Ibo Simon : une personnalité controversée ou adulée en Guadeloupe

Ibo Simon politicien, animateur télé et artiste guadeloupéen, avait ses partisans qui appréciaient ses mots outranciers et souvent racistes. Les Haïtiens, les Dominicains étaient à ses yeux les ennemis de la Guadeloupe et profitaient des largesses du pays. Soutenu par feu Raymond Viviès, il décide de se lancer en politique avec un certain succès. Il est devenu conseiller municipal et a même été élu en 1995, conseiller régional. En 2001, il a été condamné par la justice pour incitation à la haine raciale et a été privé de ses droits civiques. Ibo Simon c’était une voix, une attitude, une méthode, des valeurs bien à lui. Chanteur à ses débuts, l’un de ses titres sorti en 1979 ” Même si je dois mourir ” a eu un succès fou et l’a fait connaître sur la scène musicale. Lorsqu’il est apparu sur le petit écran, il est devenu l’animateur vedette de Canal 10 et, il faut l’avouer, a propulsé la chaîne dans tous les foyers guadeloupéens.

Un pied dans la politique

Sa notoriété médiatique l’a poussé à se présenter en politique. Il était conseiller municipal à Pointe-à-Pitre et conseiller régional avec feu Raymond Viviès en 1995. En 2001, Ibo Simon a été condamné par la justice pour incitation à la haine raciale et a été privé de ses droits civiques. Petit à petit, ses déboires personnels —il avait été accusé d’attouchement sexuel par une femme qu’il avait pris en stop— et la maladie l’ont éloigné de la scène politique et publique.

Il y a quelques mois, il est apparu dans une vidéo pour faire taire les rumeurs d’une disparition et rassurer ses fans. À la fin de sa vie, il vivait au Gosier chez des fans de la première heure qui s’occupaient de lui comme un membre de la famille. Il laisse un grand vide et une profonde tristesse dans le cœur les Ibomiens, Ibomiennes qui l’ont aimé sincèrement.