Le Brésil toujours sous tension après la défaite de Bolsonaro

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Les tensions demeurent jeudi au Brésil où le président sortant Jair Bolsonaro a appelé la veille ses partisans à mettre fin aux derniers blocages routiers, tout en cautionnant les “manifestations légitimes” après sa…

Les tensions demeurent jeudi au Brésil où le président sortant Jair Bolsonaro a appelé la veille ses partisans à mettre fin aux derniers blocages routiers, tout en cautionnant les “manifestations légitimes” après sa défaite sur le fil face à Lula.

“Je vous lance un appel: débloquez les routes. Cela ne me paraît pas faire partie des manifestations légitimes”, a lancé mercredi le dirigeant d’extrême droite, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, en référence aux barrages maintenus dans plus de la moitié des Etats, même s’ils étaient moins nombreux que mardi.

“D’autres manifestations qui se tiennent dans tout le Brésil, dans d’autres endroits, font partie du jeu démocratique, elles sont les bienvenues”, a-t-il ajouté.

La journée de mobilisation de mercredi a été entachée par un épisode violent: sur un barrage routier près de Mirassol, dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est), un automobiliste a percuté des manifestants, faisant au moins sept blessés selon la chaîne CNN.

Certains bolsonaristes se sont révélés menaçants envers les journalistes dont une équipe de l’AFP, notamment à Sao Paulo.

Ces protestations avaient lieu au lendemain de l’allocution de Jair Bolsonaro, ex-capitaine de l’armée nostalgique de la dictature militaire (1964-85), battu de peu à la présidentielle dimanche par l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). 

Il a rompu mardi un lourd silence de deux jours pour dire qu’il “respecterait” la Constitution et a donné le feu vert à la transition avec son successeur de gauche Lula.

Mais il a aussi délivré un message reçu comme un encouragement par ses soutiens: “Les manifestations pacifiques seront toujours bienvenues”.

Selon lui, elles sont “le fruit de l’indignation et d’un sentiment d’injustice concernant la façon dont le processus électoral s’est déroulé”, une phrase reprise mercredi par son fils député, Eduardo Bolsonaro, dans une publication sur Instagram qui montrait une vue aérienne de la manifestation à Rio de Janeiro.

“Intervention fédérale”

A Sao Paulo, des milliers de bolsonaristes ont manifesté devant le commandement militaire du sud-est, exigeant une intervention de l’armée aux cris de “intervention fédérale tout de suite”, a constaté une journaliste de l’AFP-TV.

Une manifestation similaire devant le quartier général de l’armée à Brasilia a réuni également des milliers de protestataires, selon un photographe de l’AFP, certains scandant “résistance civile”.

Même scénario à Rio de Janeiro, où des milliers de manifestants ont chanté devant le commandement militaire: “Lula, voleur, ta place est en prison”, selon un journaliste de l’AFP-TV.

“On demande (…) une intervention militaire pour que notre pays ne devienne pas communiste”, a expliqué à l’AFP-TV Rodrigo da Mata, un vendeur de 41 ans, à Sao Paulo.

“Nous ne reconnaissons pas le résultat de l’élection parce que nous savons qu’elle a été frauduleuse. Comme tout ce que fait le PT”, ajoute-t-il au sujet du Parti des Travailleurs de Lula.

Des saluts nazis ont été filmés lors de manifestations dans l’Etat méridional de Santa Catarina.

Selon le site d’informations UOL, des manifestations en faveur d’une intervention de l’armée ont eu lieu mercredi devant des bâtiments militaires de 11 Etats (sur 27) du pays.

“Ça ne sert à rien de pleurer, on a perdu la partie”, avait pourtant déclaré au quotidien O Globo le vice-président Hamilton Mourao, qui a souvent affiché son esprit d’indépendance par rapport au chef de l’Etat.

Encore une centaine de blocages

Le nombre de barrages routiers a notablement baissé mercredi: la police de la route fédérale (PRF) a répertorié une centaine de blocages encore en vigueur affectant 12 Etats, selon un bilan publié mercredi soir. Au total, quelque 776 manifestations de cette nature ont été dispersées jusqu’à présent, a-t-elle précisé.

Leur nombre a drastiquement baissé à partir du moment où la police a commencé à faire usage de la force avec l’aval de la Cour suprême, qui l’a exhortée à recourir à “tous les moyens nécessaires” pour débloquer les chaussées.

“Nous ne pouvons pas utiliser les méthodes de la gauche, (…) qui empêchent la liberté de circulation”, avait dit mardi le président Bolsonaro.

A Sao Paulo les forces de l’ordre ont dû utiliser du gaz lacrymogène et des canons à eau pour rétablir la circulation sur la route Castello Branco, principal axe routier reliant le poumon économique du Brésil au centre-ouest du pays, haut lieu de l’agronégoce.

