudo di:

ᵻ Antonia Maria “Annie” Britten-Thiel.

Yiunan:

Margriet & Nelson Oduber-Britten

Astrid & George Jacobs-Britten

David & Meredith Britten-Solognier

John Britten & ᵻ Karin Britten-Kock 

Nietonan:

Nelitza & Ryan Flanegien-Oduber

Nelienne & Lars Valkering-Oduber

Emilaine  de Cuba

Michelline Britten & Jordy Bernabela

Michella Britten & George den Dunnen

ᵻ John-Ross Britten

John-Patrick  Britten

Rachel-Ann  Britten

Bis-nietonan:

Noah Flanegien & Chiara Flanegien

Anne-Mae Valkering & Liam-Maes Valkering

Ruman:

ᵻ Dominico & ᵻ Maria Britten y famia

ᵻ Egidio & ᵻ Maria Magdalena Britten y famia

ᵻ Prisco Britten

ᵻ Nicolasita Britten

Martinus Britten & ᵻ Regina Britten y famia

ᵻ Mario & Estela Britten y famia

Cuña: Theresita Thiel y famia

Mirna & Juan Maduro-Thiel & famia

sra. vda Aura Thiel-Kelly y famia

Sobrin(a)onan:

Hendrik & Aimee Britten y famia

Myrna y Martin Ras Y famia

Bernadeta y Gilberto Semeleer

Gisela y Jairo Vingal y famia

Carolyn y Melvin Rasmijn y famia

Marilyn Britten

Revelino y Rutsella Britten y famia

Lilian Britten y famia

Jairzinho Britten y famia

Luizinho Britten

Amistad di cas:

Judith Kelly y famia; Juanita Jacobs y famia

Demas famianan:

Britten, Thiel, Oduber, Jacobs, Solognier, Kock, de Cuba, Flanegien, Valkering,

Bernabela, den Dunnen, Kelly, Boekhoudt, Ruiz, Gil, Ras, Lacle, Maduro, Geerman,

Becker, Croes, Semeleer, Vingal, Krosendijk, ihanan,  bisiña y conocirnan.

Condolencia y entiero ta tuma lugar:  diahuebs 3 di november 2022.

Na: Aurora Funeral Home 1:00 – 4:00 Despues pa Santana Pastoor Kranwinkel na Paradera.

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Législatives au Danemark: la gauche sortante s’impose à l’arraché

Black Immigrant Daily News

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Au bout du suspense, le bloc de gauche mené par la Première ministre sociale-démocrate Mette Frederiksen a remporté une majorité d’un seul siège aux législatives au Danemark, mais la cheffe du gouvernement a…

Au bout du suspense, le bloc de gauche mené par la Première ministre sociale-démocrate Mette Frederiksen a remporté une majorité d’un seul siège aux législatives au Danemark, mais la cheffe du gouvernement a maintenu sa main tendue vers le centre.

Au bout d’une longue nuit électorale indécise jusqu’au comptage des dernières voix, la coalition de cinq partis de gauche a obtenu 87 sièges, auxquels doivent s’ajouter deux sièges du Groenland et un des îles Féroé formant une majorité de 90 sièges.

Les sociaux-démocrates restent, de loin, le premier parti du pays mais contrairement aux trois dernières années ne comptent plus former un gouvernement minoritaire, multipliant les appels du pied aussi bien au sein de leur bloc qu’au centre et à droite.

Ils ont remporté 50 mandats sur les 179 que compte le Folketing, augmentant de 1,6 point leur score de 2019 avec 27,5% des voix.

“Nous avons réalisé la meilleure élection en plus de vingt ans”, s’est félicitée Mme Frederiksen devant ses partisans, surchauffés par une victoire obtenue à l’arraché.

La coalition rassemblant la droite et l’extrême droite réunit elle 72 sièges, plus un siège aux îles Féroé.

“Les résultats des élections montrent qu’il y a à nouveau une majorité rouge au parlement”, a constaté le leader du parti libéral Jakob Ellemann-Jensen, dont le parti recule de dix points.

L’extrême droite, divisée en trois partis, cumule 14,4% des voix.

