Chine: Xi Jinping obtient un troisième sacre

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Le président chinois Xi Jinping a été reconduit dimanche à la tête du Parti communiste, après avoir balayé toute contestation, devenant le dirigeant le plus puissant…

Le président chinois Xi Jinping a été reconduit dimanche à la tête du Parti communiste, après avoir balayé toute contestation, devenant le dirigeant le plus puissant depuis Mao Tsé-toung, fondateur du régime.

L’homme fort de Pékin a été désigné pour un troisième mandat de cinq ans par un Comité central largement remanié du Parti communiste chinois (PCC).

En une décennie à la tête du pays, Xi Jinping a réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d’une des armées les plus puissantes au monde.

Malgré une concentration presque totale des pouvoirs, M. Xi devra faire face à une économie en fort ralentissement, notamment en raison de sa politique “zéro Covid”, une rivalité exacerbée avec les Etats-Unis et des critiques internationales sur les droits humains.

Le 20e congrès du parti s’est refermé samedi après une semaine de délibérations à huis clos, avec le renouvellement de 65% des membres du Comité central, sorte de parlement interne au parti, selon des calculs de l’AFP.

Au cours de leur première réunion dimanche matin, les 205 membres de ce parlement – dont 11 femmes seulement – ont désigné les 25 représentants du Bureau politique, l’instance de décision du PCC, ainsi que son Comité permanent.

Cet organe tout-puissant détient la réalité du pouvoir en Chine.

Conformément à la coutume, les membres du Comité permanent sont annoncés par ordre d’importance, le numéro un étant le secrétaire général, Xi Jinping.

A priori le numéro deux ou le numéro trois sera le prochain Premier ministre qui succèdera à Li Keqiang.

Parmi les noms évoqués pour le remplacer: l’actuel vice-Premier ministre Hu Chunhua ou Li Qiang, chef du parti à Shanghai, en dépit d’une gestion chaotique du confinement au printemps.

On sait déjà que quatre des sept anciens membres du Comité permanent ont tiré leur révérence, selon la liste des “parlementaires” publiée par l’agence officielle Chine nouvelle à l’issue du congrès.

Il s’agit de l’actuel Premier ministre Li Keqiang, du numéro trois chinois Li Zhanshu, du vice-Premier ministre Han Zheng et de Wang Yang, président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, une assemblée sans pouvoir de décision.

Considéré comme l’une des voix les plus libérales du Parti, Wang Yang était l’un des favoris au poste de Premier ministre.

“Domination asymétrique”  

Dans tous les cas, la composition du nouveau Comité permanent, qui fait généralement l’objet en coulisses d’âpres négociations pendant le congrès, confirmera la mainmise de Xi Jinping sur la formation politique, selon des analystes.

“Ce sera une victoire presque totale pour Xi Jinping” qui pourra placer une majorité de ses soutiens, pronostique Willy Lam, spécialiste du PCC à l’Université chinoise de Hong Kong.

“Il y aura une domination anormalement asymétrique d’une seule faction: celle de Xi Jinping”, indique M. Lam à l’AFP.

Loin de son apparence homogène, le PCC est divisé en interne et plusieurs courants rivaux cohabitent, estiment des sinologues.

Jusqu’à présent, des compromis existaient pour la répartition des postes dont Xi Jinping est un illustre exemple.

A défaut de s’entendre sur leur candidat respectif, les différentes factions du PCC avaient finalement placé au pouvoir un candidat de consensus en 2012.

Mais Xi Jinping avait ensuite surpris tout le monde en éliminant ses rivaux pour concentrer peu à peu tous les pouvoirs à la tête du parti et de la Chine, tout en menant une répression sévère contre toute dissidence.

L’incident Hu Jintao

En obtenant un troisième mandat comme secrétaire général du parti, Xi Jinping s’assure d’un troisième mandat présidentiel en mars prochain.

Pour se maintenir au pouvoir, l’homme fort de Pékin a obtenu en 2018 d’amender la Constitution qui limitait ce poste à deux mandats et à une durée totale de 10 ans.

Chef du Parti, chef des armées, chef de l’Etat… le dirigeant a plaidé pour la continuité de ses politiques lors du discours d’ouverture du congrès.

Le Parti communiste chinois a de son côté réaffirmé samedi le “rôle central” de Xi Jinping.

Seul incident marquant durant une cérémonie de clôture pourtant très chorégraphiée, l’ancien président Hu Jintao a été escorté vers la sortie samedi, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Visiblement contre son gré, l’homme de 79 ans, qui a présidé la Chine de 2003 à 2013, a été incité par des employés à se lever de son siège, situé à côté de Xi Jinping.

Cette scène très inhabituelle n’a pas été expliquée par les autorités, qui n’ont donné aucune suite aux sollicitations de l’AFP. 

De son côté, l’agence Chine nouvelle a affirmé en anglais que Hu Jintao “ne se sentait pas bien”. Il va “beaucoup mieux” désormais, a-t-elle écrit sur Twitter, réseau social bloqué en Chine.

Dimanche, aucun média dans le pays n’avait republié ce commentaire.

Hu Jintao, qui a paru affaibli physiquement durant le congrès, est le prédécesseur de Xi Jinping et est considéré comme un réformateur. 

