Jean-François Carenco explique sa feuille de route aux députés

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 Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer a été auditionné mercredi par la commission des lois. Il en a profité pour rappeler les deux feuilles de route dont il est saisi et qu’il a baptisées indistinctement « renouveau des Outre-mer ».

 La première feuille de route du ministre délégué est celle qui fait suite à « la réunion de travail » du 7 septembre dernier à l’Élysée : « une « feuille de route d’actions et de calendrier ». La seconde est celle que lui a signé son ministre de tutelle, Gérald Darmanin. Ainsi Jean-François Carenco se donne six mois de travail avant le conseil interministériel des Outre-mer, puis « une nouvelle série de commissions de travail » avant d’aboutir sur l’ensemble des sujets et « définir si nos procédures, méthodes, lois, décrets sont adaptées à ce que le président a ainsi décrit : responsabilisation, différenciation. Si au bout, on doit modifier les articles 73 ou 74, on le fera comme résultante des travaux, seulement si c’est nécessaire et indispensable de modifier la répartition des compétences au service des populations et de leurs préoccupations quotidiennes. » Ce sera la seule allusion du ministre sur le fond de l’Appel de Fort-de-France. Carenco affirme n’avoir qu’une ambition : la République.

Comme il l’a fait devant les patrons aux universités d’été du Medef, il a mis l’accent sur la création de valeurs et le développement des entreprises : « Ce n’est pas possible qu’il n’y ait pas d’avenir économique pour l’ensemble des jeunes dans l’archipel France ! » Il a insisté sur la culture et l’histoire, sur l’insertion et le rayonnement international de l’Outre-mer dans son environnement géographique. Pour cela, il est prêt à faire un travail de modification des normes françaises et européennes.

Concernant la sécurité, Carenco qui refuse qu’on le taxe de « ministre au rabais » est ravi de laisser ce sujet à son ministre de tutelle mais il assure que « le temps est à la fermeté et les moyens nous sont donnés ». Il dit d’ailleurs avoir été choqué qu’on lui ait fait porter un gilet pare-balle lors de son dernier séjour en Martinique alors qu’il sortait après 22 heures à Fort-de-France. Sur la présence militaire française sur les Outre-mer et leurs eaux territoriales, Jean-François Carenco a affirmé que « la loi de programmation militaire s’appuierait sur les Outre-mer ».

Logement : des problèmes de normes et de foncier

Sur le logement, le ministre a affirmé ne pas avoir de problèmes financiers, mais des problèmes de normes et de foncier, notamment à Saint-Laurent du Maroni et à Mayotte (où il a évoqué non pas des bidonvilles, mais des « amas » et le syndrome de « la rue d’Aubagne »). Au sujet du foncier, il a reconnu « les tensions » qui existaient avec l’ONF en Guyane : « C’est le point où ça coince le plus sur l’accord de 2017 en Guyane. »

Financièrement, il a rappelé que si les crédits de la LBU (qui sert à financer le logement social) avaient fondu depuis 2010, c’est qu’ils n’étaient pas consommés. Ainsi, il a rappelé que le montant de la LBU qui étaient de 225 millions en 2022 seraient cette année portés à 239 millions d’euros.

Le prix des carburants

Jean-François Carenco s’est expliqué sur le rabais de 20 centimes du litre pourtant consenti par TotalEnergie mais dont nos territoires ont été privés : « J’assume », a-t-il dit avant d’expliquer pourquoi : TotalEnergie n’a qu’une partie du marché. « Les autres opérateurs n’ont pas souhaité le faire. Ils ont même convaincu les pompistes que leurs marges seraient diminuées. Ce qui est faux ! Il n’empêche que devant la menace d’un gros désordre, j’ai renoncé. Par sécurité. Mais c’est difficile… »

L’aide alimentaire

Le ministre a chiffré les montants que les DFA toucheraient en matière d’aide alimentaire : 2,1 millions d’euros pour la Guadeloupe, 3,5 pour la Guyane et 1,9 pour la Martinique.

L’eau en Guadeloupe

Plusieurs fois interpellé sur la question de l’eau en Guadeloupe, il indique que la tempête Fiona a été un élément de prise de conscience. « Ca fait des années, s’est-il exclamé ! Vous avez légiféré pour créer un syndicat mixte. Il y a des problèmes d’ingénierie, de maîtrise d’ouvrage, de décision, mais pour les trois ans qui viennent, je ne crois pas à un problème financier. » Carenco a rappelé que la Région Guadeloupe disposait de fonds européens et que l’Etat avait encore de l’argent en crédits de paiement.

Le ministre recevra ce vendredi Jean-Louis Francisque, le président du syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe. Puis son directeur de Cabinet, Joël Mathurin viendra passer quatre jours dans l’archipel. Le ministre a dit qu’il fallait « y aller plus fort » !

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