Benjamin Netanyahu, le “roi Bibi” en voie de retrouver sa couronne

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A la tête du gouvernement israélien pendant de nombreuses années et surnommé “Bibi”, Benjamin Netanyahu considère que protéger son pays de ses ennemis est…

A la tête du gouvernement israélien pendant de nombreuses années et surnommé “Bibi”, Benjamin Netanyahu considère que protéger son pays de ses ennemis est la mission de sa vie.

A l’issue des législatives de mardi, le Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël et ses alliés ont remporté la majorité des sièges au Parlement, ce qui devrait lui permettre de revenir au pouvoir.

Dans la campagne pour ce scrutin, le cinquième en trois ans et demi, Benjamin Netanyahu a fait, comme à son habitude, l’unanimité sur un point: son énergie infatigable au service d’une volonté intacte de gouverner.

A 73 ans, cet homme aussi adoré qu’abhorré a parcouru le pays à travers la “Bibimobile”, camion entièrement vitré et ultrasécurisé inspiré du véhicule du pape.

Pour la première fois depuis 2009, M. Netanyahu ne concourrait pas en tant que Premier ministre sortant, ayant été détrôné en juin 2021 par une coalition hétéroclite mise sur pied par le centriste Yaïr Lapid avec l’objectif assumé de le chasser du pouvoir.

Il ne raccrochera jamais sa veste de lui-même, affirme Aviv Bushinsky, son ancien porte-parole et fin connaisseur du Likoud, son parti.

“Il fera tout ce qui est possible pour former une coalition, même les choses les plus folles”, dit M. Bushinsky à l’AFP. “Il pense avoir reçu une mission de Dieu pour sauver le pays”.

Malgré son inculpation pour corruption dans une série d’affaires –allégations qu’il nie– “Bibi” peut compter sur un vivier inébranlable de supporteurs.

Colonisation

Voix rauque et cheveux argentés inamovibles, Benjamin Netanyahu, père de trois enfants, est profondément marqué par l’héritage de la droite israélienne.

Né à Tel-Aviv le 21 octobre 1949, il tient ce bagage idéologique musclé de son père Benzion, ex-assistant de Zeev Jabotinsky, leader de la tendance sioniste dite “révisionniste”, favorable au “Grand Israël”.

À l’opposé du processus de paix israélo-palestinien des années 1990, qu’il a contribué à enterrer, M. Netanyahu prône une vision d’Israël comme “Etat juif” avec des frontières s’étendant jusqu’à la Jordanie, d’où ses déclarations en faveur de l’annexion de pans de la Cisjordanie occupée et de mesures favorisant un boom des colonies.

Pendant la dernière décennie, où il était au pouvoir, les colonies en Cisjordanie ont dépassé les 475.000 habitants –une hausse de 50%–, vivant en parallèle de 2,9 millions de Palestiniens, une présence accrue qui menace la création d’un Etat palestinien viable selon l’ONU.

Au tournant des années 1970, le jeune Netanyahu effectue son service militaire dans un commando d’élite. Mais c’est surtout son frère aîné, Yoni, qui se fait remarquer dans les rangs de l’armée.

En 1976, Yoni, commandant de l’unité chargée de libérer les otages d’un vol Tel-Aviv/Paris en Ouganda, est tué pendant l’assaut israélien.

“J’ai cru que ma vie était terminée”, écrit dans son autobiographie publiée ce mois-ci Benjamin Netanyahu, qui fera de la “lutte contre le terrorisme”, qu’il associe souvent aux Palestiniens ou aux Iraniens, l’un des fils conducteurs de sa carrière.

Ses admirateurs voient d’ailleurs en lui l’incarnation du nouveau “Roi d’Israël” pour sa défense arc-boutée du pays face à l’Iran et à son programme nucléaire, perçu comme le nouvel “Amalek”, l’ennemi mortel des Hébreux dans la Bible.

Soldat, diplomate, Premier ministre

Alors qu’il tient des propos durs vis-à-vis du leadership palestinien, il a conclu des accords de normalisation en 2020 avec des pays arabes (Emirats arabes unis, Bahreïn, Soudan, Maroc) sous l’égide de Washington.

Orateur né, il est aussi diplomate de carrière, en poste aux Etats-Unis, pays où il a étudié, puis ambassadeur à l’ONU dans les années 1980.

En 1996, à 46 ans, il triomphe du doyen Shimon Peres et devient le plus jeune Premier ministre de l’histoire d’Israël. Il restera trois ans au pouvoir.

Il fait une pause politique puis finit par revenir à cette passion en prenant la tête du Likoud, jusqu’à redevenir Premier ministre en 2009 jusqu’en 2021.

“Soldat, j’ai combattu pour défendre Israël sur les champs de bataille. Diplomate, j’ai repoussé des attaques contre sa légitimité dans des forums internationaux. Ministre des Finances et Premier ministre, j’ai cherché à renforcer son pouvoir économique et politique parmi les nations”, écrit M. Netanyahu dans sa biographie. 

Et de conclure qu’il a “aidé à sécuriser l’avenir de (son) vieux peuple”.

bs/cgo/rm

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Benjamin Netanyahu, le 2 octobre 1985 à New York
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Benjamin Netanyahu (3e g) lors de son service militaire dans un commando d’élite en 1976
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L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vote à Jérusalem, le 1er novembre 2022
• RONALDO SCHEMIDT

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