Toute référence récente au nom de Hu Jintao semblait avoir été censurée de l’internet chinois, depuis sa sortie de la cérémonie.

sbr-lxc/chv/jnd/ybl

L’ex-président chinois Hu Jintao (c), entre le chef de l’Etat actuel Xi Jinping (d) et le Premier ministre Li Keqiang (g), est emmené vers la sortie lors de la cérémonie de clôture du congrès du Parti communiste, à Pékin le 22 octobre 2022
• Noel CELIS

NewsAmericasNow.com

Qui est le président chinois Xi Jinping?

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son…

Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son profil discret et de son histoire familiale.

Dix ans plus tard, les prédictions sont réduites en miettes.

Devenu dimanche le dirigeant le plus puissant de Chine depuis Mao Tsé-toung, Xi s’est au contraire montré d’une ambition impitoyable et intolérant à la dissidence, son désir de contrôle s’immisçant dans la quasi-totalité des rouages de la Chine moderne. 

Reconduit dimanche pour un troisième mandat inédit à l’issue du congrès du Parti communiste chinois (PCC), l’homme fort de Pékin ne se bat cependant pas “pour le pouvoir dans le seul intérêt du pouvoir”, selon Alfred L. Chan, auteur d’un livre sur la vie de Xi. 

“Il lutte pour le pouvoir (et en use) comme d’un instrument… pour réaliser sa vision” de l’avenir, explique-t-il à l’AFP.

“Il a vraiment une vision de la Chine, il veut voir la Chine comme le pays le plus puissant du monde”, déclare à l’AFP un autre biographe, Adrian Geiges, qui ne pense pas que Xi soit motivé par un désir d’enrichissement, contrairement à ce qui a été dit de sa richesse familiale dans les médias internationaux.

Au coeur de cette vision –ce que Xi appelle le “rêve chinois” ou “grand rajeunissement de la nation chinoise”, se trouve le Parti communiste.

“Xi est un homme de foi… pour lui, Dieu est le parti communiste”, a écrit Kerry Brown, auteur de “Xi: A Study in Power”. “La plus grande erreur que le reste du monde commette à propos de Xi est de ne pas prendre cette foi au sérieux”.

– “Traumatisé” – 

Son enfance ne laissait pas vraiment présager d’une telle ascension au PCC.

Son père Xi Zhongxun, un héros révolutionnaire devenu vice-Premier ministre, a été pris pour cible par Mao pendant la Révolution culturelle. 

“Xi et sa famille ont été traumatisés”, selon M. Chan. 

Jinping a perdu son statut du jour au lendemain, l’une de ses demi-soeurs se serait suicidée à cause de ces persécutions. 

Il a lui-même déclaré avoir été ostracisé par ses camarades de classe, une expérience qui, selon le politologue David Shambaugh, a contribué à lui donner “un sentiment de détachement émotionnel et psychologique et d’autonomie dès son plus jeune âge”.

A tout juste 15 ans, Xi est envoyé aux travaux forcés à la campagne, transportant des céréales et dormant dans une grotte, au point de se dire “choqué” par cette période. 

Il a aussi raconté au Washington Post en 1992 les séances au cours desquelles il devait dénoncer son père. “Même si vous ne comprenez pas, vous êtes forcés de comprendre”, confiait-il alors. “Cela vous fait mûrir plus tôt”. 

Depuis, “il a tendance à aller au casse-pipe”, selon M. Chan, “mais il a aussi une certaine appréciation de l’arbitraire du pouvoir”.

 “Têtu et dictatorial”

Aujourd’hui, la grotte dans laquelle il a dormi est devenue une attraction touristique, pour montrer sa préoccupation pour les plus pauvres. 

Lors d’une visite de l’AFP en 2016, un habitant avait dressé le portrait d’un personnage presque légendaire, lisant des livres lors de ses pauses, estimant “qu’il n’était pas un homme ordinaire”. 

Avant d’être acceptée, sa demande d’adhésion au PCC a été rejetée plusieurs fois, à cause de l’héritage paternel.

D’abord chef du parti dans un village en 1974, Xi a “commencé à un niveau très bas”, selon M. Geiges, gravissant les échelons jusqu’au poste de gouverneur de la province de Fujian en 1999, puis de chef du parti de Zhejiang en 2002 et enfin de Shanghai en 2007.

Le père de Xi a été réhabilité à la fin des années 1970 après la mort de Mao, ce qui a renforcé sa position.

Après avoir divorcé de sa première femme, Xi a épousé la soprano superstar Peng Liyuan en 1987, à une époque où elle était beaucoup plus connue que lui.

Cai Xia, une ancienne cadre du PCC qui vit en exil aux Etats-Unis, estime qu’”il souffre d’un complexe d’infériorité, sachant qu’il est peu éduqué par rapport aux autres hauts dirigeants du PCC”. 

En conséquence, il est “susceptible, têtu et dictatorial”, a-t-elle écrit dans Foreign Affairs.

 “Héritier de la révolution”

Xi s’est toujours considéré “comme un héritier de la révolution”, selon M. Chan. 

En 2007, il a été nommé au comité permanent du Politburo, la plus haute instance décisionnelle du parti.

Lorsqu’il a remplacé Hu Jintao cinq ans plus tard, son bilan ne laissait guère présager de ses actions: répression des mouvements sociaux, des médias indépendants, accusations d’exactions et de génocide dans le Xinjiang ou encore promotion d’une politique étrangère forte.

L’importance du parti et de sa mission “qui consiste à refaire de la Chine un grand pays, est évidente”, écrit M. Brown.

Mais il est également évident qu’il craint que son emprise sur le pouvoir ne décline. 