Les barrages ont entraîné des difficultés d’approvisionnement au Brésil, qui compte presque exclusivement sur le transport routier pour l’acheminement des biens et produits alimentaires.

La Confédération nationale des industries a averti dès mardi du “risque de pénuries et de manque de combustible” si les barrages routiers n’étaient pas rapidement levés.

Le site d’information G1 estimait pour sa part que 70% des supermarchés constataient déjà des ruptures d’approvisionnement de certains produits.

fg-msi-pt/lg/ybl/roc/pz

Des partisans du président brésilien sortant Jair Bolsonaro dispersés par la police anti-émeute, le 2 novembre 2022 sur une autoroute près de Sao Paulo
• Miguel Schincariol

Des partisans du président brésilien sortant Jair Bolsonaro bloquent une autoroute près de Sao Paulo, le 2 novembre 2022
• Miguel SCHINCARIOL

Le président sortant du Brésil Jair Bolsonaro lance un appel à ses partisans pour débloquer les routes, dans une vidéo diffusée sur son compte YouTube, à Brasilia, le 2 novembre 2022
• Handout

Une banderole “Intervention fédérale tout de suite” lors d’un rassemblement de partisans du président brésilien sortant Jair Bolsonaro devant un commandement militaire à Florianopolis, dans le sud-est du Brésil, le 2 novembre 2022
• Anderson Coelho

Brésil : Bolsonaro “contrarié” appelle au déblocage des routes

Des partisans du président sortant brésilien Jair Bolsonaro rassemblés à Brasilia pour demander une intervention fédérale, le 2 novembre 2022
• Sergio Lima

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Captagon: comment la Syrie est devenue un narco-Etat

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Une décennie d’effroyable guerre civile a laissé la Syrie en ruines et fragmentée mais une drogue traverse toutes les lignes…

Une décennie d’effroyable guerre civile a laissé la Syrie en ruines et fragmentée mais une drogue traverse toutes les lignes de front: le captagon.

Ce stimulant, autrefois associé aux jihadistes du groupe Etat islamique, a donné naissance à une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars qui soutient le régime paria du président Bachar al-Assad, mais également nombre de ses ennemis.

Le captagon a fait de la Syrie le narco-Etat le plus récent du monde et ce commerce s’est profondément enraciné au Liban voisin dont l’économie s’est effondrée.

Cette drogue est désormais de loin le premier produit d’exportation de la Syrie, dépassant toutes ses exportations légales réunies, selon des estimations établies à partir de données officielles recueillies par l’AFP.

Le captagon est une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention. 

Cette drogue illicite s’est répandue au Moyen-Orient, où l’Arabie saoudite constitue le plus grand marché.

L’AFP a interrogé au cours de son enquête plus de 30 sources, dont d’anciens et d’actuels membres des services de sécurité en Syrie et dans d’autres pays, des trafiquants, des militants, des diplomates étrangers et des experts en stupéfiants pour tenter de saisir l’ampleur du phénomène.

Au moins 25 d’entre elles ont demandé à ce que leur identité soit protégée pour des raisons de sécurité.

“Drogue de fête”

En Arabie saoudite, le captagon est souvent considéré comme une drogue de fête mais sa consommation touche d’autres cercles que l’élite aisée.

Beaucoup de Saoudiens modestes et de travailleurs immigrés consomment cette drogue bon marché, discrète et moins taboue que l’alcool dans ce pays musulman.

“Je peux travailler sans arrêt pendant deux ou trois jours, ce qui m’a permis de doubler mon salaire et m’aide à m’acquitter de mes dettes”, avoue Fayçal à Ryad. Ce frêle nouveau marié d’une vingtaine d’années, issu de la classe ouvrière, dit dépenser 150 rials par semaine (environ 40 dollars) pour acheter des comprimés de captagon.

“Je termine mon premier travail épuisé à l’aube”, dit-il, mais la drogue l’aide à tenir le coup pour entamer son deuxième emploi comme chauffeur de VTC.

Un ouvrier égyptien du bâtiment raconte à l’AFP avoir commencé à prendre les comprimés après que son chef en eut secrètement glissé dans son café pour le faire travailler plus vite et plus longtemps. 

“Avec le temps, mes collègues et moi sommes devenus dépendants”, dit-il.

Le comprimé haut de gamme que s’arrache la jet-set saoudienne peut valoir jusqu’à 25 dollars mais les pilules frelatées de mauvaise qualité sont vendues à un dollar.

La drogue commence son voyage dans les zones de non-droit entre la Syrie et le Liban.

– Barons et tribus – 

Le visage masqué et le regard caché par des lunettes noires, un trafiquant de la plaine orientale de la Bekaa au Liban raconte à l’AFP comment il organise l’expédition de la drogue.

