L’inflation ralentit aux Etats-Unis, il faudra du temps, avertit Biden

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L’inflation semble enfin ralentir aux Etats-Unis, et est tombée en octobre au plus bas depuis janvier 2022, mais le président Joe Biden a averti que le retour à…

L’inflation semble enfin ralentir aux Etats-Unis, et est tombée en octobre au plus bas depuis janvier 2022, mais le président Joe Biden a averti que le retour à un niveau normal prendra “du temps”.

Les prix à la consommation ont augmenté de 7,7% en octobre par rapport à octobre 2021, selon l’indice CPI qui fait référence, publié jeudi par le département du Travail, une hausse moins forte que celle de 8,2% enregistrée en septembre.

Ces chiffres montrent des “progrès” mais “il faudra du temps pour voir l’inflation revenir à des niveaux normaux – et nous pourrions connaître des revers sur le chemin”, a souligné Joe Biden dans un communiqué, deux jours après les élections de mi-mandat.

Le pic avait été atteint en juin à 9,1% sur un an, du jamais vu depuis plus de 40 ans.

Le sujet a été au coeur de la campagne électorale. Les républicains, d’abord, s’en étaient saisis, mettant en cause le président Joe Biden dans cette flambée des prix.

Les démocrates, pressés de rattraper leurs concurrents sur ce terrain devenu la principale préoccupation des Américains, s’en ont emparés dans la dernière ligne droite.

Les résultats définitifs du scrutin se font toujours attendre, mais la Chambre des représentants pourrait passer aux mains de l’opposition républicaine, tandis que le contrôle du Sénat reste incertain.

Fièvre

Le signal est positif pour l’inflation sur un mois également, les prix ayant augmenté de 0,4% par rapport à septembre, la même hausse que celle enregistrée entre août et septembre.

“Nous avons appris au cours des 18 derniers mois qu’un mois de bonne inflation ne prouve rien, mais nous voyons de bonnes raisons de penser que ce rapport-ci est le bon”, a commenté Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics.

“La fièvre semble tomber pour les locations de logements, quelques mois plus tôt que ce que nous attendions”, a-t-il également souligné. Le logement compte pour une part importante dans l’inflation, tant à la location qu’à l’achat.

Les prix de l’immobilier ont flambé pendant la pandémie de Covid-19, alimentés par les taux d’intérêt historiquement bas et par l’éloignement des villes permis par le télétravail.

Le prix médian pour une maison individuelle a augmenté de 8,6% au troisième trimestre, par rapport à la même période l’an passé, selon les données de l’Association des agents immobiliers (NAR), publiées jeudi également.

L’emploi comme jauge

C’est à la banque centrale américaine, la Fed, qu’incombe la lourde tâche de ramener l’inflation dans les clous, et les chiffres d’octobre pourraient être le signe que ses actions commencent enfin à porter leurs fruits.

Pour ramener la hausse des prix autour de 2% sur un an, un niveau considéré comme sain pour l’économie, elle cherche à provoquer un ralentissement volontaire de l’activité économique américaine, en relevant les taux d’intérêt, ce qui doit décourager la consommation des ménages et ainsi desserrer la pression sur les prix.

La Fed privilégie cependant une autre mesure de l’inflation, l’indice PCE, restée stable en septembre à +6,2% sur un an.

La santé du marché de l’emploi est vue comme une jauge de l’efficacité de ces mesures. Le taux de chômage est censé remonter un peu, comme ce fut le cas en octobre, où il a grimpé de 0,2 point, à 3,7%. Mais les créations d’emplois sont restées solides.

Les entreprises “choisissent de ralentir le rythme d’embauches en réponse à des conditions financières plus strictes et à une demande plus faible, plutôt que de licencier le personnel existant”, a alerté Ian Shepherdson.

“Nous pourrions encore devoir attendre avant d’observer un ralentissement durable de la croissance des salaires”, a cependant averti jeudi Esther George, présidente de la Fed de Kansas City, qui dispose en 2022 du droit de vote tournant.

La Fed, face à la persistance de l’inflation, a relevé la semaine passée, son taux directeur, de 0,75 point de pourcentage – une forte hausse. Celui-ci est désormais compris dans une fourchette de 3,75% à 4,00%, son plus haut niveau depuis janvier 2008.

Et de nouvelles hausses sont à prévoir dans les mois à venir, la Fed ayant cependant ouvert la porte à un rythme moins rapide.

“Malgré les mesures que nous avons prises jusqu’à présent, étant donné que l’inflation s’est toujours avérée plus persistante que prévu et qu’une inflation élevée a des coûts importants, je considère que les plus grands risques proviennent d’un resserrement trop faible”, a mis en garde jeudi Loretta Mester, présidente de la Fed de Cleveland.

jul/spi

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