“La chute de l’Union soviétique et du socialisme en Europe de l’Est a été un grand choc”, estime M. Geiges, ajoutant que Xi attribue cet effondrement à l’ouverture politique. 

“Il a donc décidé que cela ne devait pas arriver à la Chine… c’est pourquoi il veut une direction forte du parti communiste, avec un leader fort.”

reb/chv/lpa/roc/mlb/elm

Xi Jinping, alors gouverneur de la province du Fujian, le 23 février 2000 à Fuzhou
• STEPHEN SHAVER

Le président chinois Xi Jinping, le 16 octobre 2022 à Pékin
• Noel CELIS

La longévité de Xi Jinping
• STAFF

Des visiteurs de la grotte où le président chinois Xi Jinping a vécu jeune, le 22 octobre 2016 à Liangjiahe, dans la province du Shaanxi
• STR

NewsAmericasNow.com

Chine: Xi Jinping obtient un troisième sacre

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

Le président chinois Xi Jinping a été reconduit dimanche à la tête du Parti communiste, après avoir balayé toute contestation, devenant le dirigeant le plus puissant…

Le président chinois Xi Jinping a été reconduit dimanche à la tête du Parti communiste, après avoir balayé toute contestation, devenant le dirigeant le plus puissant depuis Mao Tsé-toung, fondateur du régime.

L’homme fort de Pékin a été désigné pour un troisième mandat de cinq ans par un Comité central largement remanié du Parti communiste chinois (PCC).

En une décennie à la tête du pays, Xi Jinping a réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d’une des armées les plus puissantes au monde.

Malgré une concentration presque totale des pouvoirs, M. Xi devra faire face à une économie en fort ralentissement, notamment en raison de sa politique “zéro Covid”, une rivalité exacerbée avec les Etats-Unis et des critiques internationales sur les droits humains.

Le 20e congrès du parti s’est refermé samedi après une semaine de délibérations à huis clos, avec le renouvellement de 65% des membres du Comité central, sorte de parlement interne au parti, selon des calculs de l’AFP.

Au cours de leur première réunion dimanche matin, les 205 membres de ce parlement – dont 11 femmes seulement – ont désigné les 25 représentants du Bureau politique, l’instance de décision du PCC, ainsi que son Comité permanent.

Cet organe tout-puissant détient la réalité du pouvoir en Chine.

Conformément à la coutume, les membres du Comité permanent sont annoncés par ordre d’importance, le numéro un étant le secrétaire général, Xi Jinping.

A priori le numéro deux ou le numéro trois sera le prochain Premier ministre qui succèdera à Li Keqiang.

Parmi les noms évoqués pour le remplacer: l’actuel vice-Premier ministre Hu Chunhua ou Li Qiang, chef du parti à Shanghai, en dépit d’une gestion chaotique du confinement au printemps.

On sait déjà que quatre des sept anciens membres du Comité permanent ont tiré leur révérence, selon la liste des “parlementaires” publiée par l’agence officielle Chine nouvelle à l’issue du congrès.

Il s’agit de l’actuel Premier ministre Li Keqiang, du numéro trois chinois Li Zhanshu, du vice-Premier ministre Han Zheng et de Wang Yang, président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, une assemblée sans pouvoir de décision.

Considéré comme l’une des voix les plus libérales du Parti, Wang Yang était l’un des favoris au poste de Premier ministre.

“Domination asymétrique”  

Dans tous les cas, la composition du nouveau Comité permanent, qui fait généralement l’objet en coulisses d’âpres négociations pendant le congrès, confirmera la mainmise de Xi Jinping sur la formation politique, selon des analystes.

“Ce sera une victoire presque totale pour Xi Jinping” qui pourra placer une majorité de ses soutiens, pronostique Willy Lam, spécialiste du PCC à l’Université chinoise de Hong Kong.

“Il y aura une domination anormalement asymétrique d’une seule faction: celle de Xi Jinping”, indique M. Lam à l’AFP.

Loin de son apparence homogène, le PCC est divisé en interne et plusieurs courants rivaux cohabitent, estiment des sinologues.

Jusqu’à présent, des compromis existaient pour la répartition des postes dont Xi Jinping est un illustre exemple.

A défaut de s’entendre sur leur candidat respectif, les différentes factions du PCC avaient finalement placé au pouvoir un candidat de consensus en 2012.

Mais Xi Jinping avait ensuite surpris tout le monde en éliminant ses rivaux pour concentrer peu à peu tous les pouvoirs à la tête du parti et de la Chine, tout en menant une répression sévère contre toute dissidence.

L’incident Hu Jintao

En obtenant un troisième mandat comme secrétaire général du parti, Xi Jinping s’assure d’un troisième mandat présidentiel en mars prochain.

Pour se maintenir au pouvoir, l’homme fort de Pékin a obtenu en 2018 d’amender la Constitution qui limitait ce poste à deux mandats et à une durée totale de 10 ans.

Chef du Parti, chef des armées, chef de l’Etat… le dirigeant a plaidé pour la continuité de ses politiques lors du discours d’ouverture du congrès.

Le Parti communiste chinois a de son côté réaffirmé samedi le “rôle central” de Xi Jinping.

Seul incident marquant durant une cérémonie de clôture pourtant très chorégraphiée, l’ancien président Hu Jintao a été escorté vers la sortie samedi, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Visiblement contre son gré, l’homme de 79 ans, qui a présidé la Chine de 2003 à 2013, a été incité par des employés à se lever de son siège, situé à côté de Xi Jinping.