“Quatre ou cinq grands noms s’associent généralement et partagent le coût d’une cargaison de 10 millions de dollars, disons, pour couvrir les matières premières, le transport et les pots-de-vin”, explique-t-il au milieu d’un vignoble.

“Le coût est faible et les bénéfices élevés” car, explique le trafiquant, même si un seul envoi sur 10 passe, “vous êtes toujours gagnant”.

“Il y a un groupe de plus de 50 barons (..) Ils forment un grand réseau, des Syriens, Libanais et Saoudiens”, poursuit-il.

Le trafic du captagon couvre plusieurs pays et de nombreux acteurs clés ont des liens tribaux, notamment par le biais des Bani Khaled, une confédération bédouine qui s’étend de la Syrie et du Liban à la Jordanie, l’Irak et l’Arabie saoudite.

Une cargaison peut rester dans la sphère d’influence des Bani Khaled depuis la fabrication en Syrie jusqu’à la livraison en Arabie saoudite, selon des sources concordantes, dont un officier des renseignements, des déserteurs de l’armée syrienne et un trafiquant.

Et les chiffres donnent le vertige.

Plus de 400 millions de comprimés ont été saisis au Moyen-Orient et au-delà en 2021, selon les chiffres officiels, et les découvertes de cette année devraient être encore plus importantes.

Pour chaque cargaison saisie, neuf autres sont expédiées, affirment des responsables des douanes et de la lutte antidrogue à l’AFP.

Cela signifie que, même avec un prix moyen de cinq dollars par comprimé et avec seulement quatre cargaisons sur cinq parvenant à destination, le captagon représente une industrie d’au moins 10 milliards de dollars.

La Syrie étant la source de 80% du trafic mondial, selon des responsables des services de sécurité, ce commerce représente par conséquent au moins trois fois son budget national.

Le frère d’Assad

Selon des experts en stupéfiants, l’Etat syrien est au cœur du trafic dans les zones contrôlées par le régime de Bachar al-Assad.

Le réseau opaque de seigneurs de guerre et de profiteurs sur lequel le président syrien s’est appuyé pour gagner la guerre a largement profité de ce trafic, estiment les experts. 

Ils citent en particulier le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, qui, selon eux, joue un rôle important dans la protection de la contrebande le long de la frontière libanaise, dans le sud-ouest de la Syrie.

“La Syrie a un besoin pressant de devises étrangères et cette industrie est capable d’alimenter le trésor public grâce à une économie parallèle, de l’importation des matières premières à la fabrication et enfin à l’exportation” des comprimés, explique à l’AFP un ancien conseiller du gouvernement syrien interrogé hors de Syrie. 

Un nom revient dans toutes les interviews réalisées par l’AFP: celui de Maher al-Assad, frère redouté du président syrien, chef de facto de la Quatrième division, l’unité d’élite de l’armée syrienne.  

Une dizaine de sources, dont deux trafiquants, un membre des forces de sécurité dans la région, un ex-officier de renseignement syrien, des militants, un membre d’une tribu syrienne impliquée dans le trafic du captagon et un employé du secteur pharmaceutique ont mis en cause cette brigade.

L’implication de Maher al-Assad a également été citée dans des rapports du Centre pour l’analyse opérationnelle et la recherche (Coar) et du Centre pour l’analyse historique et le conflit (CHACR).

“Maher al-Assad prend une part des gains du captagon, qui servent même à payer en partie les soldes d’un groupe armé rattaché à la Quatrième division”, affirme Rami Abdel Rahman, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH, ONG basée au Royaume-Uni). 

Invitée à réagir, l’ambassade de Syrie à Paris a adressé à l’AFP une réponse du ministère syrien de l’Intérieur, affirmant que le trafic était le fait “des organisations terroristes” qui ont “bénéficié de leur contrôle sur les zones frontalières” du pays, en “coopération avec les trafiquants de drogue”.

“Aucune usine ou laboratoire de fabrication de cette substance n’a été saisie sur le territoire de la République arabe syrienne”, assure le ministère, qui dénonce “une campagne d’attaques médiatiques” dirigée contre la Syrie sur ce sujet.

“Les producteurs de captagon obtiennent les matières premières directement de la Quatrième division, parfois dans des sacs militaires”, assure un militant qui a requis l’anonymat. Un trafiquant syrien indique à l’AFP que cette unité d’élite fournit la drogue à des groupes rebelles opposés au régime.

La Quatrième division contrôle une grande partie de la frontière poreuse avec le Liban essentielle au trafic, et le port méditerranéen de Lattaquié est également un de ses bastions.

“La Quatrième division a joué un rôle actif dans la protection, l’organisation et la fabrication de captagon, et dans le transport des cargaisons vers les ports de Lattaquié et Tartous” (dans le nord-ouest et l’ouest de la Syrie), affirme Caroline Rose, experte du New Lines Institute.