Le longtemps influent parti du Peuple danois (DF), qui caracolait au-dessus des 20% il y a quelques années encore, chute autour de 2,6%, son plus mauvais résultat depuis son entrée au Parlement en 1998.

C’est un nouveau parti fondé par l’ancienne ministre de l’Immigration, Inger Støjberg, les Démocrates du Danemark, qui rafle la mise avec 8% et 14 mandats.

Avec 16 sièges, le parti centriste des Modérés de l’ancien Premier ministre Lars Løkke Rasmussen, qui espérait jouer un rôle décisif d’arbitre, fait son entrée au Parlement.
Celui-ci s’est dit prêt à discuter d’une participation du gouvernement.

Le dirigeant libéral Jakob Ellemann–Jensen qui a raté son objectif de devenir Premier ministre, s’est lui également dit prêt à parler de collaboration, mais a fait part de son scepticisme.

Une phase de longues tractations s’annonce: Mme Frederiksen a annoncé qu’elle présenterait mercredi sa démission à la reine qui devrait lui demander de former un nouveau gouvernement.

Crise des visons

“L’élection a montré qu’il n’y a plus de majorité derrière le gouvernement dans sa forme actuelle”, a-t-elle dit. Les sociaux-démocrates étaient jusqu’ici seuls au gouvernement.

Depuis le début de la campagne, Mette Frederiksen a multiplié les appels vers le centre et la droite pour construire un gouvernement au-delà des clivages traditionnels.

Le scrutin anticipé avait été provoqué par la “crise des visons”: un parti soutien du gouvernement minoritaire avait menacé de le faire tomber s’il ne convoquait pas des élections pour s’assurer de la confiance des électeurs après la décision, ensuite déclarée illégale, d’abattre l’immense cheptel de visons du pays pour lutter contre le coronavirus.

L’inflation au plus haut depuis 40 ans, les prix élevés de l’énergie et le système de santé avaient dominé la campagne.

Dans un pays champion de la rigueur migratoire depuis plus de vingt ans, y compris au sein du parti social-démocrate de Mme Frederiksen, les questions migratoires n’ont été que peu évoquées.

Le gouvernement, dont l’objectif est de n’accueillir aucun réfugié, travaille à la mise en place au Rwanda d’un centre de gestion des demandeurs d’asile.

Dans un pays où la participation est traditionnellement élevée, 84,1% des quelque 4,2 millions d’électeurs se sont déplacés pour aller voter, une part en très léger recul.

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Danemark: la Première ministre sociale-démocrate sortante Frederiksen vote lors des législatives
• James BROOKS

La Première ministre sociale-démocrate du Danemark, Mette Frederiksen, vote aux élections législatives à Copenhague, le 1er novembre 2022
• Jonathan NACKSTRAND

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Israël/élections: Netanyahu sur la voie d’un retour au pouvoir

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L’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semblait mercredi en voie de réussir son pari de retourner au pouvoir, avec le soutien de ses alliés religieux et d’extrême droite, à l’issue de législatives dont les…

L’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semblait mercredi en voie de réussir son pari de retourner au pouvoir, avec le soutien de ses alliés religieux et d’extrême droite, à l’issue de législatives dont les résultats finaux pourraient toutefois causer des surprises.

Selon les projections actualisées dans la nuit de mardi à mercredi par trois grandes chaînes israéliennes, le parti de M. Netanyahu est crédité de 30 ou 31 sièges, sur les 120 du Parlement, devant la formation Yesh Atid (“Il y a un futur”) du Premier ministre sortant Yaïr Lapid qui récolterait entre 22 et 24 sièges.

Suivent ensuite neuf partis, dont l’alliance d’extrême droite “Sionisme religieux” de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir avec 14 sièges, et le parti de centre-droit de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz, crédité de 11 à 13 sièges.

Avec ses alliés, le Likoud de M. Netanyahu compterait 62 sièges, dont un de plus  que la majorité. Mais ces scores pourraient changer à l’annonce des résultats officiels, notamment en fonction des sièges remportés par les petits partis.

“J’ai de l’expérience, j’ai fait quelques élections, nous devons attendre les résultats définitifs mais notre chemin, celui du Likoud, a prouvé qu’il était le bon, nous sommes près d’une grande victoire”, a lancé M. Netanyahu, jugé pour corruption, à ses partisans réunis à Jérusalem.