Cette scène très inhabituelle n’a pas été expliquée par les autorités, qui n’ont donné aucune suite aux sollicitations de l’AFP. 

De son côté, l’agence Chine nouvelle a affirmé en anglais que Hu Jintao “ne se sentait pas bien”. Il va “beaucoup mieux” désormais, a-t-elle écrit sur Twitter, réseau social bloqué en Chine.

Dimanche, aucun média dans le pays n’avait republié ce commentaire.

Hu Jintao, qui a paru affaibli physiquement durant le congrès, est le prédécesseur de Xi Jinping et est considéré comme un réformateur. 

Toute référence récente au nom de Hu Jintao semblait avoir été censurée de l’internet chinois, depuis sa sortie de la cérémonie.

sbr-lxc/chv/jnd/ybl

L’ex-président chinois Hu Jintao (c), entre le chef de l’Etat actuel Xi Jinping (d) et le Premier ministre Li Keqiang (g), est emmené vers la sortie lors de la cérémonie de clôture du congrès du Parti communiste, à Pékin le 22 octobre 2022
• Noel CELIS

NewsAmericasNow.com

Qui est le président chinois Xi Jinping?

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son…

Quand Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, les observateurs prédisaient qu’il serait le plus progressiste des dirigeants du Parti communiste de l’histoire de Chine, en raison de son profil discret et de son histoire familiale.

Dix ans plus tard, les prédictions sont réduites en miettes.

Devenu dimanche le dirigeant le plus puissant de Chine depuis Mao Tsé-toung, Xi s’est au contraire montré d’une ambition impitoyable et intolérant à la dissidence, son désir de contrôle s’immisçant dans la quasi-totalité des rouages de la Chine moderne. 

Reconduit dimanche pour un troisième mandat inédit à l’issue du congrès du Parti communiste chinois (PCC), l’homme fort de Pékin ne se bat cependant pas “pour le pouvoir dans le seul intérêt du pouvoir”, selon Alfred L. Chan, auteur d’un livre sur la vie de Xi. 

“Il lutte pour le pouvoir (et en use) comme d’un instrument… pour réaliser sa vision” de l’avenir, explique-t-il à l’AFP.

“Il a vraiment une vision de la Chine, il veut voir la Chine comme le pays le plus puissant du monde”, déclare à l’AFP un autre biographe, Adrian Geiges, qui ne pense pas que Xi soit motivé par un désir d’enrichissement, contrairement à ce qui a été dit de sa richesse familiale dans les médias internationaux.

Au coeur de cette vision –ce que Xi appelle le “rêve chinois” ou “grand rajeunissement de la nation chinoise”, se trouve le Parti communiste.

“Xi est un homme de foi… pour lui, Dieu est le parti communiste”, a écrit Kerry Brown, auteur de “Xi: A Study in Power”. “La plus grande erreur que le reste du monde commette à propos de Xi est de ne pas prendre cette foi au sérieux”.

– “Traumatisé” – 

Son enfance ne laissait pas vraiment présager d’une telle ascension au PCC.

Son père Xi Zhongxun, un héros révolutionnaire devenu vice-Premier ministre, a été pris pour cible par Mao pendant la Révolution culturelle. 

“Xi et sa famille ont été traumatisés”, selon M. Chan. 

Jinping a perdu son statut du jour au lendemain, l’une de ses demi-soeurs se serait suicidée à cause de ces persécutions. 

Il a lui-même déclaré avoir été ostracisé par ses camarades de classe, une expérience qui, selon le politologue David Shambaugh, a contribué à lui donner “un sentiment de détachement émotionnel et psychologique et d’autonomie dès son plus jeune âge”.

A tout juste 15 ans, Xi est envoyé aux travaux forcés à la campagne, transportant des céréales et dormant dans une grotte, au point de se dire “choqué” par cette période. 

Il a aussi raconté au Washington Post en 1992 les séances au cours desquelles il devait dénoncer son père. “Même si vous ne comprenez pas, vous êtes forcés de comprendre”, confiait-il alors. “Cela vous fait mûrir plus tôt”. 

Depuis, “il a tendance à aller au casse-pipe”, selon M. Chan, “mais il a aussi une certaine appréciation de l’arbitraire du pouvoir”.

 “Têtu et dictatorial”

Aujourd’hui, la grotte dans laquelle il a dormi est devenue une attraction touristique, pour montrer sa préoccupation pour les plus pauvres. 

Lors d’une visite de l’AFP en 2016, un habitant avait dressé le portrait d’un personnage presque légendaire, lisant des livres lors de ses pauses, estimant “qu’il n’était pas un homme ordinaire”. 

Avant d’être acceptée, sa demande d’adhésion au PCC a été rejetée plusieurs fois, à cause de l’héritage paternel.

D’abord chef du parti dans un village en 1974, Xi a “commencé à un niveau très bas”, selon M. Geiges, gravissant les échelons jusqu’au poste de gouverneur de la province de Fujian en 1999, puis de chef du parti de Zhejiang en 2002 et enfin de Shanghai en 2007.

Le père de Xi a été réhabilité à la fin des années 1970 après la mort de Mao, ce qui a renforcé sa position.

Après avoir divorcé de sa première femme, Xi a épousé la soprano superstar Peng Liyuan en 1987, à une époque où elle était beaucoup plus connue que lui.

Cai Xia, une ancienne cadre du PCC qui vit en exil aux Etats-Unis, estime qu’”il souffre d’un complexe d’infériorité, sachant qu’il est peu éduqué par rapport aux autres hauts dirigeants du PCC”. 