La frontière libanaise, qui n’a jamais été clairement délimitée, a toujours été un terrain privilégié pour les contrebandiers et le trafic de captagon est désormais en plein essor dans le nord.

“Wadi Khaled est la nouvelle plaque tournante, le lieu est plein de trafiquants”, révèle à l’AFP une source judiciaire, faisant référence à cette région frontalière du nord du Liban où une grande partie de la population du côté libanais se considère comme syrienne.

Au plus fort de la guerre, des armes étaient introduites clandestinement en Syrie par la région de Wadi Khaled. 

Les rebelles impliqués

Dans le sud de la Syrie, les provinces de Soueida et Deraa, à la frontière avec la Jordanie, sont deux autres voies principales de la contrebande vers l’Arabie saoudite.

Deraa abrite plusieurs laboratoires où la drogue est fabriquée. Soueida grouille de gangs transportant du captagon, les tribus bédouines acheminant des cargaisons depuis les principales usines de production autour de Damas et de la province de Homs (centre).

“La contrebande est organisée par les tribus qui vivent dans le désert, en coordination avec plus d’une centaine de petits gangs armés”, explique Abou Timour, un porte-parole d’un groupe armé local, Al-Karama. 

En Syrie, le juteux trafic a réconcilié les ennemis d’hier et la drogue a forgé des alliances improbables même dans le nord, qui abrite les dernières poches de résistance rebelles et jihadistes au régime.

“Le captagon a réconcilié toutes les parties au conflit (…) le gouvernement, l’opposition, les Kurdes et l’Etat islamique”, souligne l’ancien conseiller du gouvernement syrien.

“Je travaille avec des gens à Homs et Damas qui reçoivent les comprimés des dépôts de la Quatrième division”, déclare à l’AFP un contrebandier de la zone rebelle dominée par la Turquie.

“Je distribue les comprimés ici ou j’effectue la coordination avec les groupes rebelles pour les envoyer en Turquie”, détaille-t-il, qualifiant son travail de “très dangereux et très facile en même temps”.

Le trafiquant a assuré qu’il vendait également du captagon à des chefs du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui contrôle une partie de l’enclave d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.

Selon lui, une myriade de groupes rebelles affiliés à la Turquie se sont récemment lancés dans le commerce du captagon. “La région grouille de groupes rebelles. C’est une jungle, tout le monde a faim”, a-t-il témoigné.

Il ajoute que le nouveau roi du trafic dans la région est Abou Walid Ezza, un commandant de la faction Sultan Mourad de l’Armée nationale syrienne, un groupe pro-turc.

“Il a de très bonnes relations avec la Quatrième division, puisqu’il était auparavant basé à Homs”, précise le trafiquant selon lequel “il apporte des comprimés d’excellente qualité”.

Interrogé par l’AFP, le groupe rebelle a démenti tout lien avec le trafic de captagon.

Des parties turques sont également impliquées dans la contrebande, selon un enquêteur judiciaire de la région.

“L’éther diéthylique, une sorte de chloroforme, est l’un des principaux composants nécessaires à la fabrication du captagon et la plus grande partie de cette matière vient de Turquie”, précise-t-il.

“Machine à bonbons”

Outre les produits chimiques, le plus gros investissement pour un laboratoire de captagon est une presse à comprimés ou une machine à fabriquer des bonbons.

Un site chinois propose même une “presse à comprimés de captagon” pour 2.500 dollars, capable de fabriquer des dizaines de milliers de comprimés par heure. 

Une fois les précurseurs chimiques obtenus, il suffit de 48 heures pour mettre en place un laboratoire de fabrication de captagon avec un équipement relativement rudimentaire.

Ce qui signifie que même en cas de descente des unités de lutte antidrogue, les fabricants de captagon peuvent rapidement se remettre à l’oeuvre. Ils ont même installé des laboratoires mobiles à l’arrière de camionnettes après une récente perquisition dans l’est du Liban.

Le gouvernement syrien agit également mais la plupart des saisies “ne sont que pure comédie (…) les responsables de l’application de la loi sont eux-mêmes les voleurs”, assure un employé d’une entreprise pharmaceutique syrienne, interrogé hors de Syrie, selon lequel certaines usines pharmaceutiques sont impliquées dans le trafic. 

Des vidéos des douanes et de la police saoudiennes montrent comment elles emploient des technologies de pointe et des unités canines pour déjouer la contrebande.

Mais les trafiquants ont toujours une longueur d’avance, estiment de hauts responsables de la sécurité et de la justice dans la région.

“Au port de Tripoli (Liban nord), par exemple, le scanner doit toujours être réparé le mauvais jour ou est éteint par inadvertance”, dit à l’AFP un haut responsable libanais.

