Trouver un terrain agricole en Martinique, « un travail de longue haleine »

«La location de terrain, ce n’est pas pour vous
enrichir, mais surtout pour vous rendre service », précise
Céline Chartol à l’auditoire après lui avoir présenté les prix d’un
bail agricole. Dans la salle, les participants attentifs arborent
tous, épinglés à leur haut, un badge vert pour distinguer les
propriétaires de terrain et orange pour les porteurs de projet. Ces
derniers sont tous réunis ce mercredi 16 novembre au sein de la
maison de quartier de Baie-des-Tourelles à Fort-de-France pour
participer au speed-meeting agroécologique organisé par
l’association Ta Nou Bio (voir encadré). Une rencontre qui se donne
comme principale ambition de booster et faciliter l’installation en
agriculture durable. 

Des terres cultivables à l’abandon

Le projet aurait dû être lancé dès 2020 mais, en
raison de la pandémie de Covid, il n’avait finalement pu avoir lieu
qu’en distanciel, par visioconférence, l’année dernière. Cette
année était donc enfin la bonne pour Ta Nou Bio, ravie de voir que
douze porteurs de projet et six propriétaires ont adhéré au
dispositif. C’est d’ailleurs pour répondre aux demandes des deux
parties que le projet est né, explique la co-directrice de
l’association Céline Chartol. Les seconds, « qui ont hérité de
terrains ou qui sont aujourd’hui trop âgés pour cultiver, nous ont
indiqué vouloir les mettre en location car ils ne veulent pas voir
leur patrimoine foncier se transf