En conséquence, il est “susceptible, têtu et dictatorial”, a-t-elle écrit dans Foreign Affairs.

 “Héritier de la révolution”

Xi s’est toujours considéré “comme un héritier de la révolution”, selon M. Chan. 

En 2007, il a été nommé au comité permanent du Politburo, la plus haute instance décisionnelle du parti.

Lorsqu’il a remplacé Hu Jintao cinq ans plus tard, son bilan ne laissait guère présager de ses actions: répression des mouvements sociaux, des médias indépendants, accusations d’exactions et de génocide dans le Xinjiang ou encore promotion d’une politique étrangère forte.

L’importance du parti et de sa mission “qui consiste à refaire de la Chine un grand pays, est évidente”, écrit M. Brown.

Mais il est également évident qu’il craint que son emprise sur le pouvoir ne décline. 

“La chute de l’Union soviétique et du socialisme en Europe de l’Est a été un grand choc”, estime M. Geiges, ajoutant que Xi attribue cet effondrement à l’ouverture politique. 

“Il a donc décidé que cela ne devait pas arriver à la Chine… c’est pourquoi il veut une direction forte du parti communiste, avec un leader fort.”

reb/chv/lpa/roc/mlb/elm

Xi Jinping, alors gouverneur de la province du Fujian, le 23 février 2000 à Fuzhou
• STEPHEN SHAVER

Le président chinois Xi Jinping, le 16 octobre 2022 à Pékin
• Noel CELIS

La longévité de Xi Jinping
• STAFF

Des visiteurs de la grotte où le président chinois Xi Jinping a vécu jeune, le 22 octobre 2016 à Liangjiahe, dans la province du Shaanxi
• STR

NewsAmericasNow.com

50-y-o man accused of pulling gun on women employed by Romeich Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Jamaica News Loop News

The police have launched an investigation into a case where two women said to be employees of a popular musician and entertainment executive were assaulted by a 50-year-old businessman in Kingston.

Reports are that the accused man reportedly pulled a gun, loaded with a magazine containing 22 rounds, on the females said to be brand ambassadors for Romeich Entertainment as they sat in a van that the businessman claimed was blocking his path.

The incident reportedly took place on Thursday.

Reports are that the accused man was driving a 2014 red Mazda motor car when he pulled up beside a Hiace motor truck in which both complainants were sitting.

Allegations are that the businessman demanded that the bus be moved.

Police said they received reports that one of the complainants told the accused that the driver was absent.

Reports are that the suspect became enraged when his demands were not met.

Reports are that he allegedly pulled his licensed firearm and pointed it at both complainants telling them to move the bus.

The police were called and the accused was accosted.

A search was carried out and during the search two firearms were found; one on the person of the businessman and the other in his motor car.

He has since been taken into custody where he was charged with assault occasioning bodily harm and illegal possession of a firearm.

NewsAmericasNow.com

Wijngaarde oneens met mogelijke locatie slavernijmonument

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: De Ware Tijd Online

‘Mensen moeten wakker worden’ door Audry Wajwakana PARAMARIBO — “We kunnen niet gewoon dit soort dingen door laten gaan door

NewsAmericasNow.com

#BookTok ou comment TikTok s’empare de littérature

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature…

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature: la plateforme d’origine chinoise TikTok.

Le mot-dièse #BookTok a récemment explosé avec un nombre croissant de lecteurs postant leurs critiques et discutant avec les écrivains, tandis que ces derniers l’utilisent pour faire la promotion de leurs oeuvres.

Pour certains, il peut sembler contre-intuitif qu’une plateforme, connue pour ses petites vidéos badines, encourage la lecture, activité qui requiert une certaine concentration.

Le format habituel sur TikTok, une vidéo courte avec effets visuels ou musique, se prête certes mal à la critique littéraire traditionnelle. Mais elle est beaucoup plus efficace pour la présentation de “coups de coeur” et doper la popularité de certaines œuvres. 

Avec l’influence grandissante de #BookTok, le Salon du livre de Francfort, la plus grande foire au monde consacrée à la littérature, a pour la première fois fait de TikTok l’un de ses partenaires.

Cette tendance “est pour moi super importante”, confie Sarah Sprinz, auteure du bestseller “Dunbridge Academy”, qui se déroule dans un internat en Ecosse.

“Je pense que cela a contribué à mon succès car j’ai vu beaucoup de vidéos recommandant mes livres”, ajoute-t-elle, lors d’un entretien à l’AFP au Salon du livre de la ville allemande.

C’est un canal particulièrement efficace pour attirer une nouvelle audience et donner le goût de la lecture aux jeunes, estime l’autrice de 26 ans.

“Impact sur les ventes de livres”

“Je crois vraiment qu’il faut être sur tous les canaux qui permettent de lire et faire lire”, a de son côté affirmé dans une vidéo Joël Dicker, auteur suisse de bestsellers, dont “La Vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

Selon TikTok –qui appartient à ByteDance, basé en Chine– #BookTok a engrangé plus de 84 milliards de vues. 

C’est devenu “un endroit où l’on recommande des livres et où on les découvre mais aussi où l’on partage des critiques et où l’on exploite la culture des fans”, explique Tobias Henning, manager pour TikTok en Allemagne et en Europe centrale et orientale. 

“Cela a vraiment un impact sur les ventes de livres dans le monde”, constate-t-il.

“Jamais plus” (It Ends With Us en anglais), le livre fiction réalité de l’Américaine Colleen Hoover, a vu ses ventes exploser après avoir été vanté dans la communauté TikTok.