“Et lorsque des arrestations sont effectuées, c’est toujours le chauffeur, le seul homme qui ne sait rien, que les services de sécurité présentent au tribunal”, ajoute-t-il.

“Le roi du captagon” 

Le “roi du captagon” Hassan Dekko dirigeait son empire depuis le Tfail, un village libanais à la frontière avec la Syrie, avant son arrestation en avril dernier à la suite d’importantes saisies de captagon.

L’homme, qui a la double nationalité libanaise et syrienne et entretient des relations politiques de haut niveau dans les deux pays, a nié toute lien avec le trafic de drogue, selon des documents judiciaires obtenus par l’AFP.

Mais les responsables de la lutte antidrogue au Liban assurent que certaines des entreprises qu’il possède, notamment une usine de pesticides en Jordanie, une concession automobile en Syrie et une flotte de camions-citernes, sont des couvertures courantes pour les barons de la drogue.

Un haut responsable de la sécurité a cependant déclaré que l’influence de Dekko avait diminué.

Plusieurs sources de sécurité et des déserteurs de l’armée syrienne ont évoqué le nom du député syrien Amer Khiti, sous sanctions américaines, qui serait selon eux une figure majeure du trafic. 

“Le rôle de Khiti est d’assurer la protection des cargaisons” de drogue, affirme le chef de l’OSDH.

Le député, que l’AFP a tenté de joindre sans succès, est également cité dans les rapports du CHACR.

L’un de ses employés a déclaré à l’AFP avoir vu du captagon être livré dans un entrepôt près de Damas.

“C’est un homme bon. Peu importe ce qu’il fait, tant qu’il aide les gens”, affirme l’employé.

“La famille Khiti est impliquée dans cette affaire depuis avant la guerre. Ils avaient l’habitude de mettre les pilules dans des sacs en plastique et de les coudre à l’intérieur de moutons” pour les faire passer en contrebande, ajoute-t-il.

Epicentre mondial

Les crises économique et politique n’étant pas près de se dénouer en Syrie et au Liban, il est à craindre que le trafic du captagon ne prenne encore plus d’ampleur.

“La Syrie est devenue l’épicentre mondial de la production de captagon par choix délibéré”, estime Ian Larson, analyste en chef de la Syrie au Coar.

Son économie étant paralysée par la guerre et les sanctions, “Damas avait peu de bonnes options”, ajoute-t-il.

La manne du captagon arrose large en Syrie et au Liban, des responsables du régime aux hommes d’affaires millionnaires au haut de la pyramide jusqu’aux villageois et aux réfugiés qui fabriquent et dissimulent la drogue.

“Il n’y a toujours pas de preuve irréfutable reliant directement Bachar al-Assad à l’industrie du captagon et nous ne devons pas nécessairement nous attendre à en trouver une”, ajoute M. Larson, qui a beaucoup écrit sur cette drogue.

Tant les trafiquants que ceux qui luttent contre cette drogue estiment que l’ère du captagon n’en est qu’à ses débuts.

“Le métier ne s’arrêtera jamais”, insiste le trafiquant libanais. Une opinion partagée par une source judiciaire haut placée: “Ils ne sont jamais condamnés et l’argent en jeu est énorme.”

(Cette enquête a été réalisée avec les contributions de Haitham el-Tabei en Arabie saoudite et Patrick Lee à Kuala Lumpur)

rh-jmm/fg/at/dp/ybl/rm

Un comprimé de captagon saisi par la police, le 21 juillet 2022 à Zahle, au Liban
• JOSEPH EID

Estimation de la taille du marché du captagon
• Luca MATTEUCCI

Des comprimés de captagon saisis à un checkpoint de Darret Ezza, dans la province d’Alep, le 10 avril 2022 en Syrie
• OMAR HAJ KADOUR

Nombre total de pilules de captagon saisies par les autorités de chaque pays en 2021
• Luca MATTEUCCI

Des comprimés de captagon et d’autres drogues saisis, le 24 mai 2022 à Marea, dans la province d’Alep, en Syrie
• –

Des comprimés de captagon saisis par la police, le 27 juillet 2022 à Kaffarshima, au sud de Beyrouth, au Liban
• JOSEPH EID

Des comprimés de captagon saisis à un checkpoint de Darret Ezza, dans la province d’Alep, le 10 avril 2022 en Syrie
• OMAR HAJ KADOUR

Un trafiquant de captagon, le visage masqué pour protéger son anonymat, lors d’un entretien avec l’AFP, le 26 avril 2022 à Alep, en Syrie
• –

Des comprimés de drogues et de captagon saisis, présentés aux médias, le 24 mai 2022 à Marea, dans la province d’Alep, en Syrie
• –

Des comprimés de captagon saisis par la police, le 21 juillet 2022 à Zahele, dans la vallée de la Bekaa, au Liban
• JOSEPH EID

