Benoît Dauga, le Grand Ferré concassé par le rugby

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Légende du rugby français et du Stade Montois, Benoît Dauga a été l’un des hommes du premier Grand Chelem du XV de France en 1968 et restera comme l’un des…

Légende du rugby français et du Stade Montois, Benoît Dauga a été l’un des hommes du premier Grand Chelem du XV de France en 1968 et restera comme l’un des premiers joueurs concassés par le rugby.

Avec ses yeux clairs et perçants et sa grande carcasse (1,95 m), on l’appelait le Grand Ferré, comme le paysan picard doté d’une force prodigieuse qui avait été un héros de la Guerre de Cent Ans.

Dauga, lui, est parti de Montgaillard, en Chalosse dans les Landes, comme ses équipiers Christian Darrouy et les frères André et Guy Boniface avec lesquels il a formé la bande des Quatre Mousquetaires en équipe de France.

Paralysé

Entre 1964, année de ses débuts en Bleu à 21 ans, et 1972, il a totalisé 63 sélections en deuxième ou troisième ligne, dont neuf comme capitaine, et onze essais. Il a disputé neuf Tournois des cinq nations, dont trois gagnés (1967, 1968, 1970).

Ses premiers pas dans le basket, le deuxième sport dans les Landes, sa taille et son envergure exceptionnelle lui ont permis d’exceller en touche.

Le 12 janvier 1975, à 32 ans, alors qu’il vient d’être rappelé en équipe de France pour encadrer les jeunes, un plaquage met un terme à sa carrière. En plein match avec le Stade Montois, son front cogne la hanche du deuxième ligne de Dijon qu’il essaie de plaquer, sa tête part en arrière: c’est le coup du lapin.

Dauga reste paralysé au sol, seuls ses yeux et ses lèvres bougent. Il est hospitalisé à Bordeaux où les médecins détectent une élongation de la moelle épinière. Il est allongé à côté de Georges Magendie, pilier du Racing victime huit jours plus tôt d’une rupture de la moelle épinière lors d’une action similaire et qui mourra quinze jours plus tard.

Résilience

Dauga est paralysé des quatre membres. Mais après une longue rééducation, il retrouve peu à peu des sensations. Au bout de trois ans, il recouvre son autonomie complète et, lui qui n’avait pas de métier à côté du rugby, rejoint la société Ricard.

C’est l’un des premiers accidents graves et médiatisés du rugby, bien avant les commotions à répétition actuelles. Dauga rejoindra plus tard la Fondation Albert Ferrasse, qui vient en aide aux accidentés du rugby.

Après un passage par l’encadrement de l’équipe de France pendant six ans, il devient entre 2003 et 2007 président de son club de toujours, le Stade Montois. 

Benoît Dauga aimait pratiquer la chasse et jouer aux cartes à Mont-de-Marsan, où on pouvait l’apercevoir encore récemment dans les couloirs du stade Boniface.

“Le milieu du rugby ne m’a pas laissé tomber”, aimait-il dire pour expliquer la source de sa force de résilience après son accident. Le Grand Ferré et le rugby, c’était donnant-donnant.

pve/gf/fbx/chc

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