Une critique typique montre une femme sanglotant en lisant le roman, avec de la musique et une voix off affirmant “Je n’ai jamais pleuré aussi longtemps après un livre”.

Effet “multiplicateur”

“J’aime les nouveaux romans pour adultes et j’essaie de télécharger une ou deux vidéos chaque semaine”, déclare à l’AFP Sofia Reinbold, 17 ans, utilisatrice de TikTok, venue au Salon de Francfort après en avoir été averti sur la plateforme.

“Je reçois très souvent des commentaires d’abonnés qui lisent mes recommandations et finissent par acheter les livres”, continue-t-elle.

Sarah Sprinz explique en partie le phénomène #BookTok par le fait que TikTok est une plate-forme visuelle, permettant aux gens de montrer ce qu’ils pensent d’un livre. Et avec les les confinements pendant la pandémie de coronavirus, cela a probablement accéléré la tendance, dit-elle.

“Beaucoup de personnes se sont peut-être senties seules et isolées”, estime-t-elle, soulignant que la plateforme a permis de “réseauter à nouveau et trouver des passe-temps communs comme la lecture”.

Pour elle, il n’y a pas de contradiction majeure entre passer davantage de temps sur les réseaux sociaux et essayer de promouvoir la littérature: de nos jours, les gens lisent de différentes façons, sur les livres électroniques et les smartphones et pas seulement sur des ouvrages papier.

Mais un livre ne peut pas avoir du succès seulement grâce aux réseaux sociaux, souligne-t-elle.

“TikTok et #BookTok sont une sorte de multiplicateurs et une bonne opportunité pour recommander des livres”, observe-t-elle. Mais “il faut qu’il y ait quelque chose en plus: un livre doit bien sûr être bon”.

lep-sr/clp/ybl

L’écrivaine allemande Sarah Sprinz, à Francfort (Allemagne) le 21 octobre 2022
• ANDRE PAIN

NewsAmericasNow.com

Oubliés les scandales, l’Arabie saoudite veut briller au “Davos du désert”

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Martinique FranceAntilles

Grands PDG et riches magnats participent à partir de mardi à un forum “à la Davos” en Arabie saoudite, la riche monarchie pétrolière du Golfe qui cherche à briller après les scandales sur les droits…

Grands PDG et riches magnats participent à partir de mardi à un forum “à la Davos” en Arabie saoudite, la riche monarchie pétrolière du Golfe qui cherche à briller après les scandales sur les droits humains et des tensions avec les Etats-Unis.

La Future Investment Initiative (FII) a été lancée en 2017 comme un pendant au Moyen-Orient du célèbre forum économique organisé chaque année en Suisse, le royaume saoudien, le plus grand exportateur de pétrole brut, tentant de redorer son image.

C’est le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, qui est à l’origine de cette initiative, l’un de nombreux projets visant à diversifier l’économie saoudienne.

Mais elle avait été largement éclipsée par les accusations de graves violations des droits humains, en particulier l’assassinat en 2018 du journaliste et critique saoudien Jamal Khashoggi tué au consulat de son pays à Istanbul.

Cette année, la FII, surnommée le “Davos du désert”, intervient après un retour sur le devant de la scène internationale du prince Mohammed, qui a reçu l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden.

Avant son élection, M. Biden avait pourtant promis de faire de l’Arabie saoudite un “paria” en raison des accusations des services de renseignements américains mettant en cause le prince héritier dans le meurtre de Khashoggi. 

Mais avec l’invasion russe de l’Ukraine, suivie de la hausse des prix du pétrole et de l’inflation mondiale, le prince Mohammed est devenu incontournable.

A la nouvelle édition de la FII prévue de mardi à jeudi, il y aura 200 intervenants supplémentaires par rapport aux précédentes, soit 500 au total, parmi quelque 6.000 participants.

“Enorme délégation chinoise”

“La combinaison de la guerre en Ukraine, de la crise énergétique et de la hausse des prix du pétrole a renforcé l’influence géopolitique et économique de l’Arabie saoudite”, constate Kristian Ulrichsen, chercheur au centre de réflexion Baker Institute.

Pour le célèbre publicitaire Richard Attias, qui organise le forum, ce dernier montre que l’Arabie saoudite est “en train de devenir un centre mondial”.  

Parmi les participants figurent nombreux chefs d’entreprise de pays d’Amérique du Sud ainsi qu’”une énorme délégation chinoise”, comprenant plus de 80 PDG, a précisé Richard Attias lors d’une conférence de presse cette semaine à Ryad.

“Nous n’ignorons pas les problèmes qui se posent dans le monde. Mais ce n’est pas en boycottant une plateforme quelle qu’elle soit que vous résoudrez un problème”, a fait valoir cet ancien producteur exécutif de Davos.

Pourtant, la discorde entre Washington et Ryad pourrait bien peser sur la FII, aucun responsable politique américain n’ayant été invité cette année, contrairement aux éditions précédentes.

Pour M. Attias, il s’agit seulement de mettre l’accent sur le monde des affaires. Jusqu’à 400 PDG américains devraient participer au forum, assure-t-il.

Relations tendues

Proches partenaires, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite entretiennent des relations glaciales en raison de la répression implacable contre la dissidence politique dans le royaume.

Ces dernières semaines, les relations se sont encore envenimées en raison de la décision des pays exportateurs de pétrole, Arabie saoudite et Russie en tête, de réduire la production pour soutenir les prix qui étaient en train de baisser.