Des sacs de comprimés de captagon saisis par la police, le 21 juillet 2022 à Zahle, au Liban
• JOSEPH EID

Le portrait de Maher al-Assad, frère du président syrien Bachar al-Assad, représenté sur un t-shirt lors d’une manifestation pro-syrienne à Beyrouth, en 2012
• –

Des outils pour marquer les comprimés de captagon saisis par la police à Zahle, le 21 juillet 2022 au Liban
• JOSEPH EID

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Benjamin Netanyahu, le “roi Bibi” en voie de retrouver sa couronne

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A la tête du gouvernement israélien pendant de nombreuses années et surnommé “Bibi”, Benjamin Netanyahu considère que protéger son pays de ses ennemis est…

A la tête du gouvernement israélien pendant de nombreuses années et surnommé “Bibi”, Benjamin Netanyahu considère que protéger son pays de ses ennemis est la mission de sa vie.

A l’issue des législatives de mardi, le Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël et ses alliés ont remporté la majorité des sièges au Parlement, ce qui devrait lui permettre de revenir au pouvoir.

Dans la campagne pour ce scrutin, le cinquième en trois ans et demi, Benjamin Netanyahu a fait, comme à son habitude, l’unanimité sur un point: son énergie infatigable au service d’une volonté intacte de gouverner.

A 73 ans, cet homme aussi adoré qu’abhorré a parcouru le pays à travers la “Bibimobile”, camion entièrement vitré et ultrasécurisé inspiré du véhicule du pape.

Pour la première fois depuis 2009, M. Netanyahu ne concourrait pas en tant que Premier ministre sortant, ayant été détrôné en juin 2021 par une coalition hétéroclite mise sur pied par le centriste Yaïr Lapid avec l’objectif assumé de le chasser du pouvoir.

Il ne raccrochera jamais sa veste de lui-même, affirme Aviv Bushinsky, son ancien porte-parole et fin connaisseur du Likoud, son parti.

“Il fera tout ce qui est possible pour former une coalition, même les choses les plus folles”, dit M. Bushinsky à l’AFP. “Il pense avoir reçu une mission de Dieu pour sauver le pays”.

Malgré son inculpation pour corruption dans une série d’affaires –allégations qu’il nie– “Bibi” peut compter sur un vivier inébranlable de supporteurs.

Colonisation

Voix rauque et cheveux argentés inamovibles, Benjamin Netanyahu, père de trois enfants, est profondément marqué par l’héritage de la droite israélienne.

Né à Tel-Aviv le 21 octobre 1949, il tient ce bagage idéologique musclé de son père Benzion, ex-assistant de Zeev Jabotinsky, leader de la tendance sioniste dite “révisionniste”, favorable au “Grand Israël”.

À l’opposé du processus de paix israélo-palestinien des années 1990, qu’il a contribué à enterrer, M. Netanyahu prône une vision d’Israël comme “Etat juif” avec des frontières s’étendant jusqu’à la Jordanie, d’où ses déclarations en faveur de l’annexion de pans de la Cisjordanie occupée et de mesures favorisant un boom des colonies.

Pendant la dernière décennie, où il était au pouvoir, les colonies en Cisjordanie ont dépassé les 475.000 habitants –une hausse de 50%–, vivant en parallèle de 2,9 millions de Palestiniens, une présence accrue qui menace la création d’un Etat palestinien viable selon l’ONU.

Au tournant des années 1970, le jeune Netanyahu effectue son service militaire dans un commando d’élite. Mais c’est surtout son frère aîné, Yoni, qui se fait remarquer dans les rangs de l’armée.

En 1976, Yoni, commandant de l’unité chargée de libérer les otages d’un vol Tel-Aviv/Paris en Ouganda, est tué pendant l’assaut israélien.

“J’ai cru que ma vie était terminée”, écrit dans son autobiographie publiée ce mois-ci Benjamin Netanyahu, qui fera de la “lutte contre le terrorisme”, qu’il associe souvent aux Palestiniens ou aux Iraniens, l’un des fils conducteurs de sa carrière.

Ses admirateurs voient d’ailleurs en lui l’incarnation du nouveau “Roi d’Israël” pour sa défense arc-boutée du pays face à l’Iran et à son programme nucléaire, perçu comme le nouvel “Amalek”, l’ennemi mortel des Hébreux dans la Bible.

Soldat, diplomate, Premier ministre

Alors qu’il tient des propos durs vis-à-vis du leadership palestinien, il a conclu des accords de normalisation en 2020 avec des pays arabes (Emirats arabes unis, Bahreïn, Soudan, Maroc) sous l’égide de Washington.

Orateur né, il est aussi diplomate de carrière, en poste aux Etats-Unis, pays où il a étudié, puis ambassadeur à l’ONU dans les années 1980.

