Fly-Wi, une nouvelle compagnie aérienne pour desservir les Antilles et la Guyane

D’ici la fin de l’année, une nouvelle compagnie aérienne devrait être implantée en Martinique. La compagnie aérienne croate « ETF Airways » l’a annoncé le 7 septembre dernier, sur sa page Facebook. Spécialisée dans les vols charters et les vols ACMI (vols de location avec équipage) devient un nouvel acteur du transport aérien à la Martinique et à La Réunion, ainsi que l’a relayé le magazine spécialisé Air Journal.

Deux compagnies sœurs ont ainsi été créées : Fly-Wi (West Indies) à la Martinique et Fly-Li (à la Réunion). Aux Antilles, la compagnie qui sera basée à l’aéroport Aimé-Césaire, prévoit de décoller d’ici la fin 2022, avec un Boeing 737-800 pour démarrer. 

Si elle n’a pas encore communiqué son plan de vol, elle envisage des « vols réguliers » dans la Caraïbe (où opère déjà Air Caraïbes ou encore Air Antilles pour les îles françaises…) mais aussi vers la Guyane (où Air France est en situation de monopole). 

Dans son communiqué, la compagnie se réjouit « d’établir une présence permanente de (sa) marque dans l’outre-mer français ». 

Pour piloter la structure, l’entreprise croate a choisi de faire appel à l’expérience de Samuel Vivarès, ancien directeur régional de Corsair Caraïbes et Amérique. « En collaboration avec les investisseurs locaux, nous avons choisi M. Samuel Vivarès, avec plus de 10 ans  d’expérience en tant que directeur régional de Corsair aux Antilles, pour représenter les deux sociétés avec le PDG d’ETF Airways, Stjepan Bedìc », indique-t-elle. 

Intérêt marqué en Guyane 

Du côté de la Guyane, l’arrivée de cette nouvelle compagnie intéresse également les autorités, comme l’indique France-Guyane.

Début septembre, la compagnie aérienne a contacté le comité du tourisme de Guyane (CTG) afin d’évaluer les besoins du territoire. « Je leur ai dit que ce besoin est plus que grand, car il y a un gros monopole », explique Jean-Luc Le West, président du CTG.

Il est ainsi prévu que la compagnie aérienne croate puisse rallier Cayenne vers les Antilles mais aussi vers Bélem, au Brésil. 

Jean-Luc Le West, 13ème vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane voit plutôt d’un bon œil cette arrivée et espère qu’il ne s’agit pas ” d’un énième effet d’annonce, mais (bien d’) un véritable projet “. S’il a bien lieu, il permettrait de mettre fin au monopole d’Air France entre la Guyane et les Antilles.

L’autre volet important pour l’élu guyanais est l’ambition de desservir Bélem, au Brésil. Ce qui permettrait de positionner la Guyane comme une escale entre Paris et la capitale du Para.

En juin 2004, six mois après son arrivée en Guyane, Air Caraïbes avait déjà ouvert une liaison reliant Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) à Belém (nord du Brésil), via Cayenne. C’est la compagnie Azul qui assurait la desserte Cayenne / Bélem. Elle a été arrêtée le 19 mars 2020 en pleine pandémie de Covid.