Une décision qui a provoqué l’ire des Etats-Unis.

Ces derniers ont accusé Ryad de “s’aligner” sur la Russie qui cherche à financer sa guerre en Ukraine à travers la vente d’hydrocarbures.

Mais le royaume saoudien, soutenu par d’autres pays pétroliers du Golfe, a rejeté ces accusations, affirmant que la décision était motivée par des raisons “purement économiques”.

Interrogée par l’AFP, l’ambassade des Etats-Unis à Ryad n’a pas répondu aux questions sur la participation américaine à la FII.

Quant aux femmes et hommes d’affaires américains, le chercheur Kristian Ulrichsen n’est pas surpris par leur participation.

“J’imagine que les PDG se diront que si Biden lui-même peut se rendre en Arabie saoudite après le meurtre de Khashoggi, ils peuvent s’y rendre aussi.”

rcb/aem/za/tp/cn  

NewsAmericasNow.com

L’UE prête à “coopérer” avec le gouvernement d’extrême droite de Meloni

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi…

L’Union européenne, rétive face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi et doit prendre ses fonctions dimanche.

“Félicitations à Giorgia Meloni pour sa nomination comme Première ministre, la première femme à obtenir ce poste”, a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. “Je compte sur une coopération constructive (…)”.

Elle s’est réjoui sur Twitter d’avoir eu “bon premier coup de fil” avec la dirigeante italienne en ajoutant : “Nous allons travailler ensemble pour répondre aux défis critiques du moment, de l’Ukraine à l’énergie”.

Idem de la part du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. Mme Meloni a remercié les dirigeants européens, se disant “prête et impatiente de travailler ensemble”.

Dans la soirée, le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité Giorgia Meloni en italien. “Congratulazioni@GiorgiaMeloni. Je me réjouis de continuer à travailler étroitement ensemble avec l’Italie, dans l’UE, l’Otan et le G7”, a-t-il tweeté. 

Les deux autres grandes capitales européennes, Paris et Madrid, gardaient le silence. 

Avant le dirigeant allemand, le très conservateur Premier ministre hongrois Viktor Orban, bête noire de Bruxelles, avait été l’un des seuls dirigeants européens à féliciter Mme Meloni et saluer “un grand jour pour la droite européenne”. 

“Des défis sans précédent nous attendent, c’est pourquoi nous avons besoin d’un leadership déterminé et courageux”, a renchéri son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

L’extrême droite européenne était à la fête: “Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux, cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux”, s’est réjouie en France, l’ex-candidate à la présidentielle, Marine Le Pen.

“Au travail”

C’est au palais romain du Quirinal que Mme Meloni et ses 24 ministres – dont seulement 6 femmes – ont “juré de respecter la Constitution et les lois” devant le président Sergio Mattarella.

“Maintenant, au travail”, a ensuite lancé Mme Meloni dans un tweet accompagné de la photo officielle du gouvernement.

La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à donner de la respectabilité à son parti post-fasciste Fratelli d’Italia pour accéder au pouvoir exactement un siècle après Mussolini, dont elle fut une admiratrice.

La passation de pouvoir entre Mario Draghi et Giorgia Meloni est prévue dimanche matin, avant un premier conseil des ministres. 

De nombreux défis l’attendent, essentiellement économiques, à commencer par l’inflation et la dette dont le ratio est le plus élevé de la zone euro après la Grèce.

Elle dispose avec ses partenaires de coalition, le dirigeant populiste de la Ligue antimigrants Matteo Salvini et le chef déclinant de Forza Italia Silvio Berlusconi, de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.

La composition du nouveau gouvernement reflète le désir de rassurer les partenaires de Rome, inquiets face à l’arrivée au pouvoir en Italie, pays fondateur de l’Europe, du chef de gouvernement le plus à droite et le plus eurosceptique depuis 1946.

Berlusconi et Poutine

Avant les élections, Mme von der Leyen avait suscité un tollé en Italie en évoquant “les instruments” à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d’éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l’UE en cas de victoire de l’extrême droite.

La nomination aux Affaires étrangères, avec le titre de vice-Premier ministre, de l’ex-président du Parlement européen Antonio Tajani, membre de Forza Italia, et celle de Giancarlo Giorgetti, un représentant de l’aile modérée de la Ligue, déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, à l’Economie, doivent servir à rassurer Bruxelles.

La tâche de Mme Meloni s’annonce cependant ardue d’autant que sa coalition montre déjà des fissures.

MM. Salvini et Berlusconi renâclent à accepter l’autorité de Giorgia Meloni, dont le parti a remporté 26% des voix aux élections, contre 8% pour Forza Italia et 9% pour la Ligue. 

Elle-même atlantiste et favorable au soutien à l’Ukraine face à la Russie, Mme Meloni a dû affronter cette semaine les propos polémiques de M. Berlusconi, qui a affirmé avoir “renoué” avec Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre.

Mme Meloni a rectifié le tir en affirmant que l’Italie fait “pleinement partie et la tête haute” de l’Europe et de l’Otan.