En 1996, à 46 ans, il triomphe du doyen Shimon Peres et devient le plus jeune Premier ministre de l’histoire d’Israël. Il restera trois ans au pouvoir.

Il fait une pause politique puis finit par revenir à cette passion en prenant la tête du Likoud, jusqu’à redevenir Premier ministre en 2009 jusqu’en 2021.

“Soldat, j’ai combattu pour défendre Israël sur les champs de bataille. Diplomate, j’ai repoussé des attaques contre sa légitimité dans des forums internationaux. Ministre des Finances et Premier ministre, j’ai cherché à renforcer son pouvoir économique et politique parmi les nations”, écrit M. Netanyahu dans sa biographie. 

Et de conclure qu’il a “aidé à sécuriser l’avenir de (son) vieux peuple”.

bs/cgo/rm

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Benjamin Netanyahu, le 2 octobre 1985 à New York
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Benjamin Netanyahu (3e g) lors de son service militaire dans un commando d’élite en 1976
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L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vote à Jérusalem, le 1er novembre 2022
• RONALDO SCHEMIDT

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Deux sommets ce week-end

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Handball. Pré-Nationale – 8e journée

L.E.

En attendant la trêve de la semaine prochaine où sera joué le trophée des champions on embraie ce week-end avec une 8e journée de Pré-Nationale dominée par deux très gros sommets. Entente MEG – Réveil Sportif au féminin et USC Citron – Etoile de Gondeau au masculin. 

Chez les dames c’est Entente MEG – Réveil Sportif
qui dominera l’actualité. Le 3e recevant le 1er pour le second test
match de la saison après MEG – Arsenal du 21 octobre dernier.
Sera-ce la 1ère défaite des Gros-Mornaises ou la 2e des
« Samaritano-Trinitéennes » ? Anecdotique le résultat
pour ces deux équipes qui, sauf a

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Songbird Karen Smith to be remembered at Florida concert on Nov 20 Loop Jamaica

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A concert under the patronage of Consul General to Miami, Oliver Mair, will be held later this month in Florida in the United States to honour the late Jamaican songbird Karen Smith who died September last year from cancer.

The concert dubbed, “Fall Musik Fest and Remembering Karen Smith”, will take place at Miami Gardens on Sunday, November 20 beginning at 5 pm.

Mair said he was delighted to be amongst a diverse group of musicians who are giving their time, energy and support to this worthy cause as he reflected on Smith’s legacy.

“I don’t think anyone would disagree with me that Karen was an extraordinary talent, possessed with a mellifluous voice. She was always congenial and what better way to enshrine her memory than to stage this concert with this group of musicians to include her daughter,” Mair said.

The concert will feature entertainers including tenor Bunny Rose, saxophonist Melton Mustafa, vocalist Jamie Wilmot, pianist Dr Kathy Brown and Smith’s daughter, Courtni Jackson.

Rose, who is well-known on the hotel circuit, said he is excited to remind people of Smith’s legacy. He explained that she was instrumental in introducing many talented Jamaican musicians to the world stage.

“Karen had been a part of the annual event bringing up Jamaican entertainers. She had always been the star of this event and we want to honour her by keeping that aspect. Many people came just to see her,” Rose said.

The emcee for the event is Sophia Nicholson.

Meanwhile, the proceeds from the concert will be donated to the Howard Thurman Centre for Empowerment and Learning, which is an outreach arm of the Holy Family Episcopal Church.

The Howard Thurman Centre is committed to empowering people of all ages through programmes that seek to develop them physically, mentally, and spiritually.

Tickets for the concert will be available at the church and online at www.eventbrite.com or via URL:bit.ly/3Smrezc

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December 8 reopening for Chapelton Community Hospital – Morgan Loop Jamaica

Black Immigrant Daily News

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The Chapelton Community Hospital which has been closed for years, is to be reopened on December 8 after undergoing upgrading and expansion.

The facility will be formally opened by Prime Minister Andrew Holness and Minister of Health and Wellness, Dr Christopher Tufton.

Member of Parliament (MP) for Clarendon North Central, Robert Morgan, made the announcement during his 2022-2023 Constituency Debate presentation in the House of Representatives on Wednesday (November 2).

Morgan, who is Minister without Portfolio in the Office of the Prime Minister (OPM) with responsibility for information, thanked several key stakeholders for contributing to the project.

“I want to thank Beverly Nichols, who grew up in Blackwoods. She went overseas and she made something of herself, but she did not turn her back on her community. She donated over $100 million for the rehabilitation of the Chapelton Community Hospital,” he informed.

The minister also expressed gratitude to Tufton, the Health Ministry, and the Culture, Health, Arts, Sports and Education (CHASE) Fund “for helping to match that $100 million”.

“So now we know that the people of Clarendon North Central will finally get their hospital,” he added.

