Motion de censure, pass sanitaire outre-mer : l’Assemblée nationale entre dans le concret

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Ça s’accélère à l’Assemblée nationale: la motion de censure de gauche contre le gouvernement Borne va être mise au vote lundi, sans espoir d’être adoptée, avant que les députés ne s’emparent d’un premier texte de loi, sur la situation sanitaire liée au Covid-19.

Discutée dans l’hémicycle à partir de 16h (10h en heure locale), la motion de censure défendue par la coalition de gauche Nupes n’a quasiment aucune chance d’aboutir, faute de soutien des groupes RN et LR.

Mais la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, espère en faire une démonstration de “défiance” à l’égard d’Elisabeth Borne qui n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, et n’a pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet lors de sa déclaration de politique générale.

“Jamais nous n’accepterons que quiconque exerce le pouvoir dans le pays avec pour seule légitimité le fait qu’elle ait été désignée par le président de la République”, a renchéri lundi son collègue Alexis Corbière sur Public Sénat.
 

« Pschitt »

“Vous allez chercher à censurer un gouvernement qui commence son travail”, dénonce Mme Borne.

“L’objectif de Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire perdre du temps à l’Assemblée nationale”, a déploré lundi sur Cnews la patronne des députés LREM Aurore Bergé.

Elle voit cependant “une vertu à cette motion de censure, c’est qu’elle va définitivement démontrer que la Nupes est clairement une minorité à l’Assemblée nationale, une minorité qui souhaite bloquer, une minorité qui vocifère, qui veut empêcher la Première ministre de s’exprimer, mais une minorité”.

LFI s’exprimera en premier lundi, avant l’intervention de la Première ministre puis des autres groupes pour un débat de deux heures et demie.

La gauche pourrait à cette occasion se faire l’écho des révélations du journal Le Monde sur les liens privilégiés entre Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie, et la société Uber. C’est “un pillage du pays”, pour Mme Panot.

Seuls les députés favorables à la motion participeront au vote. Pour faire tomber le gouvernement il faudrait une majorité absolue de 289 voix, impossible à atteindre pour les seuls Nupes (LFI, PS, écologistes, PCF).

Ils sont 151 au total mais le socialiste Dominique Potier n’a pas signé le texte. Pas sûr en outre que tous les signataires soient présents.

Marine Le Pen a redit dimanche que son groupe RN, en pleine quête de respectabilité, ne soutenait pas la motion: “La Nupes ne défend pas l’intérêt des Français, ce qu’ils veulent c’est faire sauter la République”.

L’examen du projet de loi sur la sécurité sanitaire et ses “mesures de freinage” face au regain de Covid-19 a été repoussé en soirée.

Ce texte vise à proroger des dispositifs de collecte de données de santé (tests Covid, vaccination) et mettre en place un pass sanitaire aux frontières si la situation sanitaire l’exigeait.

Les députés ont unanimement réduit en commission les délais d’autorisation de ces mesures, jusqu’au 31 janvier plutôt que fin mars, une “co-construction” saluée par LR et la majorité.
 

Pass outre-mer

Mais les RN ou certains élus Nupes contestent l’ensemble du projet de loi et entendent faire le procès de la politique sanitaire menée.

A l’extrême droite, Julie Lechanteux avait réclamé en commission des “preuves” de l’efficacité du pass sanitaire et lancé que le “vaccin ne fonctionne pas” face aux nouveaux variants, s’attirant les foudres de la majorité.

Chez LFI, on dénonce des “manques coupables” sur la “gratuité” des tests ou les purificateurs d’air pour les écoles.

Les débats devraient s’animer à propos des Outre-mer. Le texte prévoit que le possible pass sanitaire aux frontières s’applique pour les trajets entre métropole et territoires ultramarins.

Nouveau ministre de la Santé, l’urgentiste François Braun va connaître son baptême du feu dans l’hémicycle, en pleine septième vague de Covid.

En parallèle vont débuter en commission les échanges sur l’autre pièce maîtresse de l’été législatif, le projet de loi sur le pouvoir d’achat, avec des centaines d’amendements au menu.

Gouvernement et majorité assurent être prêts au “compromis”. Mais “ce ne sera pas le +n’importe quoi qu’il en coûte !+”, a averti Aurore Bergé.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est dit ouvert à de nouvelles mesures sur la défiscalisation des heures supplémentaires et l’indemnité carburant travailleurs.

Le projet de loi atterrira dans l’hémicycle à compter du 18 juillet.

NewsAmericasNow.com

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