Un message bien reçu à Washington, Kiev et à l’Otan dont le secrétaire général Jens Stoltenberg a adressé ses “félicitations” à Mme Meloni. Le président américain Joe Biden a dit samedi avoir “hâte” de travailler avec elle “pour poursuivre notre soutien à l’Ukraine et faire rendre des comptes à la Russie pour son agression”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit sur Twitter “impatient de continuer la coopération fructueuse”. “Vous n’êtes pas seul!”, lui a répondu Mme Meloni : “L’Italie sera toujours aux côtés du courageux peuple ukrainien qui se bat pour sa liberté et une paix légitime”. 

glr-cmk/rmb/clr/dth/cls/clr

Le président italien Sergio Mattarella et Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, nommée Première ministre, à Rome le 21 octobre 2022
• Paolo GIANDOTTI

Montage photos de Giorgia Meloni, du parti Fratelli d’Italia, et de ses partenaires de coalition Matteo Salvini (g), chef de la Ligue, et Silvio Berlusconi, chef de Forza Italia
• Miguel MEDINA

Antonio Tajani, nouveau ministre italien des Affaires étrangères, à Strasbourg (France), le 3 juillet 2019
• FREDERICK FLORIN

Italie : Giorgia Meloni et son gouvernement prêtent serment devant le président italien

NewsAmericasNow.com

#BookTok ou comment TikTok s’empare de littérature

Black Immigrant Daily News

The content originally appeared on: Guadeloupe FranceAntilles

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature…

De l’Allemande Sarah Sprinz au Suisse Joël Dicker, de plus en plus d’auteurs sont présents sur un canal a priori improbable en littérature: la plateforme d’origine chinoise TikTok.

Le mot-dièse #BookTok a récemment explosé avec un nombre croissant de lecteurs postant leurs critiques et discutant avec les écrivains, tandis que ces derniers l’utilisent pour faire la promotion de leurs oeuvres.

Pour certains, il peut sembler contre-intuitif qu’une plateforme, connue pour ses petites vidéos badines, encourage la lecture, activité qui requiert une certaine concentration.

Le format habituel sur TikTok, une vidéo courte avec effets visuels ou musique, se prête certes mal à la critique littéraire traditionnelle. Mais elle est beaucoup plus efficace pour la présentation de “coups de coeur” et doper la popularité de certaines œuvres. 

Avec l’influence grandissante de #BookTok, le Salon du livre de Francfort, la plus grande foire au monde consacrée à la littérature, a pour la première fois fait de TikTok l’un de ses partenaires.

Cette tendance “est pour moi super importante”, confie Sarah Sprinz, auteure du bestseller “Dunbridge Academy”, qui se déroule dans un internat en Ecosse.

“Je pense que cela a contribué à mon succès car j’ai vu beaucoup de vidéos recommandant mes livres”, ajoute-t-elle, lors d’un entretien à l’AFP au Salon du livre de la ville allemande.

C’est un canal particulièrement efficace pour attirer une nouvelle audience et donner le goût de la lecture aux jeunes, estime l’autrice de 26 ans.

“Impact sur les ventes de livres”

“Je crois vraiment qu’il faut être sur tous les canaux qui permettent de lire et faire lire”, a de son côté affirmé dans une vidéo Joël Dicker, auteur suisse de bestsellers, dont “La Vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

Selon TikTok –qui appartient à ByteDance, basé en Chine– #BookTok a engrangé plus de 84 milliards de vues. 

C’est devenu “un endroit où l’on recommande des livres et où on les découvre mais aussi où l’on partage des critiques et où l’on exploite la culture des fans”, explique Tobias Henning, manager pour TikTok en Allemagne et en Europe centrale et orientale. 

“Cela a vraiment un impact sur les ventes de livres dans le monde”, constate-t-il.

“Jamais plus” (It Ends With Us en anglais), le livre fiction réalité de l’Américaine Colleen Hoover, a vu ses ventes exploser après avoir été vanté dans la communauté TikTok.

Une critique typique montre une femme sanglotant en lisant le roman, avec de la musique et une voix off affirmant “Je n’ai jamais pleuré aussi longtemps après un livre”.

Effet “multiplicateur”

“J’aime les nouveaux romans pour adultes et j’essaie de télécharger une ou deux vidéos chaque semaine”, déclare à l’AFP Sofia Reinbold, 17 ans, utilisatrice de TikTok, venue au Salon de Francfort après en avoir été averti sur la plateforme.

“Je reçois très souvent des commentaires d’abonnés qui lisent mes recommandations et finissent par acheter les livres”, continue-t-elle.

Sarah Sprinz explique en partie le phénomène #BookTok par le fait que TikTok est une plate-forme visuelle, permettant aux gens de montrer ce qu’ils pensent d’un livre. Et avec les les confinements pendant la pandémie de coronavirus, cela a probablement accéléré la tendance, dit-elle.

“Beaucoup de personnes se sont peut-être senties seules et isolées”, estime-t-elle, soulignant que la plateforme a permis de “réseauter à nouveau et trouver des passe-temps communs comme la lecture”.

Pour elle, il n’y a pas de contradiction majeure entre passer davantage de temps sur les réseaux sociaux et essayer de promouvoir la littérature: de nos jours, les gens lisent de différentes façons, sur les livres électroniques et les smartphones et pas seulement sur des ouvrages papier.

Mais un livre ne peut pas avoir du succès seulement grâce aux réseaux sociaux, souligne-t-elle.

“TikTok et #BookTok sont une sorte de multiplicateurs et une bonne opportunité pour recommander des livres”, observe-t-elle. Mais “il faut qu’il y ait quelque chose en plus: un livre doit bien sûr être bon”.

lep-sr/clp/ybl

L’écrivaine allemande Sarah Sprinz, à Francfort (Allemagne) le 21 octobre 2022
• ANDRE PAIN

NewsAmericasNow.com