The beneficiary communities include Chapelton, Rock River, Mullett Hall, Summerfield, Crawl River, Pennants, Frankfield and Crooked River.

Morgan also announced that the Mocho Health Centre is to be upgraded by the Health Ministry, and stated that Clarendon North Central “is going to have a lot of developments over the next couple years”.

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Tributes pour in for late Rev Colin Sampson

Black Immigrant Daily News

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Workers cleaning the guttering of the Cathedral Church of the Holy Trinity in Port of Spain using this articulated boom lift. – SUREASH CHOLAI

FORMER dean of the Cathedral Church of the Holy Trinity, Port of Spain, the Rev Colin Sampson, died on Thursday after a short illness, reportedly at the age of 67.

A message on the Anglican Church website said, “We have been advised that the Rev Canon Colin Sampson died today. Funeral arrangements will be announced at a later date.

“Please keep the family of Canon Sampson in your prayers. May he rest in peace.”

On Monday the diocese said Sampson had been hospitalised and asked well-wishers to keep him in their prayers.

An entry on Wikipedia said Richard Ian Colin Sampson (born 1955) was educated at Codrington College, Barbados and ordained in 1980.

He began his career as a curate at the cathedral, of which he ultimately became dean. He held incumbencies in Point Fortin, Chaguanas and South Caicos, served as chaplain to the Mission to Seafarers in Trinidad, and was rector of St Patrick’s Church, Tobago, before he became dean at Holy Trinity.

The current dean of the cathedral, the Rev Shelly-Ann Tenia, told Newsday his passing meant the loss of a colleague who would be dearly missed. She said he had a heart condition.

“He was an exceptional priest and a brilliant preacher. The church has lost a soldier. May he rest in peace and rise in glory.”

Sampson’s passing prompted an outpouring of tributes from friends and well-wishers on Facebook. Friends remembered Sampson’s days as a member of the choir at St Mary’s College, Port of Spain, and someone whose conversation brought a smile to the faces of his friends.

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Three held in connection with La Romaine robbery

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Police on patrol along the Claude Noel Highway, Shirvan. FILE PHOTO –

The police have arrested three men in connection with a robbery at a businessman’s home in La Romaine on Wednesday.

Southern Division police received information that the suspects were in a silver Aqua car heading for north Trinidad after the robbery at Sunset Cove at around 3 pm on Wednesday.

The victim is the owner of a jewellery store on High Street in San Fernando. Four gunmen robbed him of an undisclosed number of personal belongings before leaving in a car.

Port of Spain Task Force police spotted a car that matched the description of the getaway car on the Beetham Highway.

They chased it and intercepted the car at the John John traffic lights, and arrested the three male occupants, 19, 26 and 41, all from Laventille.

Investigations are ongoing.

Newsday visited the victim’s address on Thursday, but no one appeared to be at home.

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San Fernando businesswoman shot, wounded in robbery

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File photo

Southern Division police were searching for a man who shot and wounded a 52-year-old businesswoman early on Thursday during a robbery.

The victim, who lives at Bobb Street in La Romaine, was shot in the right shoulder.

A police report said at around 1.15 am, she returned home after going out. She got out of her car to close her front gate, and a gunman confronted her and announced a robbery.

The woman was startled and fell to the ground. She heard an explosion and felt a sharp pain in her shoulder.

The gunman robbed her of her handbag, containing $3,500 and fled by running along the street.

She was taken to the San Fernando General Hospital.

The police said the gunman was of African descent, slim built, and about six feet tall. He was wearing dark-coloured clothing and hadan orange bandana over his face.

PC Gosine is leading the investigation.

Anyone with information can call the San Fernando police station at 652-1771 or the nearest police station.

People can also call the police at 555, 999 or Crime Stoppers at 800-TIPS (8477) or report via the TTPS app.

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Princes Town man disqualified from driving pleads guilty to driving car

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A Princes Town man has pleaded guilty to driving while being disqualified from holding or obtaining a driver’s licence.

On Wednesday, Kenyatta Antoine, 42, appeared before Princes Town magistrate Indira Misir-Gosine in the First Court.

After he pleaded guilty, the magistrate fined $3,000, or, in default, he will serve three months’ jail with hard labour.

Princes Town municipal police said Antoine was driving a Mazda car along the M1 Tasker Road, Princes Town, at around 9. 15 am on Tuesday.

PC Rebeiro, who charged Antoine, and other police were in an exercise led by ASP Guzman.

Rebeiro also slapped him with three other charges – driving without a valid insurance certificate, resisting arrest and failing to give a fingerprint impression.

Antoine, of Princes Town, pleaded not guilty to these three charges.

The magistrate granted him $28,000 surety bail to cover the charges.

She also ordered him to give the police his fingerprints to allow them to check his criminal record tracings.

The matter was adjourned to February 28, 2023.

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