“Si les résultats sont conformes aux sondages de ce soir, je formerai un gouvernement national pour tous les citoyens d’Israël”, a ajouté M. Netanyahu, plus pérenne des chefs de gouvernement de l’histoire du pays qui avait perdu le pouvoir en juin 2021 au profit d’une coalition hétéroclite aujourd’hui menée par le centriste Yaïr Lapid. 

“Tant que le dernier bulletin de vote n’est pas compté, rien n’est joué. Nous attendrons patiemment, même si nous n’avons pas de patience, les résultats finaux”, a lancé ce dernier à ses partisans réunis dans la métropole de Tel-Aviv.

“Montée de l’extrémisme”

Mais déjà, un ancien du Likoud, l’actuel ministre de la Justice Gideon Saar, a prévenu du risque de voir Israël se diriger vers une “coalition d’extrémistes” menée par M. Netanyahu et ses alliés.

“Les gens veulent marcher en sécurité dans les rues, que nos soldats et policiers ne soient pas pieds et poings liés”, a déclaré de son côté M. Ben Gvir, réitérant ainsi son appel à user de la force, notamment contre les Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée. 

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a dénoncé pour sa part une “progression des partis religieux d’extrême droite” lors de ces élections, témoignant selon lui “de la montée de l’extrémisme et du racisme dans la société israélienne” dont le peuple palestinien “souffre depuis des années”. 

“Les résultats montrent que Netanyahu a le plus de chance de former un gouvernement avec des fascistes à ses côtés. Et cela nous préoccupe grandement (…) car cela témoigne de la direction que prend ce pays et ce qui attend les Palestiniens vivant dans ce pays”, a déclaré à l’AFP Aïda Touma-Suleiman, députée de la formation arabe israélienne Hadash-Taal.

Le seuil de 3,25%

Pour ces cinquièmes législatives en l’espace de trois ans et demi, la classe politique craignait une “fatigue” des électeurs des 6,8 millions d’électeurs inscrits. C’est le contraire qui s’est produit, avec un taux de participation de 71,3%, le plus élevé depuis 2015, selon la commission électorale.

Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir au moins 3,25% des voix pour entrer au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges, une situation particulièrement critique pour les partis de la minorité arabe israélienne.

En 2020, les partis arabes, hostiles au bloc de droite de M. Netanyahu, avaient récolté un record de 15 sièges après une campagne sous une seule bannière. Mais cette fois, ils se sont présentés en ordre dispersé sous trois listes: Raam, Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).

Selon les sondages à la sortie des urnes, les partis Raam et Hadash-Taal devraient passer les 3,25%, tandis que la formation Balad flirte avec ce minima. Si elle ne l’atteignait pas, les chances de M. Netanyahu de revenir aux affaires seraient plus importantes.

“Aujourd’hui nous ramenons Netanyahu au pouvoir, nous lui offrons ce cadeau, car nous avons été passifs”, a déploré Mansour Abbas, chef du parti Raam, peu confiant de voir le vote arabe faire barrage au bloc de droite de M. Netanyahu. 

Mais pour Yohanan Plesner, directeur de l’Institut démocratique d’Israël, un centre d’analyse à Jérusalem, la prudence est de mise, notant qu’il y avait eu “des décalages” entre les sondages et “les résultats réels lors des derniers cycles électoraux”.

Et si les chiffres bougeaient au point de faire perdre à M. Netanyahu et ses alliés la majorité escomptée, Israël pourrait se diriger vers de nouvelles élections… les sixièmes en quatre ans.

gl/mib/ybl

Un partisan du Likoud de l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu brandit un drapeau israélien au QG du parti de droite, à Jérusalem, le 2 novembre 2022
• RONALDO SCHEMIDT

L’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le parti est arrivé en tête aux élections législatives, salue ses partisans, à Jérusalem, le 2 novembre 2022
• Menahem KAHANA

Israël/élections: Netanyahu salue ses partisans après la fin du scrutin
• Myriam ADAM

Le Premier ministre israélien sortant Yaïr Lapid s’exprime à l’issue des élections législatives, à Tel-Aviv, le 2 novembre 2022
• GIL COHEN-MAGEN

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