L’incendie de la rue Sadi-Carnot : horreurs d’un geste inconsidéré
Black Immigrant Daily News
Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), le 21 décembre 2007. Un homme en feu surgit d’un bazar chinois situé au 15 de la rue Sadi-Carnot, en plein cœur de la cité pointoise. Il vient de réussir à sortir du magasin en flammes. Les événements se précipitent. C’est l’embrasement général. Les corps de sept victimes seront découverts dans les décombres. Une huitième décèdera à l’hôpital. Il aura fallu près de 8 heures aux pompiers pour éteindre l’incendie. C’est un pétard jeté par un collégien sur un étal de feux d’artifice situé à l’entrée du bazar qui est à l’origine du drame.
«J’ai tout perdu. Notre maison est restée dans
l’état où elles l’ont quittée. Tout est à la même place. Je ne
souhaite à personne ce que je vis. Je dors trois heures par nuit
(…) ».
Christian Colombo, l’époux de Marie Colombo, et
père de Catiuska Colombo, âgées respectivement de 50 ans et 24 ans
ce 21 décembre 2007, 2 des 8 victimes de l’incendie du bazar de la
rue Sadi-Carnot à Pointe-à-Pitre, a tenu à s’exprimer en fin
d’audience le lundi 23 septembre 2013.
Six ans après les faits, après l’émotion et le
recueillement, les investigations menées sous la direction d’un
juge d’instruction, l’heure était aux présumés responsables du
drame de répondre devant la justice, en l’occurrence, le tribunal
correctionnel de Pointe-à-Pitre. Pas les 4 mineurs impliqués
directement dans l’incendie, mais l’ex-maire de Pointe-à-Pitre,
Henri Bangou, le propriétaire de l’immeuble où se trouvait le
bazar, Henri de Kermadec, et le gérant du commerce, Kaï Li. Ils
avaient à répondre d’homicides involontaires.
Les 4 jeunes soupçonnés d’avoir jeté le pétard sur
les feux d’artifice situés à l’entrée du bazar et qui étaient âgés
de 14 à 17 ans au moment des faits, seront jugés eux-aussi pour
homicides involontaires quelques mois plus tard, devant le tribunal
pour enfants.
« À partir de là, ce sera
l’enfer »
Nous sommes le vendredi 21 décembre 2007. Catiuska
Colombo, qui vient tout juste de terminer ses études d’ostéopathe à
Paris, est venue passer les fêtes de fin d’année au pays. Il est
environ 16 heures. Elle se trouve au bazar chinois
« Fortuna » situé au 15 de la rue Sadi-Carnot, en plein
cœur de Pointe-à-Pitre, avec sa mère Marie, cadre à la Sécurité
sociale. La famille vit à Petit-Bourg. Les rues pointoises sont
encore animées. Ce sont les achats de Noël. Et parmi tout ce monde
se trouvent des collégiens, à l’évidence grisés par l’ambiance de
fête qui se dégage.
NewsAmericasNow.com



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